The Murray Hill
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

The Murray Hill

Un forum pour les fans de lecture et d'écriture !


 
AccueilAccueil  PortailPortail  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 [Prison Break] Strong and Alive

Aller en bas 
+4
coco
lisbeth salander
Nickki
miliibnb
8 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
AuteurMessage
miliibnb
Ecrit sa première nouvelle
miliibnb


Féminin
Nombre de messages : 227
Age : 37
Localisation : écume tous les starbucks à la recherche de went
Inscription : 29/07/2008

Les petits plus
Citation: "si el pelo fuera importante estaria dentro de la cabeza y no afuera"
Book(s): Persuasion et Expiation

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptySeptembre 28th 2008, 20:49

dsl j'ai pas trop eu le temps de passer avant et là je ne fais qu'un aller retour !!
bonne lecture...




(Pensées de Michael)

https://www.youtube.com/watch?v=aHW3BTF5pWY

Essoufflé après avoir retourné toute la partie Est de la ville, je m’arrête un instant pour reprendre mon souffle, mais c’est comme si tout tournait autour de moi. J’ai l’impression que je vais perdre pied, que je suis sur le point de tomber. Je m’appuie contre le mur d’une vielle maison, mes mains posées sur mes genoux, le corps plié en deux, je ferme les yeux pour essayer de me calmer.

Ma respiration est bruyante et saccadée. Mon ventre se tord, attisé par la peur et la détresse. La panique prend place. Mon cœur est sur le point de sortir de ma poitrine tellement les battements se font rapides et insistants. Il est déchiré à mesure que mes espoirs s’estompent.

J’ai le souffle coupé alors que je me remémore les derniers mots prononcés par Whistler « Morte suite à une overdose dans un fossé je suppose »… Et je sens la peur envahir mon corps tout entier. La moindre partie de mon être, jusqu’à mon âme, souffre de ne pas savoir où elle se trouve, mais pire encore, de ne pas savoir dans quel état elle se trouve. Mes yeux se remplissent de larmes lorsque j’imagine son corps inerte ici, quelque part. Ma gorge se sert alors que je l’entends prononcer mon nom dans un dernier soupire. Mes mains se mettent à trembler quand je sens sa peau laiteuse et glaciale contre la mienne...

Et en un instant c’est comme si la foi qui me faisait avancer chaque jour depuis notre évasion, cette même foi qui m’a tenu éveillé jusqu’alors, qui me disait de courir et de continuer à la chercher, comme si cette foi s’essoufflait à mesure que l’espoir de retrouver Sara m’abandonnait. Je sens alors les premières larmes monter en moi. Des larmes que j’avais tenté de chasser jusque là. Mais je n’en peux plus et je me laisse submerger par mes émotions. Mes sanglots se font de plus en plus violents s’évadant de ma bouche péniblement. Je relâche un cri que j’ignorais contenir en moi. Je veux que toute m’à peine s’en aille. Que ma souffrance parte loin. Mais plus les minutes passent et plus je ressens les émotions que je contenais en moi s’évader sans m’apporter aucun secours…

Alors je me redresse. Mes mains viennent accompagner mon mouvement pour venir se poser contre mon crâne. Je fais quelques pas en avant sans vraiment m’en rendre compte avant de rebrousser chemin. J’ai l’esprit confus et je ne vois plus ce qui se trouve autour de moi. Je suis aveuglé par les sanglots qui s’écoulent avidement sur mon visage. J’exerce une forte pression contre mon crâne comme si toute la peine que je ressentais se trouvait logée à cet endroit précis, là où les pensées les plus funestes de Sara, inerte et sans vie, résident. Puis finalement, mes mains descendent le long de mon coup et délicatement jusqu’à mon cœur où je sens un vif pincement tirailler mes artères. J’essai de respirer mais je n’arrive plus à reprendre mon souffle, alors je m’étale de tout mon long contre ce mur, pour venir m’assoir désespéré sur la chaussée graveleuse et légèrement humide.

Quand j’ouvre lentement les yeux quelques minutes plus tard, fixant le sol devant moi, une de mes larmes vient s’écraser lentement sur la chaussée. Après un profond soupire, je rassemble toute mon énergie, toutes les capacités qui m’ont été donnée à ma naissance pour me concentrer, et soudain je sens le temps s’arrêter autour de moi. Mon esprit se fait clair et calme. Je saisis les moindres bruits qui m’entourent. Celui de la légère brise qui vient nous rafraichir les sens lors des soirs d’été, le craquement d’une branche d’arbre contre la fenêtre d’une maison, les pulsations de mon cœur qui battent à vive allure contre ma poitrine.


M (murmurant tout haut) : Sara fait moi un signe... je t’en pris…

J’attends désespérément, entendant le tintement éloigné d’un clocher sonnant deux coups et puis plus rien. Hors de moi, je sens une vague de rage surmonter ma peur et envahir mon corps tout entier et dans un mouvement de haine incontrôlé, je viens frapper violemment de mon pied gauche dans une poubelle qui était disposé devant moi. Le bruit lourd de l’objet métallique résonne dans toute la rue suivi d’un cri. Alerte, je relève rapidement les yeux, et devant moi je vois un vieillard effrayé.

V : Oh du calme mon garçon… Je sais que j’ai déjà un pied dans la tombe mais ce n’est pas la peine de m’enterrer de si tôt… (fronçant les sourcils) et puis qu’est ce que vous faites ici à une heure pareil ?

Je reste muet, je suis incapable de lui répondre. Ma gorge se serre et mon cœur se met à battre plus vite, mais cette fois guidée sous le coup d’une énergie nouvelle quand une lueur d’espoir empli mon cœur. Me répétant inlassablement les mots qu’il vient de prononcer, mes yeux s’emplissent de larmes. Mes lèvres essaient d’articuler la moindre parole mais aucun son ne daigne sortir de ma bouche.

V (préoccupé par l’état de Michael) : Ca va bien gamin ?
M (balbutiant) : Je… Oui… Je…Je vais bien… Où est le cimetière s’il vous plait ?
V (surpris) : Heu… (montrant du doigt) par là, en haut sur la colline. A environ cinq cent mètres à côté de l’église mais…
M (reprenant sa course) : Merci…

Sans prendre le temps d’écouter ce qu’il avait à me dire, je me suis remis sur mes jambes et j’ai commencé à courir dans la direction qu’il m’avait indiquée plus tôt. C’était pourtant si simple, comment n’ai-je pas pu y penser plus tôt…

Flash back (pensées de Michael) :

Nos mouvements jusque là rythmés par la musique s’arrête alors que je lui révèle un peu de mon passé et ce que cette chanson, « Sara » de Bob Dylan, représente pour moi. Une larme s’écoule le long de ma joue. Je vois sa main se poser contre mon visage pour venir la sécher mais j’attrape délicatement son poignet pour venir embrasser le creux de sa paume.

S (prenant une grande inspiration) : Moi, mon refuge, c’est le cimetière où elle repose. Pour la plupart des gens c’est un endroit triste et froid, certains en ont même peur… pas moi. Lorsqu’elle s’est… lorsqu’elle est morte, j’en voulais à la Terre entière. J’en voulais à mon père, je lui en voulais à elle, mais étrangement je ne pouvais pas la quitter. J’ai passé de nombreuses heures cachée là bas. (souriant de manière ironique) Les gens ne pensent jamais à aller te chercher dans un cimetière. Mais moi je m’y sentais bien. J’avais l’impression d’être en sécurité, qu’elle veillait sur moi.
Il y a un grand arbre près de sa tombe. Il y flotte une odeur sucré et l’après-midi lorsque le soleil est haut dans le ciel, lorsque ses rayons traversent les nuages, ils atteignent la pierre tombale lourde et glaciale où est inscrit son nom. Ils recouvrent sa photo d’une immense chaleur. Lorsque j’allais m’asseoir prêt d’elle, j’étais moi-même baignée par la douceur de ce soleil sur ma peau. J’avais l’impression de sentir son parfum, d’entendre sa voix… j’avais l’impression qu’à nouveau elle était côté de moi.

Elle craque subitement en repensant à ses souvenirs bien trop douloureux. Des souvenirs que je ne comprends que trop bien. Je la serre dans mes bras contenant une de mes larmes au passage. Je viens passer ma main tendrement le long de son dos pour qu’elle comprenne que je suis là si elle a besoin de moi. Puis après plusieurs minutes passées ainsi l’un contre l’autre dans le silence le plus réconfortant qui soit, je la vois s’écarter. Je sens déjà la chaleur de son corps qui réchauffait le mien, s’extirper loin de moi. Son visage, même humide, resplendit. Mon cœur se serre alors qu’elle vient sécher les dernières larmes qui coulaient au coin de ses yeux. J’approche ma main de son oreille pour replacer l’une de ses mèches de cheveux avant de m’éclaircir la gorge pour pouvoir réussir à parler.

