Le marathon des mots, Jean d'Ormesson

Bon moi c'était pas vraiment une rencontre avec dédicace, je te serre la
main, je bafouille et tout et tout. Mais c'était hyper émouvant parce
que je voyais en chair et en os celui que j'admire depuis des années,
que même que si j'écrivais la moitié aussi bien que lui je serai déjà
la plus heureuse. J'ai nommé M. Jean D'Ormesson, l'écrivain. Je précise
parce qu'il est aussi journaliste au Figaro, mais à mon avis ce sont
deux métiers différents et un bon écrivain n'est pas forcémment bon
journaliste et puis Le Figaro ce n'est vraiment pas ma tasse de thé
(d'ailleurs pendant un temps ça m'a posé un cas de conscience, comment
pouvais-je admirer autant un mec de droite ?), mais on n'est pas là
pour parler de politique.

Je reviens au sujet qui nous
préoccupe donc (je suppose que vous êtes des dizaines ... cinq ? ....
Y'a quelqu'un ?, laissez-moi donc fantasmer sur mes milliers de
lecteurs potentiels ....). J'habite à Toulouse et chaque année il y a
une manifestation qui s'appelle "Le marathon des mots", ça dure 3 jours
et pendant ces 3 jours il y a tout un tas de comédiens, auteurs,
journalistes qui viennent faire des lectures dans des théatres, des
salles de spectacles, des parcs. La plupart des lectures sont
gratuites. On a de tout : des auteurs connus et moins connus, des
auteurs francophones (cette année on a eu Aimé Césaire, entre autres)
ou étrangers. J'y suis allée avec mes enfants, on a écouté des contes
du Vietnam, d'Australie ..... et puis il y avait une lecture de textes
de Jean D'Ormesson faite par la comédienne Marie-France Pisier (qui est
elle-même écrivaine d'ailleurs) en présence de l'auteur. Bien entendu
j'ai sauté sur l'occasion tel le loup sur la brebis et je me suis
cognée 1h de queue en tire bouchon pour être bien placée. Il n'a parlé
que quelques instants pour introduire la lecture (c'était des textes
sur l'Italie, c'est un grand amoureux de ce pays, il en parle dans
presque tous ses livres), mais j'étais émue jusqu'aux larmes, j'avais
devant moi, à quelques mètres à peine celui qui me fait rêver depuis
mes 16 ans, date à laquelle une copine (Dieu la bénisse) m'a offert
"Tous les hommes en sont Fous" deuxième roman d'une trilogie qui
commence avec "Le vent du soir" et s'achève avec "Le bonheur à San
Miniato" et qui vous transporte à travers le monde entier sur les pas
de 4 soeurs. Si vous avez l'occasion d'écouter ce bonhomme de plus de
80 ans n'hésitez pas, il parle comme il écrit : il ne sait pas
s'arrêter et c'est un pûr bonheur. Evidemment si vous n'aimez les
styles ampoulées, chargés, les phrases qui n'en finissent pas et qui
dévient constamment de leur sujet, laissez tomber, Jean d'O., c'est pas
pour vous. C'est pas un problème, je me le garde pour moi ...

Eh bah Franchement, si un jour je parviens à émouvoir mes lecteurs comme ça avec mes écrits, je crois que j'aurais atteint le paradis


Merci pour ce récit Lisbeth, je trouve que c'est vraiment bien que tu aies partagé ça avec tes enfants ! Jean d'Ormesson, j'en ai entendu parler mais je ne crois pas avoir lu un de ces livres. A ajouter à ma liste, donc

PS : j'ai dû supprimer ton dernier message, Lisbeth

moi personnellement je n'ai rencontré personne mais j'aimerais bien un jour pourquoi pas voir Emmanuel carrère, j'ai aimé déja 2 de ses livres "l'adversaire" et "La Classe de neige" En ce qui me concerne je n'ai pas toujours été plongé dans la lecture, on va même dire que je commence serieusement a m'y mettre lol et plus je lis et bien sûr plus j'aime.. Mais pour le moment je ne m'y connais pas beaucoup en littérature mais j'arrange ça progressivement lol...

Eh oui, comme on dit, "mieux vaut tard que jamais"

Moi je trouve que même si ce qu'on lit n'est pas de la grande littérature, l'essentiel c'est d'aimer ce qu'on lit, peu importe le bouquin !