M : Je saurai où te trouver maintenant…


Fin du flash back





pour la bièrre on verra à la prochaine suite je crois... [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 585836
Revenir en haut Aller en bas
lisbeth salander
Murray's Team
lisbeth salander


Féminin
Nombre de messages : 580
Age : 55
Localisation : ???????????????
Humeur : ?????????????????????
Inscription : 28/07/2008

Les petits plus
Citation: je veux une vie en forme d'arête sur une assiette bleue, Boris Vian
Book(s): l'homme inquiet, henning mankel

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptySeptembre 29th 2008, 23:31

C'est toujours un plaisir de te lire, j'ai hâte de savoir comment tout ça va finir. Je ne voudrais pas raconter ma vie, mais ces derniers jours je n'ai pas trop la pêche et quand je lis un texte aussi bien écrit , ça a le don de me détendre et de me faire penser à autre chose que ma petite vie. Finalement, c'est ça la plus grande qualité d'un écrivain non ? Celle de pouvoir faire rêver ....
Revenir en haut Aller en bas
miliibnb
Ecrit sa première nouvelle
miliibnb


Féminin
Nombre de messages : 227
Age : 37
Localisation : écume tous les starbucks à la recherche de went
Inscription : 29/07/2008

Les petits plus
Citation: "si el pelo fuera importante estaria dentro de la cabeza y no afuera"
Book(s): Persuasion et Expiation

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptySeptembre 29th 2008, 23:48

lisbeth salander a écrit:
C'est toujours un plaisir de te lire, j'ai hâte de savoir comment tout ça va finir. Je ne voudrais pas raconter ma vie, mais ces derniers jours je n'ai pas trop la pêche et quand je lis un texte aussi bien écrit , ça a le don de me détendre et de me faire penser à autre chose que ma petite vie. Finalement, c'est ça la plus grande qualité d'un écrivain non ? Celle de pouvoir faire rêver ....

bon d'abbord, j'espère que ça va aller toi et que ça n'est pas trop grave ?
sinon ton compliment me va vraiment droit au coeur je suis touchée et émue, merci. [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 749628 [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 826792 [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 615421 [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 147793 [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 95359

bon là je suis en train d'écrire la suite de when faith... j'espère la finir avant mercredi (jour de ma reprise c'est fini les vacances [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 80294 bon j'ai eu un peu moins de 3 mois on va pas se plaindre [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 161435 )

encore merci
Revenir en haut Aller en bas
lisbeth salander
Murray's Team
lisbeth salander


Féminin
Nombre de messages : 580
Age : 55
Localisation : ???????????????
Humeur : ?????????????????????
Inscription : 28/07/2008

Les petits plus
Citation: je veux une vie en forme d'arête sur une assiette bleue, Boris Vian
Book(s): l'homme inquiet, henning mankel

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptySeptembre 30th 2008, 00:17

je te rassures, rien de grave, c'est la vie avec ces hauts et ses bas et son lot de déceptions. Juste le temps de me faire encore à l'idée (parce que ce n'est pas la première fois, mais que veux-tu, j'ai foi en l'humanité) que tôt ou tard les amis finissent toujours par nous décevoir (d'ailleurs, Desproges disait que c'est à ça que l'on reconnait les vrais amis : à leur capacité à nous décevoir) et ça ira mieux!!!!

Gros bisous, ne t'inquiètes pas, tant que je n'ai pas perdu mon sens de l'humour tout va bien !!!!

A très bientôt donc, je t'envie, je n'ai pas du tout le temps d'écrire en ce moment ....
Revenir en haut Aller en bas
miliibnb
Ecrit sa première nouvelle
miliibnb


Féminin
Nombre de messages : 227
Age : 37
Localisation : écume tous les starbucks à la recherche de went
Inscription : 29/07/2008

Les petits plus
Citation: "si el pelo fuera importante estaria dentro de la cabeza y no afuera"
Book(s): Persuasion et Expiation

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptySeptembre 30th 2008, 18:03

et voilà une autre suite. bon nickki l'a déjà lu normalement parce que je m'étais inspirée d'un des ses OS avec son accord... bref bonne lecture.




(Toujours les pensées de Michael)

Je ne suis plus qu’à quelques mètres. Je vois au loin le clocher de l’église que j’avais entendu plus tôt et à ses côtés l’entrée du cimetière baignée dans l’ombre. Je m’arrête un instant quand je franchi le seuil de ce lieu sacré. Mes yeux scannent de gauche à droite chacune des allées qui se dessinent devant moi, mais je ne distingue rien d’autres que ces monuments funéraires. Pas de Sara. Alors que je m’apprête à m’enfoncer plus amplement dans le cimetière pour continuer mes recherches, j’entends un vif crissement de pneu dans mon dos. Je me retourne brusquement quand je vois mon frère et LJ sortir de la voiture. Je continue tout en courant droit vers le fond du cimetière alors que Lincoln et LJ après avoir compris ce que je faisais, font de même par d’autres allées.

https://www.youtube.com/watch?v=BKl3phfjWTc

Mon cœur explose à l’intérieur de ma poitrine sachant que c’est probablement ma dernière chance de la retrouver vivante. Je sens mes paupières cligner lentement en tournant la tête de gauche à droite. J’entends gravement et comme de manière déformée, les voix de Lincoln et LJ prononcer son nom au loin. Je n’arrive à saisir distinctement que les bruits de mon cœur tapant fortement contre ma chair et ma respiration lourde et rythmée. J’ai beau courir, mes jambes me portent au ralenti, butant au passage dans quelques tombes ici et là.

Et puis soudain, je la vois. Elle est là, allongée sur le sol. Inerte. Quelques mèches de cheveux recouvrent son visage. Son tee-shirt blanc attire mon regard dans l’épaisseur de la nuit. Je m’arrête moins d’une seconde, happé par la vision terrifiante qui se dévoile sous mes yeux : est-elle toujours vivante ?

Son nom s’évade de ma bouche sans que je me rende compte de l’avoir prononcé puis je me mets à courir dans sa direction. Je m’affale lourdement sur mes genoux pour venir caresser d’une main tremblante son corps… glacé.


M (dans un chuchotement, la voix brisée) : Sara…

Mes doigts parcourent délicatement son bras, la frôlant simplement comme si j’avais peur de la blesser, pour atteindre son cou et venir sentir son pouls. Je ferme les yeux priant intérieurement pour ressentir ne serait-ce qu’un souffle de vie, alors que je sens les regards de Lincoln et LJ posés sur moi quelques mètres plus loin.

Tou… doum…

J’ouvre les yeux brusquement. Un léger sourire vient se dessiner sur mes lèvres. Une larme coule le long de ma joue. J’avale difficilement un peu de salive coincé au fond de ma gorge, tout en me relevant pour me positionner dans son dos. Je passe l’une de mes mains sous ses jambes et l’autre dans son dos pour venir soulever son corps inerte et l’emmener loin d’ici.

LJ (térrifié) : Oncle Mike…
L (regardant vers le sol gêné puis relevant la tête) : Est-ce qu’elle… ?

Je me relève doucement faisant attention à ne pas la blesser. Ses bras sont relâchés dans le vide. Sa tête, sans force, tombe en arrière le long de son cou tendu. Ses cheveux se balancent frénétiquement dans les airs au fil de mes pas. Les yeux de mon frère et de mon neveu me regardent horrifiés alors que je continue d’avancer dans leur direction portant le corps de Sara de toutes mes forces. Arrivé à leur hauteur, mes yeux jusqu’alors très calme s’humidifient rapidement, une grimace de tristesse ornant mon visage.

L : Michael…
M (avalant difficilement sa salive) : Son pouls est faible mais je peux le sentir.
L : Ok… On… on va l’emmener à l’hôpital.
M : Linc, on est dans un coin paumé, d’ici là elle sera… (baissant les yeux et regardant le corps de Sara en contenant un sanglot puis relevant la tête pour voir Lincoln)… d’ici là elle sera morte.
L : Mais c’est elle le médecin Michael.

Je plonge mon regard à nouveau contre le visage tombant de Sara essayant de trouver une réponse le plus vite possible quand en relevant les yeux j’aperçois derrière mon frère, à quelques mètres de nous, une petite maison un peu plus haut sur la colline que je n’avais pas pris le temps de voir, obstiné à trouver Sara.

M (agitant la tête en direction de la maison) : Là… On va aller demander de l’aide dans cette maison.
L : Mais Michael, il est plus de deux heures du matin, et s’ils nous reconnaissent ?
M (criant de rage) : J’EN AI RIEN A FOUTRE LINC. (baissant la voix étrangement pris dans les larmes) Je ne veux pas qu’elle meurt… Je ne peux pas la laisser mourir à cause de moi…

Ma décision est prise et il n’en sera pas autrement. Lincoln baisse la tête en signe d’approbation. Il fait un pas vers moi pour venir m’aider à porter Sara, mais je me recule aussitôt, sentant le besoin de m’occuper moi-même de Sara, comme si j’étais le seul à pouvoir encore la protéger.

Nous avançons rapidement mais dans un silence gênant en direction de la maison. Mes yeux se portent constamment sur Sara, espérant un signe de vie et vérifiant à chaque instant qu’elle ne s’arrête pas de respirer. Lincoln frappe lourdement à plusieurs reprise contre la porte en boit de la petit maison. L’aboiement d’un chien retenti dans la nuit alors que l’on voit l’une des lumières qui s’allument à l’étage. Puis après quelques pas dans l’escalier, on aperçoit le visage d’une vieille femme dans l’entrebâillement de la porte retenu par une chaine de sécurité.

F : Qui… qui êtes vous ?
L : S’il vous plait on à besoin d’aide… notre amie, elle est blessée…
F : Mais vous… vous êtes les deux frères… ceux qui se sont évadés de la prison ?

Je vois son visage terrifié sur le point de fermer la porte quand Lincoln introduit son pied dans l’entrebâillement de la porte. Elle essaie de se débattre et au même moment je m’approche un peu plus d’elle pour qu’elle puisse me voir mais surtout pour qu’elle puisse voir Sara.

M (d’une voix brisée et désespéré) : S’il vous plait…

Alors que je sens une larme couler contre ma joue, son regard descend vers le corps de Sara avant de revenir vers moi. Ses traits se sont adoucis. Elle me sourit légèrement d’un air compatissant avant de clore la porte pour ôter le verrou.

F (leur laissant le passage ouvert et baissant les yeux) : Entrez.
M : Merci… Est-ce que… où se trouve l’hôpital le plus proche ?
F : A quinze minute je crois, je ne sais pas bien…
M (se retournant vers son frère et LJ) : Appelez une ambulance. (puis vers le vieille femme) Où se trouve votre salle de bain ?
F (indiquant une porte derrière elle) : C’est par là…

Le cœur battant, je me dirige vers la salle de bain. Je glisse Sara jusqu’à la douche l’asseyant du mieux que je peux sur le sol carrelé. Ses jambes sont allongées, son dos contre la paroi et moi, assis sur ses jambes prenant sa tête entre mes mains. Son corps retombe un peu de côté au moment où ma main droite vient quitter son visage pour tourner le robinet jusqu’à ce que des trombes d’eau s’écoulent sur nos deux corps.

L’eau est très froide et je sais que le corps de Sara est frigorifié mais je veux avant tout qu’elle reprenne connaissance. Mon sang se glace sous la température mais je m’en fou. Je prends des risques considérables mais j’estime que je n’aurai plus rien n’à perdre si Sara venait à mourir. Je ne peux pas la voir mourir. Elle ne peut pas m’abandonner. Trop de gens que j’aimais son mort autour de moi. Alors que je frotte vigoureusement ses bras essayant de la réveiller. C’est alors que je repense au jour où Linc a appris qu’il allait être exécuté pour le meurtre de Terrance Steadman. Ce jour où j’ai senti une envie de révolte bouillir en moi et où je suis devenu déterminé à le sortir de Fox River quel qu’en soient les moyens. Aujourd’hui je sens cette même rage qui me ronge le sang et qui me fait intensifier mes mouvements et frotter de plus en plus fort.


M : Sara tu m’entends ? Sara réveille toi…

Plusieurs secondes seulement se sont écoulées et pourtant j’ai le sentiment d’être ici depuis une éternité. D’avoir arrêté de respirer depuis que j’ai trouvé son corps dans le cimetière. J’ai l’impression d’être en apnée comme si je gardais la moindre parcelle d’air que je recevais pour la lui donner.

Les gouttes se déversent le long de mon visage se mêlant à mes larmes, détrempant mes vêtements et les siens. Les détails de sa peau se dessinent sous son tee-shirt blanc me faisant penser aux instants où je sentais encore la chaleur de son corps contre le mien. Des moments que je ne suis pas prêt de laisser tomber. J’entoure son visage de mes de mains, cherchant la moindre réaction de sa par avant d’enfouir mon nez au creux de son cou dans un ultime besoin de me sentir plus proche d’elle.


M (dans un murmure à peine audible) : Sara… je t’en prie…

Au même moment, je sens un mouvement quasiment imperceptible de sa main posée contre mon ventre. Elle a bougé. Je suis convaincu qu’elle a bougé. Brusquement je me détache d’elle pour voir son visage et c’est alors que je la vois cligner difficilement des yeux. Un sourire ému se dessine sur mes lèvres qui tombe bien vite quand mon regard descend jusqu’à sa bouche, elle est légèrement bleutée par le froid. Je décide alors de changer la température de l’eau en tournant le robinet dans l’autre sens.

J’amène une main à son visage pour venir défaire l’une de ses mèches de cheveux mouillée collée sur sa joue. Mes yeux scrutent pendant plusieurs minutes chaque mouvement de sa part, chaque battement de cil qui me donne une bouffée d’air frais supplémentaire. Et j’attends. J’attends plein d’espoir pour une réponse, un mot de sa part. Le vacarme de l’eau recouvre le bruit de nos respirations simultanées alors que la buée commence à envahir la cabine de douche.


S (luttant pour ouvrir les yeux et reprendre force) : Mich…

Traversée par un frisson malgré la chaleur présente dans la pièce, elle ne peut finir sa phrase. Mon visage qui s’était apaisé redevient aussi tendu que précédemment quand je la sens perde pied. Sa tête retombe sans force sur le côté. Sa main n’exerce plus la moindre pression contre mon ventre. Je secoue vivement son corps, inquiet. J’arrête l’eau qui coule sur nos deux corps, nos vêtements mouillés ressemblant à une deuxième peau. Je retire son tee-shirt et passe une des serviettes autour de son corps pour la sécher quand au même moment Lincoln entre dans la pièce. Ses yeux sont fixés sur le corps immobile de Sara. Je la recouvre du mieux que je peux pour cacher sa demi-nudité quand il brise l’affreux silence qui règne dans la pièce.

L (ne détachant pas son regard du corps de Sara) : Heu… les secours arrivent Michael. Tu dois te cacher. LJ et moi on l’accompagne.
M (levant la tête vers son frère) : Quoi ? Non c’est hors de question Linc !
L : Michael ici aux yeux de la loi tu es toujours coupable. Ils ne te laisseront pas partir.
M (entre rage et découragement) : J’en ai rien à foutre Linc ! Je ne la laisserai pas !
LJ (arrivant derrière son père) : Oncle Mike… tu ne pourras plus rien pour elle en te faisant arrêter ou tuer par la compagnie. Elle je suis sure qu’elle voudrait que tu sois présent quand elle ira mieux et pour ça, la seule solution c’est que tu reste ici.

Mes yeux sont focalisés sur LJ et les mots qu’il vient de prononcer. Une larme se met à courir sur ma joue pour venir tomber sur le corps toujours humide de Sara. J’entends au loin les sirènes qui approchent. Je la regarde une dernière fois, caressant sa joue, lui murmurant un je t’aime à l’oreille avant de me retourner à nouveau vers mon frère. Lincoln s’approche de moi, me lançant un regard en guise d’approbation avant de passer ses bras sous le corps de Sara et de la transporter en dehors de la salle de bain. Je la vois, les bras ballants, s’éloigner de moi quand au même moment je sens une main contre mon épaule. Je lève les yeux pour apercevoir la vieille femme penchée au dessus de moi.

F (lui souriant tendrement) : Vous avez pris la bonne décision mon garçon. Vous resterez ici le temps qu’elle aille mieux. En attendant, il faut que vous vous reposiez.



fin du chapitre 17... bientôt le 18 (on arrive à la fin vous aller avoir le dernier en même temps que les autres, là bas il me reste plus que trois suites à poster lol).
Revenir en haut Aller en bas
lisbeth salander
Murray's Team
lisbeth salander


Féminin
Nombre de messages : 580
Age : 55
Localisation : ???????????????
Humeur : ?????????????????????
Inscription : 28/07/2008

Les petits plus
Citation: je veux une vie en forme d'arête sur une assiette bleue, Boris Vian
Book(s): l'homme inquiet, henning mankel

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 3rd 2008, 23:15

Alors c'est bientôt la fin, dis-donc tu ne nous ménage pas pour finir !!!

C'est bizarre, mais sur "Partir", moi aussi je pense à la fin, c'est pas encore écrit mais j'ai les grandes lignes et ça me fait tout drôle, la différence c'est qu'avec la mienne je sais ce que ce sera, mais la tienne, .....

Toutes les possibilités restent .... Possibles !!!! Oh que c'est mal dit !!!

Le suspens est à son comble, vraiment je ne sais pas trop ce que tu nous concoctes mais je m'attends au pire !!!

En tout cas c'est toujours aussi nickel, bien écrit, on est à fond dedans, évidemment j'ai hâte de savoir comment ça se termine mais je pense que j'aurais un petit pincement au cœur au dernier chapitre.

Merci encore de nous faire profiter de ton talent !

Bisous

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 461807
Revenir en haut Aller en bas
miliibnb
Ecrit sa première nouvelle
miliibnb


Féminin
Nombre de messages : 227
Age : 37
Localisation : écume tous les starbucks à la recherche de went
Inscription : 29/07/2008

Les petits plus
Citation: "si el pelo fuera importante estaria dentro de la cabeza y no afuera"
Book(s): Persuasion et Expiation

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 4th 2008, 14:20

merci. enfin quand je dis que c'est la fin ça va vite arriver parce qu'ici je poste vite mais on a encore de la marge. que je calcule environ une dizaine de suites je crois !! ah bin nan ça fait pas beaucoup !!
ouais pour ce qui est de la fin je l'avais en tête depuis le chapitre 4 je crois !! lol en fait j'avais le début et la fin avant d'avoir le milieu !!
bon je posterai la prochaine cet aprèm !!
Revenir en haut Aller en bas
lisbeth salander
Murray's Team
lisbeth salander


Féminin
Nombre de messages : 580
Age : 55
Localisation : ???????????????
Humeur : ?????????????????????
Inscription : 28/07/2008

Les petits plus
Citation: je veux une vie en forme d'arête sur une assiette bleue, Boris Vian
Book(s): l'homme inquiet, henning mankel

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 4th 2008, 17:37

Moi c'était un peu ça aussi, au début je ne pensais pas déjà à la fin parce que j'avais des doutes sur quand arrêter ma fic, mais j'avais déjà en tête des petites "fins" intermédiaires. Ce qui m'arrive aussi parfois c'est que j'ai le début et la fin d'une série de scènes mais quand j'écris ce qu'il y a entre les deux, je commence à partir dans une direction différente et du coup je dois changer la fin. En fait je crois que c'est rassurant pour moi d'envisager une fin possible, ça me permet d'avancer dans l'écriture mais je me donne le droit aussi de changer d'avis.

En fait je trouve ça super de tout maîtriser, contrôler, je dois être un petit dictateur dans l'âme. Ma fic, c'est le petit monde dont je suis le chef, tous les personnages sont à ma merci.

Je suis sadique en fait !!!!

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 497323
Revenir en haut Aller en bas
miliibnb
Ecrit sa première nouvelle
miliibnb


Féminin
Nombre de messages : 227
Age : 37
Localisation : écume tous les starbucks à la recherche de went
Inscription : 29/07/2008

Les petits plus
Citation: "si el pelo fuera importante estaria dentro de la cabeza y no afuera"
Book(s): Persuasion et Expiation

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 4th 2008, 17:59

bin moi j'arrive pas à écrire si je sais pas où je vais mais par contre c'est super rare que je change la fin d'une scène à laquelle j'avais pensé parce que j'arrive toujours (même des fois si ça m'impose d'y réfléchir pendant des semaines) à trouver un milieu qui corresponde à la fin. lol exemple le pourquoi du comment de la compagnie (bientôt dans ma fic) je l'ai trouvé en partie 1 mois avant de l'écrire et tout le reste la veille du jour où je postais et ça faisait depuis le début de la fic que j'y pensais soit plusieurs mois lol !! et finalement j'ai réussi à le faire correspondre avec la fin que j'imaginais et que j'ai d'ailleurs toujours pas écrite lol !!
Revenir en haut Aller en bas
lisbeth salander
Murray's Team
lisbeth salander


Féminin
Nombre de messages : 580
Age : 55
Localisation : ???????????????
Humeur : ?????????????????????
Inscription : 28/07/2008

Les petits plus
Citation: je veux une vie en forme d'arête sur une assiette bleue, Boris Vian
Book(s): l'homme inquiet, henning mankel

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 4th 2008, 18:04

Tu vois c'est ça que j'aime bien, on peut discuter de notre façon d'écrire et on se rend compte qu'il y en des tas, chacun fonctionne différemment tout en arrivant à des résultats épatants ! ça permet aussi d'avoir du recul par rapport à sa propre méthode et de piquer des trucs aux copines !!!!
Revenir en haut Aller en bas
miliibnb
Ecrit sa première nouvelle
miliibnb


Féminin
Nombre de messages : 227
Age : 37
Localisation : écume tous les starbucks à la recherche de went
Inscription : 29/07/2008

Les petits plus
Citation: "si el pelo fuera importante estaria dentro de la cabeza y no afuera"
Book(s): Persuasion et Expiation

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 6th 2008, 00:12

lisbeth salander a écrit:
Tu vois c'est ça que j'aime bien, on peut discuter de notre façon d'écrire et on se rend compte qu'il y en des tas, chacun fonctionne différemment tout en arrivant à des résultats épatants ! ça permet aussi d'avoir du recul par rapport à sa propre méthode et de piquer des trucs aux copines !!!!

t'as tout à fait raison. d'ailleurs ça me fait penser t'es plutôt genre j'écris sur un brouillon avant de taper ma version sur ordinateur ou tu te lances directement ??
moi personnellement j'ai toujours des millions d'idées qui me viennet à des moments où je suis censée faire totalement autre chose donc je les écrits sur un post it ou quelque chose, et de temps en temps les post it se transforment en 4 pages parce que j'ai l'imagination qui déborde et après faut que je relis toutes les idées ensemble mais sinon ya aussi beaucoup de cas où j'écris directement sur l'ordi.

bon j'ai oublié de mettre la suite. là je vais t'envoyer par mail le chapitre suivant de when faith... poru que tu me dises ce que tu en penses donc je mettrais plutôt une suite demain là je suis un peu fatiguée !!
Revenir en haut Aller en bas
lisbeth salander
Murray's Team
lisbeth salander


Féminin
Nombre de messages : 580
Age : 55
Localisation : ???????????????
Humeur : ?????????????????????
Inscription : 28/07/2008

Les petits plus
Citation: je veux une vie en forme d'arête sur une assiette bleue, Boris Vian
Book(s): l'homme inquiet, henning mankel

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 6th 2008, 13:50

Moi je suis plutôt du genre à écrire directement, ça vient du lycée, en fait quand on avait des dicert à faire j'avais toujours plein d'idées et pas le temps de recopier, alors j'écrivais directement, heureusement je n'étais pas trop mauvaise en orthographe et Dieu avait déjà inventé l'effaceur...

Mais c'est vrai que j'ai un petit carnet sur moi, sur lequel je note les idées qui me viennent ou des phrases que j'ai lu qui me plaisent ou des mots que je ne connais pas et dont je dois chercher le sens, mais ce sont toujours des notes, sinon pour les chapitres compliqués où il y a beaucoup de personnages et d'actions , où plusieurs scènes se passent en simultané et se croisent, là je fais un plan d'abord. mais surtout, ce que je fais plusieurs fois c'est de me relire, ça me permet de trouver les fautes d'orthographe ou les erreurs de syntaxes, de repérer les incohérences, de rajouter des paragraphes, d'en enlever. Il y a beaucoup de feeling dans ma façon de faire, ce n'est pas trop académique je crois, mais c'est comme ça que je fais ....
Revenir en haut Aller en bas
asfalath
Ecrit son second livre
asfalath


Féminin
Nombre de messages : 911
Age : 39
Localisation : seine-et-marne
Humeur : joyeuse
Inscription : 28/09/2008

Les petits plus
Citation: The darkness breathe
Book(s): Nevermore

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 6th 2008, 14:02

lisbeth salander a écrit:
Moi je suis plutôt du genre à écrire directement,

Je suis exactement pareil que toi! J'écris comme ça me vient!! Et ça marche souvent!!

Je lirais ta fic dès que possible car je n'aime pas m'arrêter en chemin.
Revenir en haut Aller en bas
miliibnb
Ecrit sa première nouvelle
miliibnb


Féminin
Nombre de messages : 227
Age : 37
Localisation : écume tous les starbucks à la recherche de went
Inscription : 29/07/2008

Les petits plus
Citation: "si el pelo fuera importante estaria dentro de la cabeza y no afuera"
Book(s): Persuasion et Expiation

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 6th 2008, 20:55

bon voilà la première suite du chapitre 18. je suis désolée j'ai pas eu le temps de la relire jusq'au bout. et aussi je suis désolée pour l'effet guimauve de cette suite mais il me fallait une "pause"... bonne lecture quand même.




Chapitre 18 : Death whisper a lulabby / La mort chante une berceuse

12 heures plus tard…

Je suis reposé, détendu. Mon souffle résonne calmement jusqu’à mes oreilles comme le seul bruit qui parvient à m’atteindre et qui me berce délicatement. Mes yeux sont lourds et si difficile à ouvrir. Je sens une légère brise souffler contre ma joue mais l’air est si doux qu’il en devient agréable. Il est comme un de ces soirs d’été quand la rosée de la nuit vient rafraichir une journée ensoleillée et qu’il transperce les longues feuilles d’un saule doré.

De légers bruits parviennent jusqu’à moi sans que je puisse dire d’où précisément. Un rire joyeux mais très lointain, de l’eau qui coule, et le froissement des blés que je sens à présent chatouiller les paumes de mes mains.

Mes pupilles s’agitent sous mes paupières. J’essai désespérément d’ouvrir les yeux, de prendre conscience et de voir ce qui se trouve autour de moi. Ce rire, cette voix… il faut que je sache. Alors après de multiples tentatives, je réussi enfin à les ouvrir mais pour trop peu de temps, aveuglé par une puissante lumière blanche et chaleureuse qui s’abat sur moi, je les clos en un instant.

Mon esprit divague peut être, mais je sens son parfum, je respire son odeur. Sa voix s’approche de moi, riant à nouveau. Elle s’élève haut dans les airs mais je ne peux toujours pas la voire.


Michael…

A ces mots mon cœur s’arrête précipitamment de battre le temps d’une seconde avant de reprendre son flot régulier et calme dans cet univers où j’ai la vague impression de flotter. J’ouvre les yeux finalement, m’adaptant à cette lumière dorée et petit à petit je perçois des formes, des couleurs, des images qui s’assemblent pour ne former que le visage de la seule personne qui soit pour moi à présent.

Sara…

Le soleil se frotte sur mon visage et sa lumière éclair les champs de blés dans lesquels je me retrouve en train de marcher pour la rejoindre. Elle me regarde, souriante, apaisée et pleine de vie. Elle amène une main jusqu’à son visage pour protéger sa vue des reflets du soleil et j’aperçois son sourire redoubler de volume.

Je continue d’avancer mon cœur battant plus vite à présent sous l’impatience de la prendre dans mes bras. Puis je me mets à courir pour enfin la retrouver. Elle se met à rire à nouveau. Comme j’aime entendre ce son parvenir à mes oreilles. Un son rempli de vie, de bonheur et de joie. Quand enfin je ne suis plus qu’à quelques mètres d’elle, je ralenti mon rythme et je me mets à marcher tout en observant les moindres courbes de son corps. Elle porte une longue robe blanche très fine, le tissu volant sous le vent et venant se mêler aux épis de blé. Ses cheveux sont relâchés et flottent délicatement dans la brise dorée. Ses yeux noisette me regardent, brillant intensément, passionnément. Elle tend l’une de ses mains vers moi et arbore un sourire espiègle sur le visage. Puis dans un rire, elle se met à courir dans la direction opposée à la mienne. Jetant des petits coups d’œil furtif ici et là par-dessus son épaule pour voir si je la suis.

Je n’attends pas une seconde de plus, et je me mets à courir moi aussi alors que la lumière du jour commence à décliner rapidement. Elle court vite, très vite pour aller se cacher dans les grands champs de maïs où je la perds de vue. Mais même avec les yeux bandés et plongé dans une nuit noire, je pourrai la retrouver rien qu’en entendant son rire voguer dans l’air.

Au détour d’une rangée de maïs, je sens sa main attraper la mienne et m’attirer jusqu’à elle. Nos corps sont tous deux l’un contre l’autre. Nos cœurs se confrontant bruyamment dans nos poitrines respectives. Les yeux plongés l’un dans l’autre, nous n’échangeons aucune parole et restons ainsi dans le silence le plus complet à s’admirer pendant de longues minutes. Nos lèvres se rapprochent bientôt mais sans jamais se toucher. Nos bouches ne sont qu’à un souffle. Sa main vient caresser tendrement le bas de ma nuque, me faisant fermer les yeux sous la douceur de sa peau quand elle vient près de mon oreille me chuchoter quelques mots :


S (murmurant) : Tu m’as trouvé Michael…

Puis son visage se positionnant à nouveau face au mien, je la regarde sans dire un mot, mes yeux exprimant bien plus que ce que ma voix pourrait vouloir dire, quant enfin ne résistant plus au plaisir de ses caresses, je viens prendre ses lèvres entre les miennes pour goûter à ses baisers sucrés.

Nos lèvres se frôlent d’abord avant que nos bouches ne s’empoignent plus fermement l’une contre l’autre. Puis nos langues viennent se rencontrer pour donner lieu à un baiser plus passionné.



Quand j’ouvre les yeux, elle n’est plus là. Son corps n’est plus face à moi. Je ne sens plus ses caresses s’engouffrer dans mon cou. Je suis seul, allongé sur un canapé. Tournant ma tête par la fenêtre qui se trouve sur ma droite, je vois que le soleil est maintenant haut dans le ciel. Un léger bruit retenti derrière moi. Et puis tout me revient en mémoire m’empêchant de respirer comme si la moindre parcelle d’air m’était interdite. Alors que je m’assois au centre du canapé, un flot de souvenirs viennent transpercer ma vue, faisant défiler devant moi des images des dernières heures passées. Le corps de Sara gisant dans le cimetière, la façon dont tous ses membres flottaient sans aucune force lorsque je la portais, son visage si blême et ses lèvres bleutés lorsque nous étions sous la douche. J’entends sa voix me suppliant de venir la chercher et mon nom dans un murmure qu’elle n’avait pas réussis à prononcer. Mon cœur s’accélère et je suis sur le point de me lever quand je sens une main posée délicatement contre mon épaule. Effrayé, j’éprouve un mouvement de recul et m’effondre terrifié comme un petit garçon dans le canapé.

… : Doucement Michael, ce n’est que moi… Margaret, vous vous souvenez ?

Puis soudainement le reste de cette nuit me revient en mémoire. Le visage de cette femme dans un premier temps apeurée, puis compatissante qui nous à tendue la main en nous laissant entrer chez elle, et les quelques heures où j’ai pleuré à ses côtés, désespéré et fatigué par la course que nous avons entamé et qui pourrait me faire perdre Sara. Encore une fois, elle pause sa main contre mon épaule comme elle l’a fait si souvent au cours de cette nuit. Une main réconfortante et venue de nulle part, et que dans d’autres circonstances j’aurai probablement refusé mais je n’en peux plus, je suis à bout, exténué.

Lorsque je relève les yeux vers elle, elle me regarde avec cet air compatissant et rassurant. Le même que celui que je pouvais lire dans les yeux de ma mère. Peut être est-ce à cause de cela que je me suis confié à elle si facilement, que je n’ai pas eu peur de pleurer devant cette inconnue, parce que d’une certaine manière elle m’était familière en me faisant penser à ma mère par les attentions qu’elle a envers moi.


Ma (gentiment) : Ca va mieux ?
M (les larmes aux yeux) : Oui je… je suis désolé…
Ma : Ne vous inquiétez pas pour moi, venez plutôt prendre un café et de quoi manger.

Elle me regarde une dernière fois avant de partir en direction de la cuisine où je l’entends s’affairer. Je pousse un profond soupire essayant de reprendre le contrôle de mes émotions avant de me redresser. Je me dirige à mon tour vers la cuisine pour la rejoindre, l’estomac barbouillé et ayant l’impression que je ne pourrais pas avaler la moindre chose. Alors que je m’assois sur l’une des chaises, elle s’avance près de moi un poêle à la main et un grand sourire sur les lèvres.

Ma : Goûter moi cette omelette. Vous m’en direz des nouvelles !

Je reste l’air pantois jouant de ma fourchette avec un morceau d’omelette et me sentant incapable d’en avaler la moindre bouchée quand je sens son regard posé sur moi. Levant les yeux j’aperçois un visage désapprobateur bientôt suivi d’un sourire complice.

Ma : Mangez. Vous verrez, ça vous fera du bien.

Reconnaissant de son aide et de son hospitalité je suis décidé à lui faire plaisir en avalant une petite bouchée d’omelette. Voyant que celle-ci passe bien, je poursuis mon mouvement pour en reprendre une deuxième, et alors que je suis en train de mastiquer, je sens soudainement la faim envahir mon estomac, et je finis par me jeter sur le reste de l’assiette.

Ma : Vous en voulez encore un peu ?

Je relève les yeux presque gêné de ma goinfrerie alors qu’elle a des traits amusés sur le visage. Elle me sert une tasse de café bien noir quand je lui lance un regard approbateur. J’entends un léger rire sortir de sa bouche avant qu’elle ne prenne mon assiette pour me resservir. Le plat me faisant face à nouveau et étant un peu moins affamé, je décide de manger plus calmement cette fois.

M (entre deux bouchées) : Margaret ?
Ma (se tournant vers lui) : Oui Michael ?
M (gêné) : Qu’est ce qui… qu’est ce qui vous a fait changer d’avis ? Enfin je veux dire, pourquoi nous avoir laissé entrer ?
Ma (lui souriant tout en venant s’assoir à côté de lui) : Je l’ai lu dans vos yeux.
M (fronçant les sourcils) :…
Ma : Votre amour pour Sara… je l’ai lu dans vos yeux.

Je laisse tomber ma fourchette dans mon assiette surpris par tant de charité et de clairvoyance dans les yeux de cette femme. Je lui lance un sourire reconnaissant et pendant une seconde, je perds son regard, elle parait ailleurs, comme si elle n’était pas ici dans cette cuisine avec moi. Inquiet, je pose ma main contre la sienne, inversant les rôles qui s’étaient établis jusqu’à présent.

M : Margaret ?
Ma (relevant les yeux vers lui et lui souriant) : Mon mari Georges, paix à son âme, me regardait de la même manière. Il avait cette étincelle dans les yeux qui me faisait croire qu’il était près à tout pour moi, près à se sacrifier, à me donner sa vie si il avait fallu. J’ai vu ce même regard chez vous Michael… (après une petite pause) On dit beaucoup de choses sur vous dans les journaux. C’est difficile de se faire une opinion, on ne sait pas qui croire et j’ai d’abord était effrayé de vous voir à ma porte, et puis quand j’ai vu vos yeux, ce que vous étiez près à faire pour elle, pour la sauver… il m’arrive encore à mon âge de croire au romantisme Michael. J’ai toujours aimé quand les histoires se finissaient bien et je veux que tout s’arrange pour vous. Vous êtes un homme bon Michael. Ce que vous avez fait pour votre frère… ce que vous avez fait pour Sara… vous méritez d’avoir une fin heureuse Michael et vous l’aurez… j’en suis convaincue.

Gêné un instant je baisse les yeux vers ma tasse souriant timidement. J’espère qu’elle a raison. J’aimerai tellement qu’elle ait raison. Mon sourire redouble alors que je me mets à penser à Sara et moi une fois toute cette histoire terminée, et la foi qui m’avait quitté reprend place dans mon cœur.

M (avant de prendre une gorgée de café) : Votre mari et vous, vous avez été mariés longtemps ?
Ma (souriant) : Oh oui, très longtemps ! Pendant 52 années d’un bonheur complet. Je n’en échangerai pas une pour tout l’or du monde. Certes il y a toujours des moments difficiles à passer, mais dans ces cas là vous vous rendez compte qu’il est la seule personne sur qui vous puissiez vraiment compter, celle qui ne vous laissera jamais tomber.
M (baissant les yeux, avec un visage plus sévère) : Pour ma part je l’ai déjà laissé tomber tellement de fois…
Ma : Je suis sure que non. Vous êtes revenus vers elle Michael et regardez vous êtes encore là aujourd’hui alors que vous auriez pu fuir depuis longtemps. Vous auriez pu choisir la facilit mais vous ne l’avez pas fait. Vous êtes resté et vous avez décidé de vous battre pour elle. Vous êtes toujours à ses côtés, prêt à la secourir dès qu’elle en a besoin, prêt à l’aimer de la manière la plus sincère et la plus belle possible… et je suis sure que Sara serait d’accord avec moi. Alors cessez de vous tourmenter l’esprit, vous l’aimez et je suis sure qu’elle vous aime tout autant, apprenez de vos erreurs et allez de l’avant.
M : Mais j’ai fait souffrir tant de personnes autour de moi. J’ai gâché leurs vies, d’autres sont morts à cause de moi. Je vous utilise comme j’ai utilisé tous les autres, comme j’ai utilisé Sara et vous pourriez avoir de graves ennuis à cause de moi, tellement de gens sont morts.
Ma : Michael, ne vous en faites pas pour moi. Si Dieu à choisi de me rappeler à lui c’est que le moment est venu et qu’il sera temps pour moi de retrouver mon mari. Je n’ai pas peur, j’ai confiance. Quoiqu’il puisse m’arriver, vous n’aurez rien à vous reprochez. Chacun est maître de son destin et si j’ai choisi de vous faire entrer dans ma maison, je connaissais les conséquences que cela pourrait entrainer, seulement j’ai choisi de croire en l’Amour et de ne pas me laisser guider par la Peur. Croyez en l’Amour Michael n’ayez pas peur et raconter moi plutôt votre rencontre avec Sara.

Je suis impressionné par la sagesse de cette femme, et pour la première fois depuis mon entrée à Fox River, j’ai l’impression que le poids de la culpabilité qui s’abat sur mes épaules se fait un peu moins lourd pour quelques minutes. Un instant de répit et de soulagement pendant lequel je ne fais que penser à Sara et à ce premier jour où je l’ai rencontré dans l’infirmerie.

M (souriant) : Elle était belle… magnifique je dirais même. Ses cheveux reposaient éparpillés sur ses épaules. Ils étaient encore longs à cette époque, et la lueur qui entrait par la fenêtre allait se refléter dans ses mèches rousses. Elle était souriante et sérieuse à la fois. J’entends encore son léger rire venir jusqu’à moi. Je me suis dit que j’avais beaucoup de chance d’avoir à faire à une femme intelligente et belle de surcroit. Je pensais qu’il serait simple pour moi de la séduire… et pourtant rien n’a été plus compliqué… quand les sentiments s’en mêlent… A chacune de nos rencontres, je sentais mon cœur battre plus fort que tout. J’avais beau essayer de combattre ce que je ressentais, je ne pouvais pas m’empêcher d’apprécier chaque moment où je la toucher, chaque fois où j’ai pris sa main dans la mienne… je…

Soudain un bruit provenant de l’extérieur de la maison retient notre attention à tous les deux. Après avoir passé tant de jours à courir et à fuir ici et là, j’ai tendance à reconnaitre les signes qui nous indiquent un danger éventuel, et ceci ne présage rien de bon…



bon la prochaine suite sera plus palpitante je le promets !!
Revenir en haut Aller en bas
Nickki
The Founder
Nickki


Féminin
Nombre de messages : 933
Age : 34
Localisation : Murray Hill, New York
Inscription : 15/07/2008

Les petits plus
Citation: Life isn't how you survive the storm, but how you dance in the rain.
Book(s): La nostalgie de l'ange - Alice Sebold

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 11th 2008, 11:14

Je n'ai pas trouvé ça du tout guimauve, au contraire. J'ai adoré le rêve que tu décris, je sais pas ... c'était comme si on voyait la scène au ralenti, avec le soleil, le champ de blé ... Je trouve que tu as vraiment réussi à faire ressortir cette dimension onirique grâce aux mots que tu as employé !

Et puis cette Margaret est vraiment attentionnée, j'ai adoré le passage où elle parle de son mari [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 999775

Tu cartonnes Mili, même si je ne suis pas souvent là je continue à lire et à apprécier TOUT tes chapitres [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 95359
Revenir en haut Aller en bas
https://the-murray-hill.1fr1.net
lisbeth salander
Murray's Team
lisbeth salander


Féminin
Nombre de messages : 580
Age : 55
Localisation : ???????????????
Humeur : ?????????????????????
Inscription : 28/07/2008

Les petits plus
Citation: je veux une vie en forme d'arête sur une assiette bleue, Boris Vian
Book(s): l'homme inquiet, henning mankel

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 11th 2008, 14:45

oups ! j'avais raté un épisode ! Bon, cette fois encore c'est superbe, je trouve vraiment que tu as le sens du dialogue, on a l'impression d'être là à les écouter tellement ça sonne vrai, margareth est un très jolie personnage, de ceux que l'on rencontre l'espace d'un bref instant dans les moments clé.

encore bravo ma poule, continue comme ça
Revenir en haut Aller en bas
miliibnb
Ecrit sa première nouvelle
miliibnb


Féminin
Nombre de messages : 227
Age : 37
Localisation : écume tous les starbucks à la recherche de went
Inscription : 29/07/2008

Les petits plus
Citation: "si el pelo fuera importante estaria dentro de la cabeza y no afuera"
Book(s): Persuasion et Expiation

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 19th 2008, 13:25

bon désolée je suis vraiment surbookée depuis que j'ai repris mon stage et mes cours. je n'ai plus le temps de poster aussi souvent que je le voudrais (même une simple fic où je dois juste relire un passage alors je vous explique pas pour celle que je suis en train d'écrire lol) et je n'ai pas non plus énormément de temps pour lire. bref pour celles que ça intéresse toujours, voici la suite...





(Pensées de Sara et Michael)

Je me lève, craintif, de mon siège, jetant un vif coup d’œil à Margaret pour lui dire de rester en retrait. Le cœur battant et la main hésitante, je m’approche de la poignée de la cuisine pour ouvrir complètement la porte qui était restée entrebâillée. Me voilà face au salon où j’ai passé les dernières heures à dormir, et un peu plus loin encore, j’aperçois la porte d’entrée. Je m’approche à pas légers dans le silence le plus complet. Un claquement de portière puis un autre se font entendre alors que j’atteins le canapé. Mes sens sont en éveille, réceptif au moindre bruit qui nous entoure. Soudain, derrière les petits encarts vitrés de la porte d’entrée, je vois plusieurs silhouettes se mouvoir délicatement. Ma gorge se sert et mes yeux scrutent chaque détail de la pièce afin de trouver de quoi me fabriquer une arme. Vigoureusement je récupère une pelle en laiton près de la cheminée. Je l’empoigne fermement de ma main gauche et je viens la frapper frénétiquement contre ma jambe dans un moyen d’évacuer le stress je suppose.

Je fais encore quelques pas en avant ne sachant pas vraiment ce que je vais trouver derrière cette porte. Je regarde par-dessus mon épaule en direction de Margaret restée en retrait, le visage inquiet mais ne quittant pas la porte des yeux. Soudain, son visage s’éclaircie alors que mes oreilles capte une voix grave qui m’est si familière.


… : Tu es sûre que ça va aller ?

Je suis pétrifié. Il m’est impossible de faire le moindre mouvement. Non pas que je n’en soit pas capable, ma léthargie n’ n’étant due qu’au seul fait que j’ai encore une fois trop peur de voir mon rêve se briser en m’apercevant qu’elle n’est pas vraiment là.

… : Je t’assure Lincoln… je peux marcher.

Et puis finalement je tourne la tête trouvant Sara debout à quelques mètres de moi levant les yeux timidement pour rencontrer les miens. Mon cœur résonne contre ma poitrine alors que la pelle que je serrais fortement dans ma main vient s’étaler bruyamment contre le sol.

Je me sens encore faible et un peu fiévreuse mais assez forte pour dire à Lincoln que je suis capable de marcher seule. Il relâche mon bras, s’écartant légèrement de moi, mais je sens encore ça présence dans mon dos, capable de me rattraper au moindre faux pas. Faisant attention à mon équilibre, je lève délicatement la tête pour me retrouver confrontée à ses yeux : embués, rougis mais tellement intenses. Il me regarde sans vraiment trop y croire. Je vois sa poitrine se soulever rapidement, happée par sa respiration. J’entends un bruit sourd de vieille ferraille tombant lourdement sur le sol mais mes yeux ne quittent pas ceux de Michael un seul instant. Je fais encore quelques pas alors qu’il fait le reste et se dirige en trombe jusqu’à moi. Bientôt je sens ses deux bras m’entourer de leur chaleur et me serrer fortement contre son torse. Je ferme les yeux, enfouissant ma tête dans son cou pour respirer son odeur alors que je sens l’une de ses mains masser délicatement ma nuque.

En un instant je me suis détendue et apaisée. Je respire de le savoir sein et sauf et de me savoir dans ses bras. Je sens son souffle contre mon oreille alors qu’il murmure mon prénom comme pour se prouver que je suis bien là, avec lui, contre lui. Je sens son cœur battre si vite contre le mien et ses mains tremblantes qui m’enserrent de plus en plus fort. Sa voix continue de réciter mon nom mais se brise peu à peu dans un sanglot qu’il essai vainement de retenir. Je tente de m’écarter légèrement pour pouvoir saisir son regard dans le mien et lui faire comprendre que tout ceci est réel mais je ne peux me défaire de ses bras trop puissant, alors délicatement, je viens à mon tour caresser son dos pour apaiser son angoisse.

S (d’une voix douce et réconfortante) : Je vais bien Michael. Je te promets que je vais bien.
M (ne détachant pas son étreinte) : …
S (lâchant un léger rire quelque peu forcé) : Enfin du moins j’irai bien quand je pourrai respirer.

Je me détache d’elle à la seconde où elle prononce ces mots, me rendant compte que je la maintiens bien trop fermement. Mais j’ai eu si peur de la perdre. Voilà qu’à présent elle porte sa main contre ma joue brûlante et je ne peux m’empêcher de baisser les yeux, gêné. Ses doigts glissent jusqu’à mon menton pour venir le relever et nos yeux se fondent à nouveau l’un dans l’autre. Pas un mot, pas un geste ne vient s’ajouter. Comme nous l’avons déjà si souvent fait, tout se lis dans nos yeux : notre amour, notre peur, notre envie de vivre l’un pour l’autre, l’un avec l’autre.

Ma (d’une petite voix) : Lincoln, LJ… venez avec moi dans la cuisine, vous devez avoir faim.

Je sens Lincoln et LJ passer rapidement à côté de nous, pour atteindre la pièce qui se trouve derrière Michael et rejoindre cette femme, sans que nous nous quittions des yeux. Nos regards sont immobiles, perdus l’un dans l’autre et petit à petit, je sens Michael se calmer et reprendre ses esprits.

Mais soudain, je ressens le besoin d’être contre lui à nouveau, alors je viens me blottir contre son torse, mon oreille droite au dessus de son cœur battant, à présent, de manière régulière. L’un de ses bras vient, hésitant, recueillir le bas de ma taille alors que l’autre traine pendant contre ses hanches.


M (dans un murmure) : Sara…
S (fermant les yeux) : Je vais bien Michael… Prends-moi simplement dans tes bras.

S (après une pause) : Je… je suis désolée Michael… Je ne voulais pas que tout ça arrive…
M : Quoi ? Non Sara, tu n’as rien à te reprocher. C’est moi qui aurais du t’écouter. J’aurais dû rester avec toi… Maintenant tu dois tout recommencer par ma faute, mais je ne te laisserai pas tomber, je te le promets. Plus jamais je ne te laisserai Sara…

Nos yeux se confrontent à nouveau et je sens que c’est à mon tour de la rassurer, d’être là pour elle et de lui promettre que tout ira bien. Je viens poser mon front contre le sien. Nos bouches ne sont plus qu’à un souffle l’un de l’autre. Mes mains viennent encadrer son visage alors que les siennes passent de mon torse à ma nuque pour m’inciter à me rapprocher encore d’avantage de ses lèvres. Timidement, je les attrape délicatement avant de les relâcher. Nos regards se croisent, impatients, puis nos bouches se touchent à nouveau par de prudents baisers. Mes dents viennent mordiller sa lèvre inférieure. Sa langue s’attarde quelques instants au coin de ma bouche avant de venir rencontrer la mienne. Un gémissement s’évade sans que je puisse dire s’il provient de son corps ou du mien, ou peut être des deux. L’une de mes mains descend le long de son dos jusqu’au bas de ses reins pour l’attirer un peu plus contre moi. Je sens la tiédeur de son corps m’envahir à travers nos vêtements. Mais soudain elle vient poser l’un de ses doigts contre ma bouche et met fin à ce baiser nous rappelant que ce n’est pas le moment.

Sa peau délicate et fine s’attarde de longue minute contre ma lèvre alors que nos yeux se fixent intensément dans l’incapacité de briser ce contact, voulant toujours plus, s’assombrissant alors que notre désir se fait grandissant. Comprenant que nous devons nous contrôler encore quelques minutes avant que nous puissions trouver le moyen de nous retrouver seul quelque part, un petit rire nous échappe. Je vois ses joues rougir et je pose maintenant sur elle un regard attendri avant que la réalité ne me revienne à l’esprit.


M : Comment tu te sens ?
S : Mieux, beaucoup mieux… (évitant son regard) le manque n’a pas encore eu le temps d’agir.
M (la forçant à relever le visage) : Hé… je serai là… je t’aiderai à passer ça. On y arrivera ensemble. Je te le promets.
S (d’un sourire forcé) : On dirait qu’ils ont trouvé mon point faible.
M : Non Sara ne dit pas ça… tu sais qu’en faisant ça c’était moi qu’ils voulaient atteindre. Mais ils ne nous auront pas deux fois. Et on restera là le temps que tu te sentes mieux, (serrant le poing avec force) et après je retrouverai Gretchen et Whistler et je…
S (préoccupée) : Michael à propos de Gretchen…
M (intrigué) : Quoi ?
S : Je… elle… Je ne crois pas qu’elle soit ce que l’on croit qu’elle est.
M : Qu’est ce que…

Un claquement de main résonne dans la pièce alors que Michael lève les yeux surpris quand j’aperçois Gretchen frappant de ses mains par-dessus mon épaule.

G (ironique) : Oh si c’est pas mignon…

Je m’avance légèrement pour me placer devant Sara, essayant de la protéger. Au même moment, un homme assez âgé entre dans la pièce pour se placer aux côtés de Gretchen et qui est bientôt rejoint par les deux chiens que j’avais laissés dans l’entrepôt. Cependant, aucune trace de Whistler.

G (froidement) : Bon Maintenant Scofield ça suffi, on arrête de jouer au chat et à la souris.

Alors qu’elle aperçoit l’homme qui est à ses cotées, elle fini par se taire et à baisser légèrement la tête. Il à l’air d’avoir près des 60 ans, une carrure assez large, le visage extrêmement sévère, les yeux clair et le crâne rasé.

G : Lincoln… Pas bouger !

Je me tourne et j’aperçois Lincoln, suivi de Margaret et enfin LJ, sortir de la cuisine. Gretchen a vite retrouvé son air arrogant en voyant mon frère arriver et elle pointe désormais son arme vers lui, alors que ses deux acolytes ont tous les deux leurs armes braquées sur moi.

Pad man : Monsieur Scofield…
M (sur la défensive) : Qui êtes vous ?
P (voyant l’énervement de Michael et son poing serré contre son corps) : Allons pas d’énervement. Vous devez probablement être en train d’étudier toutes les possibilités pour vous sortir de cette situation vous, votre famille et votre amie le docteur Tancredi. Vos yeux scrutent déjà chaque détail de cette pièce, chaque personne, chaque angle avec le plus grand intérêt. Toutes ces informations sont traitées avec la plus grande attention, parce qu’il en est ainsi, parce que vous devez trouver une solution pour vous sortir de là. Parce que vous avez ça dans le sang.

Ma respiration s’accélère alors que je sens cet homme me percer à jour une minute seulement après son entrée dans cette pièce. Mais qui est-il ? Que nous veux-t-il ? J’ai comme l’impression qu’il n’est pas étranger à toute cette histoire, à la compagnie. Mes yeux se tournent un instant vers Gretchen, hésitante, peu sur d’elle et en retrait. Un comportement qui lui ne lui est pas familier. Il doit être haut placé. Très haut placé. Mon regard se dirige à nouveau vers cet homme quand je sens la main de Sara contre mon coude et son corps qui s’avance pour venir se placer à mes côtés. J’aimerais lutter mais il n’est pas question de montrer le moindre signe de faiblesse à cet instant précis.

P : Mais laissez moi vous éviter ce tourment Michael, il n’y a qu’un seul moyen pour vous de sortir vivants de cette maison.
M (la gorge sèche) : Ah et je peux savoir de quoi il s’agit ?
P : De vous Michael, uniquement de vous.
M (fronçant les sourcils) :…
G : Si vous acceptez de nous rejoindre, il ne leur arrivera rien.

La tête de cet homme et toute sa sévérité se tourne vers Gretchen. Celle-ci maintient son regard le temps d’une seconde avant de baisser la tête à nouveau et de replacer son attention sur Lincoln.

P (toujours sur le même ton froid) : La Compagnie est une organisation puissante existant depuis des générations, bien avant que votre père ne soit enrôlé. C’est une puissante armée qu’il a cru pouvoir faire tomber. Mais il a fait pire que mieux puisque il a attiré nos yeux sur vous après votre évasion. Depuis ce jour, tout n’a été qu’une série d’études de votre comportement. Vous correspondez parfaitement. Il semble que la nature vous ait donné certains dons et une intelligence incomparable. Travaillez pour nous et ils seront libres de s’en aller indemnes.
S : Michael…

La voix tremblante de Sara ne me conforte en rien. A nouveau je suis submergé par les événements qui se trouvent autour de moi sans que je ne puisse rien contrôler. J’essai désespérément de trouver une solution mais je n’y arrive pas.

M : Travailler pour vous… plutôt crever.

Ma respiration est à son maximum. Je sens mon cœur battre contre ma jugulaire. Mes yeux voguent partout dans la pièce sans arriver à se poser sur un objet fixe. La peur envahi mon esprit. L’angoisse et la tension sont palpables. Je décèle presque un sentiment de déception chez cet homme, lorsqu’il baisse légèrement la tête, et bientôt suivi par un esprit de résignation. Un mauvais présage s’empare de moi alors que celui-ci nous fait face à nouveau pour se confronter au regard haineux de Michael.

P : Il serait bien trop simple de vous prendre la vie… Tuez là !

Je vois ces armes changer de cible et se diriger vers moi en même temps que j’aperçois le regard hautain et froid, presque sans émotions, de cet homme. Puis trois coups de révolver font écho dans la pièce se suivant à quelques dixièmes de secondes d’intervalle...




To be continued... héhé !!!
Revenir en haut Aller en bas
lisbeth salander
Murray's Team
lisbeth salander


Féminin
Nombre de messages : 580
Age : 55
Localisation : ???????????????
Humeur : ?????????????????????
Inscription : 28/07/2008

Les petits plus
Citation: je veux une vie en forme d'arête sur une assiette bleue, Boris Vian
Book(s): l'homme inquiet, henning mankel

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 19th 2008, 21:21

Re !!!

ça fait un bail dis-moi, contente de te revoir, encore une fois tu ne nous ménage pas, d'abord tu nous rassure en faisant réapparaitre Sara et puis tout à coup qui va là ? Padman ? On l'avait presque oublié celui-là !!!

Mais lui n'a apparement pas oublié notre Mickael !!

J'aime bien que Gretchen s'écrase devant quelqu'un ...

Mais quand il dit "tuez-la" il parle de Sara ou de Gretchen ?

Ne nous fait pas trop attendre cette fois ....

Bisou et encore une fois, contente de te revoir !

cheers [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 853334 [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 461807 [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 549992 [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 829471 [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 910923
Revenir en haut Aller en bas
miliibnb
Ecrit sa première nouvelle
miliibnb


Féminin
Nombre de messages : 227
Age : 37
Localisation : écume tous les starbucks à la recherche de went
Inscription : 29/07/2008

Les petits plus
Citation: "si el pelo fuera importante estaria dentro de la cabeza y no afuera"
Book(s): Persuasion et Expiation

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 21st 2008, 00:11

il parle de sara.
nan la suite est déjà prête mais comme j'étais en déplacement sur paris toute la journée j'ai pas le courage de faire un copié collé donc demain ou peut être mercredi si le visionnage de PB me prend trop de temps. bisous.
je n'oublie pas ta fic, je sais que j'ai beaucoup de retard... j'en ai énormément dans plein de fic et faut que j'essai de tout rattraper ce week end.
Revenir en haut Aller en bas
lisbeth salander
Murray's Team
lisbeth salander


Féminin
Nombre de messages : 580
Age : 55
Localisation : ???????????????
Humeur : ?????????????????????
Inscription : 28/07/2008

Les petits plus
Citation: je veux une vie en forme d'arête sur une assiette bleue, Boris Vian
Book(s): l'homme inquiet, henning mankel

[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 EmptyOctobre 21st 2008, 21:40

Ne t'en fais pas ma belle, la vraie vie est plus importante que le reste.

A bientôt
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty
MessageSujet: Re: [Prison Break] Strong and Alive   [Prison Break] Strong and Alive - Page 9 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Prison Break] Strong and Alive
Revenir en haut 
Page 9 sur 9Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
 Sujets similaires
-
» [Prison Break] OS : Saison 3
» [Prison Break] Partir
» [Prison Break] Sometimes, Happiness can Lie
» [Prison Break] Nothing's gonna come between us

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Murray Hill :: L'écriture est le seul espace de liberté absolue. [Nicolas Fargues] :: Prison Break-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser