The Murray Hill
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Nickki
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Nickki
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 14th 2008, 11:24

Evidemment je me pointe un millions d'années après ... XD

Commentons ce chapitre génial.

C'est dingue parce que je viens de lire le dernier chapitre de Milii dans lequel il est aussi question de Kellerman, c'est marrant lol!

Alors d'abord, j'ai peuur de ce que Kellie va bien pouvoir faire à Sara, d'autant plus que Michael et son cerveau n'ont pas l'air de vouloir trouver une solution acceptable ... Mais je lui fait confiance, ou plutôt je te fais confiance Lis', pour nous en mettre plein la vue [Prison Break] Partir - Page 3 344473

J'ai adoré aussi le moment de doute de Kellerman, qui montre qu'il est quand même humain ... Et puis l'enfouissage en règle de la tristesse et de la colère, ça colle parfaitement avec son rôle [Prison Break] Partir - Page 3 539360

Bref, tu auras compris Lis' que je suis scotchée, et à mon avis je ne suis pas prête d'être déscotchée !! [Prison Break] Partir - Page 3 862907
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 14th 2008, 13:13

attends alors là je lis le com de niccki et je bug je me dis mais où est ce qu'elle a vu kellerman parce que je vois mon com juste au dessus mais pas de suite après donc je remonte encore un peu puis je vois que t'as sans doute édité ton post et je l'avais pas vu. bref je file lire ta suite et je reviens.
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 14th 2008, 13:31

alalalla troooooop bien j'adooooooore kellerman
j'adore les réflexions cinglantes de sara à son égar et le fait que ça l'atteinge un peu parce qu'il a peut être quelques légers sentiments pour elle.
je trouve ça aussi très original de voir la torture de sara avec michael à ses côtés (bon même si ça ne va pas durer). je n'avais jamais lu ça auparavant et là tu as éveillé toute ma curiosité !!!

continue !!!
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lisbeth salander
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 14th 2008, 14:23

Merci les filles, mais c'est bizarre tous ces commentaires sur Kellerman,... les personnages secondaires en général. En fait, je me suis rendu compte qu'au plus j'avance au moins j'éprouve d'empathie pour mes personnages, dans le sens ou je pourrais leur faire faire n'importe quoi dans la mesure ou c'est cohérent avec tout le reste bien sur, j'ai pris une certaine distance vis-a-vis d'eux (Mickael et Sara inclus). Je ne sais pas si c'est normal, mais quand j'ai commence cette fic, évidemment c'est le couple Mickael et Sara qui s'intéressait et puis j'avais envie de changer le cours de leur histoire et puis petit a petit les autres personnages sont venus se greffer sur leur histoire et je dois dire que maintenant ils sont presque aussi importants qu'eux. La fin n'est pas encore écrite même si j'ai déjà une petite idée de ce que je vais faire, mais au plus j'avance (vous vous en rendrez compte bientôt) au plus les seconds rôles s'étoffent. J'avoue que j'aime donner un peu plus de corps a des personnages a mon avis sous-exploites dans la série. Bon je n'en dis pas plus, vous le de couvrirez vous-même dans les suites a venir.

Bisous


...quelques heures plus tard, coucou c'est remoi. Pour illustrer mes commentaires ci-dessus voici la suite.
J'ai essayé une construction particulière, comme un patchwork avec plusieurs point de vue de différents personnages. J'ai l'impression que c'est confus alors dites-moi ce que vous en penser.


« Il existe trois versions de chaque histoire : la tienne, la mienne et la vérité. » Robert Evans

Chapitre 12

Elle en était là de ses réflexions quand Kellerman frappa violemment Mickael au visage, l’assommant d’un seul coup. Un mince filet de sang s’échappait de sa bouche et il était inconscient, étendu sur le sol. Sara tremblait de tous ses membres, elle fit un mouvement vers Mickael mais Kellerman la retint du bras.

- Sara, Sara, n’ayez aucune inquiétude, c’est spectaculaire mais ce n’est rien de grave. Il va rester évanoui un petit moment, le temps que nous ayons vous et moi une petite conversation et que Mahone arrive pour se charger de lui.

- Vous ne pouvez pas faire ça, il a déjà essayé de nous tuer !

- Sara, je vous l’ai déjà expliqué, vos chances de vous en sortir sont on
ne peut plus minces, alors essayons d’agir comme des gens civilisés et de bonne famille, ce que vous êtes d’ailleurs, et écourtons le plus possible ce désagréable moment.

Cela faisait des heures que Mahone cherchait la signification de cette partie du tatouage de Mickael, il sentait qu’il était près du but, il avait l’impression de le connaître comme s’il était son jumeau, jusqu’à présent il avait réussi à déchiffrer tout ses petits codes mais on ne peut pas dire que ça lui avait été d’un grand secours. Mickael avait toujours une petite longueur d’avance, il réfléchissait une fraction de seconde plus vite que lui et arrivait à lui échapper, comme à Gila… Mais peu à peu, il en apprenait plus sur lui, il commençait à identifier ses faiblesses, il y avait Sara Tancredi bien sûr, et il avait bien failli le coincer en la pistant elle, et puis son incapacité à tuer qui que ce soit, même son plus féroce ennemi : lui.

Lincoln avait finalement décidé de ne pas se rendre sur le point de rendez-vous qui correspondait à Bolshoi booze, il n’était pas très sûr de lui en fait et il se demandait s’il avait fait le bon choix. En matière de choix, on ne peux pas dire qu’il avait toujours été heureux, comme cette nuit dans ce parking, ou quand il avait menti à Véronica. Contrairement à Mickael, il avait du mal à anticiper les conséquences de ses actes et la question du choix avait toujours était cruciale pour lui, alors la plupart du temps il évitait de trop réfléchir quand les choses étaient trop floues et c’était un peu comme à pile ou face. Mais cette fois-ci c’était différent, l’enjeu était bien trop important, il ne pouvait pas se tromper, la vie de son frère en dépendait, après tous les sacrifices qu’il avait fait pour son aîné, Lincoln n’avait pas le droit de se tromper.


Son regard allait de Mickael à Kellerman, il avait raison, il était simplement évanoui et franchement il avait vécu bien pire en prison. Mais c’est pour la suite qu’elle s’inquiétait, il était impossible que leur aventure s’arrête comme ça, Sara était quelqu’un de profondément idéaliste et dans son esprit il était impossible que « les méchants » gagnent, que la vérité soit enterrée à tout jamais avec eux, que Mickael ait fait tous ces sacrifices pour rien.

Mahone se sentait incapable de réfléchir de façon constructive, son entrevue avec Kim et ses menaces à peine voilées l’avait mis dans une rage telle qu’il s’était blessé les phalanges de la main droite en cognant le mur. Maintenant il avait un mal de chien et il pensait à Pam et à son fils. Il avait l’impression d’être redevenu le même homme qui traquait Oscar Shales : un homme animé par une idée fixe, obsessionnel, qui sentait que tout ce qu’il aimait lui échappait car sur la balance de ses priorités, sa famille ne faisait plus le poids. Il sentait que Mickael était plus fort que lui et cette pensée lui était insupportable, il lui avait lancé un défi et il n’était pas homme à se rendre. Il n’avait pas beaucoup changé depuis son adolescence, lorsqu’il était au lycée, malgré ses brillants résultats il s’attirait la plupart du temps les pires ennuis, car il
était incapable de tourner le dos à une provocation. Il fallait sans arrêt qu’il démontre qu’il était le meilleur. Aujourd’hui, la situation était la même, mais il ne risquait pas simplement un renvoi de quelques jours, il risquait d’y laisser la vie, peut-être celle de sa famille mais surtout sa raison.

Il espérait que son instinct ne l’avait pas trompé , plus que son instinct c‘est sa parfaite connaissance du caractère de son frère qui l’avait guidé vers Gila, il savait que Mickael n’était pas homme à laisser des choses au hasard, s’il lui avait dit qu’il lui laisserait un message sur le forum, ça devait forcément avoir son importance, même si avant aujourd’hui il s’était demandé pourquoi. En effet, il aurait à ses yeux était plus simple de lui fixer le rendez-vous sans étapes intermédiaires, mais aujourd’hui, alors que ce message n’avait vraisemblablement pas été envoyé, il retraçait tout le cheminement intellectuel de son frère et
comprenait l’importance de ce message : son absence avait lancé Lincoln dans une autre direction, il était à peu près certain que Mickael
n’était pas dans le désert et selon le même raisonnement, il savait qu’il était en danger.

Elle était seule maintenant, l’homme pour qui elle avait tout sacrifié ne lui était pour le moment, pas d’un grand secours. Elle n’avait pas l’habitude de dépendre de quelqu’un, toutes ses années de solitudes, l’avaient obligée à prendre ses décisions seules –même dans son enfance, après la mort de sa mère quand son père s’absentait des jours et des jours sans donner signes de vie – mais en cet instant, elle se sentait affreusement abandonnée, elle en voulait à Mickael mais elle s’en voulait aussi pour ça.

Dans une voiture, à quelque distance de la voiture de location, noire forcément, de Mahone, quelqu’un le surveillait, cela faisait plusieurs jours que l’agent du FBI, accessoirement agent du cartel était suivi par un autre agent, anciennement à la solde du cartel, associé à un autre ex-agent dans sa lutte contre cette organisation. L’agent s’ennuyait, cela faisait plusieurs heures que Mahone semblait tourner en rond comme un fauve en cage. Ce manège commençait à l’agacer, alors l’agent commença à jouer à des jeux plutôt stupides pour quelqu’un dont les capacités de déduction et l’intelligence sont logiquement au-dessus de la moyenne. Il s’amusait par exemple à compter tous ces petits indices qui faisaient de Mahone une caricature d’Agent du FBI, semblable à ceux que l’on peut voir dans les séries TV. La voiture d’abord, noire d’un modèle banal et passe-partout, le costume, noir aussi, d’une coupe impeccable, sans un gramme de poussière malgré le
vent qui venait du désert, la cravate, noire évidemment, ni trop large ni trop étroite, il aurait alors ressembler à un tueur à gage. Il y avait bien sûr les lunettes sobres mais pas banales, noires aussi forcément. Ce petit jeu avait bien sûr ses limites, car l’agent savait aussi que la personnalité de Mahone ne se résumait pas à quelques détails vestimentaires, la façon dont il avait failli plusieurs fois coincer les frères en était la preuve. De plus le cartel ne l’aurait pas engagé, s’il n’avait été qu’un agent lambda.

Il fallait qu’elle se ressaisisse, elle avait réussi à échapper à des tueurs deux fois déjà, il n’était pas question que Lance ou Paul, peu importe son nom, réussisse là où les autres avaient échoué. Quelques instants à peine s’étaient écoulés depuis ses dernières paroles quand Kellerman pris son téléphone.

- Mahone ? Kellerman. Vous ne me connaissez pas mais nous travaillons
pour la même maison J’ai un petit cadeau pour vous, il me semble que vous cherchiez Mickael Scofield, eh bien je l’ai ici avec moi…… Je me chargerais bien moi-même de lui mais voyez-vous j’ai fort à faire avec une charmante personne, donc je vous le laisse. Je suis à Gila, au Sundownhotel, chambre 40, vous pouvez être là dans combien de temps ? …. Parfait, ça me laisse assez de temps pour faire ce que j’ai à
faire…. Et ne me remerciez pas surtout, ce fut un plaisir.

Combien de temps avait-elle ? Depuis que Mickael l’avait abandonné dans cet entrepôt, un de ses complices avait apparemment délivré Mahone, Mickael avait dit à Sara qu’il avait rendez-vous dans le désert avec Lincoln, en admettant que Mahone ait localisé le lieu de rendez-vous, et il en était tout à fait capable, ça pouvait être n’importe où, aussi bien à un quart d’heure d’ici qu’à une heure… Elle scrutait Paul
intensément, voulait-il comme il n’arrêtait pas de le répéter aller vite, ne pas traîner ou bien aurait-il envie de prolonger un peu le plaisir, quel qu’il soit d’ailleurs, elle sentait que sans Mickael pour les observer, il se laisserait sûrement un peu plus aller. Sara reprenait peu à peu ses esprits ,à défaut de reprendre les rênes de la situation, elle commençait à entrevoir un début de stratégie pour les sortir de là, c’était à son tour maintenant de sauver Mickael.

L’agent observait Mahone plus attentivement, il venait de recevoir un coup de téléphone, son agitation avait cessé, un air de soulagement et de victoire mêlés se dessinait sur son visage. L’agent sut que quelque chose venait de bouger, Mahone remonta dans sa voiture et repartit en direction de la ville la plus prôche : Gila. L’agent appela son associé.

- C’est moi, vient me rejoindre, je crois qu’il va falloir que l’on sorte de l’ombre.

Kellerman vérifia les menottes de Mickael, et lui ligota les pieds, puis il prit l’unique chaise de la chambre et la porta jusqu’à la salle de bain, il y emmena aussi Sara et l’assis sur la chaise après avoir pris soin de refermer la porte. Sara était concentrée, elle détestait se retrouver seule avec ce type mais c’était la meilleure solution si elle voulait mener à bien son entreprise.


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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 15th 2008, 21:10

Suspect C'est quoi cette "entreprise" que doit mener Sara ??? J'suis curieuuuuse !!!! [Prison Break] Partir - Page 3 57295

Ah oui, je te rassure, ton patchwork fait très bien et pas du tout confus, bien au contraire !!! Ca donne un truc en plus à l'histoire je trouve, de voir la scène mais sous différents aspects, c'est top !! [Prison Break] Partir - Page 3 725962

Et puis tu sais toujours aussi bien mettre la pression toi hein [Prison Break] Partir - Page 3 560458
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 16th 2008, 23:51

Merci ma Nickki, je me souviens que quand je l'ai ecrit la construction avait ete assez compliquee et j'avais pas mal bosse. En fait j'aime bien faire des experiences de styles, de structures differentes ....

[Prison Break] Partir - Page 3 879452

C'est mon cote scientifique qui ressort !!!

[Prison Break] Partir - Page 3 186681 ou savant fou !



[Prison Break] Partir - Page 3 910923
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 17th 2008, 22:03

Salut tout le monde, me voilà de retour avec une nouvelle suite, j'espère que vous ne serez pas trop surpris par mes choix, ce n'est pas l'option la plus réaliste qui soit, mais ça m'a plu d'essayer d'explorer un peu plus la personnalité de Kellerman.
J'attends votre avis.


Chapitre 13


. Il y avait un bruit assez fort dans la chambre, des cris, des applaudissements…. C’était la TV. Il ne savait pas depuis combien de temps il était inconscient, il sentait un goût de sang dans sa bouche et un battement lourd lui vrillait la tête. Ce type savait donner des coups qui portent! Il n’arrivait pas à ouvrir les yeux ni à bouger un seul membre, ses bras, ses jambes étaient engourdis et comme paralysés et même sa tête avait du mal à fonctionner normalement. Mais même sans voir, il savait que Sara n’était plus dans la pièce, depuis qu’ils avaient fait l’amour c’était comme si un lien nouveau les unissait, un sixième sens qui les reliait l’un à l’autre en permanence. Pour l’instant, il sentait qu’elle était séparée de lui et qu’elle courrait un danger.

« Oh mon dieu, elle est avec ce dingue ! »

Cette pensée le transperça comme le ferait une lame, la douleur qu’il ressentit ne venait plus seulement des coups qu’il avait reçus mais aussi du sentiment d’impuissance qui l’avait envahi.

Il s’était assis en face d’elle et avait commencé à remplir la baignoire. Pourquoi ? Voulait-il que le bruit de l’eau en couvre d’autres, plus gênants ? Probablement pas, la TV était à fond dans l’autre pièce et réussirait largement à assourdir un quelconque autre bruit. D’ailleurs elle se disait, espérait était plutôt le mot juste, que tout ce vacarme finirait par alerter quelqu’un. Alors pourquoi toute cette eau ? Elle commençait à avoir peur, elle se refusait à imaginer quelle torture délicate il pourrait inventer avec cette baignoire. Il fallait qu’elle reprenne le dessus, qu’elle retisse le lien qu’ils avaient alors qu’il n’était que Lance, ancien toxico et gay. Elle s’était bien rendue compte qu’elle ne lui était pas indifférente, ce qui l’avait troublée étant donné qu’il était sensé être homosexuel. A ce moment-là, elle avait pensé qu’il était du genre à aimer se lier d’amitié avec les femmes, comme l’aurait fait une autre femme ou un autre gay. Mais aujourd’hui sa faiblesse à lui était son va-tout à elle. L’allusion à sa famille avait semblé le toucher, elle devait s’engouffrer dans cette brèche de sa cuirasse pour essayer de le faire flancher. Elle repensa à Mickael qui était si proche et pourtant si éloigné d’elle à cet instant, elle jouait là ses dernières cartes, ou plutôt LEURS dernières cartes, elle devait le faire pour lui, pour eux. A cet instant, elle regrettait de ne pas lui avoir dit qu’elle l’aimait.

Sa tête lui faisait toujours mal mais il s’y était habitué et arrivait maintenant à avoir des pensées cohérentes. Au brouhaha de la TV, s’était rajouté un son plus discret mais continu, celui d’un robinet ouvert et d’une baignoire qui se remplit. Quelle torture préparait-il à Sara ? Il aurait voulu être à sa place pour qu’elle n’ait pas à subir tout ça, il la connaissait assez pour savoir qu’elle pourrait résister longtemps à son bourreau et donc endurer des souffrances de plus en plus fortes.
Cette perspective décupla sa volonté et il essaya de se lever mais c’est pour s’apercevoir que ses pieds étaient comme ses mains entravés par des liens. Il se débattit autant qu’il put, mais les nœuds faits par Kellerman étaient comme ses coups : précis et terriblement efficaces. Il n’arrivait même pas à ramper, il essaya de crier mais le vacarme assourdissant de la TV étouffait sa voix, l’agent secret pensait vraiment à tout. Mickael se sentait comme cette nuit à Fox River, il était minuit et son frère allait se faire exécuter. A ce moment-là, tout comme aujourd’hui, une personne qu’il aimait était sur le point de mourir et il ne pouvait rien faire. Pourquoi avait-il été aussi égoïste en lui demandant de venir le rejoindre ? Depuis le début de son plan, elle avait toujours était été sa faiblesse, mais jamais il n’aurait pensé que c’est elle qui en souffrirait. Quand son frère était dans le couloir de la mort, il avait fallu l’intervention de quelqu’un d’extérieur à son plan pour le sauver, en était-il aujourd’hui réduit à espérer la même chose pour Sara ?

C’est Paul qui rompit le premier le silence :

- Voyez-vous Sara, j’ai trouvé plutôt stupide de votre part de venir rejoindre Mickael. Vous vous souvenez de cette soirée, chez vous autour d’une tarte à la framboise, franchement vous m’aviez paru quelqu’un de raisonnable, pas du genre à s’amouracher d’un détenu.

Vous auriez sûrement préféré que je tombe amoureuse de vous ?


Heureusement, elle ne lui dit pas ça, Il ne fallait pas que Sara redevienne agressive avec lui, ce n’était décidément pas le bon moyen pour l’amadouer, d’autant plus que sur ce terrain là, il avait indéniablement l’avantage : c’est lui qui avait l’arme. Puisqu’il revenait de lui-même sur ces quelques jours où ils avaient été « amis », elle devait saisir l’occasion de l’attendrir un peu plus. Elle savait cependant que c’était dangereux, il était peut-être sentimental en ce qui concernait Sara, mais il n’en était pas moins très intelligent, elle devait donc jouer finement.

- Vous vous souvenez quand on s’est rencontré dans ce supermarché ? J’étais complètement bouleversée. Je sais que vous avez pensé que j’avais peur de vous, en fait je ne savais plus où j’en étais, mon père venait de me dire que vous n’étiez pas qui vous sembliez être… Je n’y comprenais rien, je n’arrivais pas imaginer que vous étiez différent de ce que je voyais… Vous aviez l’air si inoffensif… Pour vous dire la vérité, après ma garde à vue, je n’avais personne à qui parler, mon père évidemment était trop occupé, encore plus depuis qu’il avait su qu’il avait la vice-présidence, et puis de toute façon, on ne peut pas dire qu’il était d’un grand soutien. Même Katie me fuyait… vous êtes le premier qui m’ait changé les idées et puis vous m’avez fait rire… Evidemment maintenant que je sais que vous faisiez semblant…

Elle avait procédé en douceur, progressivement, elle savait qu’elle marchait sur des œufs avec lui, le moindre faux pas ou tentative d’aller trop vite ruinerait toute sa manœuvre. Mais il avait eu la réaction qu’elle escomptait : elle l’avait vexé.

- Mon métier peut vous paraître «inhumain » mais on est tellement habitué à être quelqu’un d’autre parfois 24h sur 24, qu’à certains moments, on apprécie de redevenir soi-même…

- En tout cas j’ai apprécié de pouvoir penser à autre chose pendant quelques heures. Je ne voulais qu’une chose, c’était oublier Mickael Scofield, j’avais honte de moi…

- Je crois que quelque part, j’admirai votre geste, c’était, disons plutôt héroïque et avait un certain sens du sacrifice, c’est un truc qu’on apprécie dans l’armée.

Il avait considérablement baissé sa garde, il fallait qu’elle le fasse parler de lui, elle devait gagner du temps, c’est la seule chose qu’elle pouvait faire, elle se disait que peut-être Mickael ou quelqu’un d’autre pourrait la tirer de là.

Il avait l’impression que cela faisait une éternité qu’elle était là-dedans avec Kellerman, mais quelque chose clochait, il n’y avait aucun mouvement dans cette salle de bain, il lui semblait entendre des voix. Ce qui était étrange, c’est qu’ils donnaient l’impression de discuter. Si Sara avait avoué quoique ce soit, elle ne l’aurait probablement pas fait d’un ton aussi calme. Qu’était-elle entrain de faire ? Il n’arrivait pas à entendre leur conversation mais la voix de l’un alternait avec celle de l’autre comme entre deux amis. Etait-il possible que Paul soit à ce point troubler par elle pour s’être laisser prendre à ce jeu ? Il avait peur pour elle, manipuler les sentiments de quelqu’un peut s’avérer dangereux, quand l’agent secret s’en apercevrait il ne donnait pas cher de leur peau.


Elle essayait de garder son calme, il semblait avoir complètement oublié la raison de sa présence : la clé. D’ailleurs pour éviter de perdre de vue son objectif, elle s’interdisait elle-même d’y penser. C’était une nouvelle énigme qu’elle aurait à résoudre, mais plus tard. S’il y avait un « plus tard ».

- A quel âge êtes-vous entré dans l’armée ?

- J’avais 18 ans, l’âge minimum requis.

- Votre mère a du être fière de vous…

Elle le vit se raidir tout à coup et eut peur d’avoir fait un faux pas. Puis il répondit.

- Ma mère était déjà morte depuis longtemps, je n’avais que mon père et ma sœur.

- Et lequel des deux vouliez-vous fuir ?

Elle prenait un gros risque, elle avait eu cette intuition dès qu’il avait parlé de sa famille mais elle jouait le tout pour le tout, elle avait réussi à pénétrer dans son intimité bien au-delà de ce que personne d’autre ne l’avait jamais fait, elle en avait le pressentiment, mais ça pouvait avoir l’effet opposé de ce qu’elle escomptait. Elle en avait des sueurs froides, elle était une personne plutôt prudente mais il est des moments où il faut savoir prendre des risques et elle avait l'intuition qu’un tel moment était arrivé. Jusqu’à présent, il ne l’avait pas regarder dans les yeux une seule fois depuis le début de leur conversation, il était resté debout à regarder par la fenêtre pendant qu’elle était attachée sur sa chaise, mais à ce moment, il se tourna vers elle.

- A part le fait qu’il vous ignorait, quel genre de relation aviez-vous avec votre père ? Je veux dire, il ne vous maltraitait pas, disons simplement qu’il n’était pas là…


Il fit une pause, Sara fut soulagée, elle sentait qu’ils avaient atteint un palier dans leur « relation », la manœuvre était de plus en plus délicate mais quelque part elle se sentait très excitée par ce qu’elle était entrain de faire, elle n’aimait pas en règle générale, manipuler les gens, jouer avec leurs sentiments, mais là s’en était presque jouissif de voir à quel point l’âme humaine est fragile et malléable quand on appuie sur les bons boutons. Elle se demandait, tout en espérant que non, si Mickael avait ressenti ça avec elle. Il reprit :

- … La plupart du temps, j’aurais préféré que mon père ne soit pas là, Christine aussi je suppose.

Elle commençait à entrevoir le genre de relation qui pouvait l’unir à son
père, elle devinait qu’il avait été maltraité et sa sœur aussi apparemment, mais quelle forme de maltraitance était-ce, était-il simplement violent ou bien leur faisait-il également subir d’autres formes de sévices ? Elle ne fit rien pour cacher son trouble qui après tout était totalement logique étant donné ce qu’elle venait d’apprendre, malgré tout le dégoût qu’il lui inspirait, elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la pitié pour lui.

- Je suis désolée Paul, et elle était sincère en disant cela.

Il ne la regardait plus, il avait une expression de profond désarroi, ses lèvres tremblaient, on sentait que les mots lui étaient difficiles mais en même temps il avait ce besoin impératif de se confier, de soulager sa conscience.

- Vous savez le pire dans tout ça, ce n’est pas ce qu’il m'a fait subir…. Quand je suis parti, j’ai abandonné ma sœur et elle a supporté « ça » encore pendant de longues années….


Sa culpabilité ne venait donc pas simplement de son état de victime, il souffrait de n’avoir rien fait pour Christine, sa sœur et qui était apparemment la seule personne au monde pour qui il éprouvait des sentiments humains. Sara était fille unique et avait toutes les peines du monde à comprendre ce que pouvait ressentir un frère et une sœur mais elle pouvait tout à fait imaginer ce qu’on peut éprouver quand on a rien fait pour sauver quelqu’un. C’est un point qui les séparait totalement, elle avait pris tous les risques en choisissant d’aider Lincoln et Mickael et en laissant la porte ouverte, mais lui avait fui.


Mickael était maintenant totalement immobile depuis un bon moment déjà, à l’affût de ce qui pouvait se passer dans la salle de bain, il aimait cette femme et ne voulait pas la perdre, pour la première fois depuis longtemps la situation était hors de son contrôle, ce n’était pas lui qui avait les cartes en main. Couché sur cette moquette où ils avaient fait l’amour quelques heures plus tôt, coincé entre le lit et le mûr qui le séparait de la salle de bain, il attendait, il espérait. Mais quoi ? Il n’en avait aucune idée. Il en était là de ses réflexions quand quelqu’un frappa à la porte, deux coups brefs à peine audibles. Il regarda immédiatement vers la porte de la salle de bain, mais aucun mouvement de ce coté-là, le son de la TV couvrait totalement le bruit. De là où il était il ne voyait pas la porte d'entrée et de la même façon, le visiteur ne le vit pas quand il pénétra dans la chambre.

- Kellerman ?

A ce moment un fracas assourdissant se fit entendre, l’homme se retrouva face contre terre à quelques centimètres de Mickael. Il reconnut Mahone, il venait de se faire plaquer au sol par une blonde au visage carré qui connaissait visiblement son job, elle était suivi de près par Lincoln.

- Mickael !

- Linc, Sara est là-dedans !

Quand le fracas de la chambre parvint jusqu’à la salle de bain, Kellerman retrouva en une fraction de seconde ses réflexes d’agent secret, il sortit son arme de son étui, attrapa Sara par le cou et se posta derrière elle en pointant son automatique sur sa tempe. En quelques secondes la porte vola en éclat sous les coups répétés de Lincoln qui ne put que constater, impuissant qu’il arrivait trop tard.


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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 20th 2008, 13:02

olalalalalala !!!! puré de voir tous leurs points de vue confondus comme ça ça met une de ces tensions !!! c'est enorme !!! ça fait flipper un truc de malade !!! en tout cas l'intrigue est géniale est très prenante !!!! j'adooooore !!
dsl d'avoir lu si tard.
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 22nd 2008, 23:26

Chapitre 14

- Lincoln ! Lincoln !

Mickael hurlait, son frère était entré dans l’autre pièce depuis un temps qui lui paraissait une éternité, il avait entendu un coup de feu et le silence qui s’en suivit ne lui disait rien de bon. C’est à ce moment qu’un homme s’approcha de lui et commença à lui défaire ses liens.

- ça va aller Mickael, tu es sauvé.

Cette voix, il la connaissait , mais peu importe, il voulait entendre Sara. Il se leva un peu trop rapidement, oubliant qu’il était resté attaché plus d’une heure, l’engourdissement de ses doigts et la douleur dans ses membres, et il faillit perdre l’équilibre, la tête lui tournait mais c’était autant physique que mental. Son vertige le portait vers elle, il tituba, refusa l’aide qu’on lui offrait et se précipita dans la salle de bain.

Sara était toujours attachée à la chaise, son épaule gauche était tachée de sang, son regard allait, incrédule de sa blessure à Mickael, avec sang froid la femme blonde réagit aussitôt et fit un point de compression avec une serviette. Mickael était tétanisé, paralysé par ce qui se déroulait sous ses yeux. Ce qu’il avait toujours craint depuis que Sara était rentrée dans sa vie était entrain de se produire.

- Il faut l’emmener à l’hôpital, elle perd beaucoup de sang !

Cette femme avait un sang froid incroyable, ces gestes étaient mesurés, sa voix posée et ses yeux regardaient fixement l’homme à la casquette.

- Mais… Qui êtes-vous ?

Sara commençait à faiblir, mais en même temps, elle se rendait compte qu’autre chose était entrain de se jouer en plus de sa partition à elle, deux nouveaux personnages étaient entrés en scène dans ce nouvel acte et elle ne savait pas encore dans quelle catégorie les ranger : gentils ou méchants ?

- Nous n’avons pas tellement de temps pour les présentations, mais sachez que je m’appelle Jane, je travaille avec le père de vos deux acolytes et on est de votre coté. Maintenant, il faut se dépêcher.

Cette voix posée mais ferme sortit Mickael de sa léthargie, son regard se fixa alors sur l’homme qui l’avait détaché, des sentiments confus s’agitaient en lui : colère, haine, rancœur. Puis les souvenirs commencèrent à refluer du fond de sa mémoire : sa mère lui parlant de lui, elle ne voulait qu’il pense que c’était un bon à rien, il avait toujours fait du mieux qu’il avait pu etc, etc, et Mickael enfant, qui essayait de se représenter ce père si parfait qu’il ne connaissait qu’à travers des photos, mais qui n’y arrivait pas. Sa seule façon de s’en sortir à cette époque-là, de se construire, ça avait été de le détruire, au moins virtuellement. Chaque fois que sa mère essayait d’aborder le sujet avec lui, il hurlait, se bouchait les oreilles, refusait d’entendre que le monstre qu’il essayait patiemment de maintenir en vie dans son esprit, en s’imaginant qu’il le terrasserait un jour, pouvait être « humain », jour après jour, il se faisait de lui un portrait bien plus noir que ce dont il se serait cru capable. C’est la haine qu’il avait pour cet homme, qu’il avait alimenté patiemment pendant toute son enfance et son adolescence, qui lui avait permis d’avancer. Malgré une enfance sans père, la mort de sa mère et à la séparation d’avec son frère. Adulte, il l’avait volontairement parqué dans un coin de ses souvenirs, où il n’allait le chercher que très rarement. Il avait voulu l’oublier. Mais aujourd’hui tous les résidus de ce ressentiment accumulé refaisaient surface, et cette haine putréfiée était en train de l’étouffer.
Noyé dans les nimbes de sa propre confusion, il sentit à nouveau le vertige l’envahir. Ce fut Sara qui le ramena à la réalité.

- Mickael…. J’ai essayé tu sais, Lance …. Kellerman… il était à deux doigts de craquer….

Sa voix devenait de plus en plus faible et son visage était pâle. Mickael qui s’était précipité vers elle, lui tenait maintenant la main.

- Chuut Sara, ça va aller on va te conduire à l’hôpital, tout va bien….

Il lui parlait tout doucement à l’unisson de son murmure à elle.

- Mickael, tu ne peux pas, il vont t’arrêter…

Ce fut le moment que choisit Lincoln pour intervenir à son tour, jusqu’à présent il était demeuré silencieux et curieusement absent du champ de vision de son frère.

- Elle a raison Mickael….

- Il n’est pas question que je l’abandonne !

Aldo intervint :

- Il ne s’agit pas de ça, mais tu ne peux pas te montrer au grand jour, c’est Jane qui devrait y aller…

- Toi tu la fermes, on ne t’a rien demandé !

Aldo ne s’attendait probablement pas à une autre réaction de la part de ce fils qu’il n’avait jamais élevé, mais le coup lui fit mal.

- Je n’aurais jamais cru dire ça un jour mais je suis d’accord avec lui.

Le regard dont Mickael gratifia son frère était à peu près du même genre que celui qu’il avait lancé à son père : acéré et noir.

- Elle est venue ici à cause de moi, je ne repartirai pas sans elle.

Sa voix était maintenant calme mais plus déterminée que jamais.

- Ecoutez, je pense que vous ne saisissez pas bien l’urgence de la situation. Cette femme a été blessée par balle et je ne pense pas être en mesure de l’aider étant donné que le seul médecin ici c’est elle, alors laissez vos querelles de coté et parons au plus pressé. Mickael et Lincoln, je me mets tout à fait à votre place et je comprends que vous ayez envie de casser la gueule à un homme qui vous a abandonné en vous laissant dans votre chienlit. Quand le moment sera venu, je veux bien vous aider à lui botter les fesses voire même à lui dire moi aussi deux ou trois vérités que j’ai sur le cœur. Mais pour le moment, réfléchissez un peu. Si nous sommes ici ce n’est pas un hasard. Nous pouvons vous aider. Et la première chose que l’on peut faire c’est de vous mettre en sécurité dans une propriété sûre près d’Albuquerque. Vous allez donc y aller. Avec votre père. Le temps de voir venir. Quant à moi je vais amener le docteur Tancrédi à l’hôpital.

- Mickael, elle a raison.

C’était elle maintenant qui le serrait fort avec sa main valide.

- Mais tu es recherchée toi aussi, tu as violé ta liberté conditionnelle.

- C’est moins grave que de s'être échappé d'un pénitencier de haute sécurité.

Comment pouvait-elle sourire et plaisanter dans un moment pareil ? Lincoln se disait à part lui que son frère avait déniché une sacrée fille. Il pensa furtivement à Véronica mais la chassa de sa tête d’un clignement d’œil. Ce n’était pas le moment. Malheureusement, ce n’était jamais le moment.
Mickael, bien malgré lui, était obligé d’admettre que c’était VRAIMENT la seule solution, et ça ne l’enchantait guère. Il ne faisait pas confiance à Aldo, mais il devait se faire à l’idée que son apparition n’était pas due au hasard, il rangea d’ailleurs cette question dans un coin de sa tête, se disant qu’il faudrait y répondre plus tard. Pour le moment il fallait penser à Sara et se faire arrêter ne l’aiderait pas beaucoup. Il ferma les yeux en se frottant le crâne.

- Ok. Vous l’emmener à l’hôpital, mais une fois rétablie, j’irai la chercher. C’est bien compris ?

- Alors on y va. Sara vous pouvez marcher ?

Elle hocha la tête en signe d’assentiment et Mickael l’aida à se lever, Jane maintenait toujours fermement la serviette sur sa blessure mais s’éclipsa quand elle compris que Mickael désirait lui parler. Les autres passèrent aussi en silence dans l’autre pièce.

- Je viendrai te chercher.

- Je sais, mais ne perds pas de vue le plus important Mickael.

Elle essaya de prendre son sac mais le mouvement lui arracha un rictus de douleur.

-Donne-le moi s’il te plait. Prends cette clé, je crois que c'est ce que voulait Kellerman, elle est tombée de la poche de mon père le jour de sa mort.

- Tu me la donneras quand tu seras sortie de l’hôpital.

- Ne fais pas l’idiot et prends cette clé, tu sais comme moi qu’on ne peut jamais être sûr de rien.

Et elle lui tendit la clé. Qu’il prit.

- Je t’attendrais Mickael.

Il repensa aux circonstances dans lesquelles ils avaient déjà parlé de ça et l’embrassa doucement en essayant de ne pas lui faire mal.

- Moi aussi… Je t’aime.





Alors, vous angoissez ?........ [Prison Break] Partir - Page 3 785332
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 23rd 2008, 17:20

oh pitain ouais je suis grave en stress !!! franchement ya une de ces tensions un truc énorme !!! et puis le fait qu'il y ait tous ces personnages, que pleins de rancoeurs leur reviennent à l'esprit etc... c'est franchement passionnant et super stressant.
ça me fait trop mal au coeur moi aussi que michael doive quitter sara mais il ne peux pas faire autrement.
j'adoooore vraiment je suis en plein dedans des que je lis les premières lignes !!
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 23rd 2008, 21:38

Comme ça fait un petit moment que j'ai écrit ces chapitres je ne ressens plus tellement ce stress. Mais je me souviens que la construction avait été techniquement compliquée à monter, j'ai pas mal bossé. C'est vrai que c'est exactement ce que je voulais faire ressentir au lecteur : le stress; l'angoisse et en même temps faire remonter chez certains personnages des sentiments anciens , la plupart du temps douloureux. Quand j'écris j'aime bien que chacun des personnages aie sa part d'importance, qu'ils aient tous un minimum d'épaisseur avec des sentiments, un passé.
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 25th 2008, 23:06

Chapitre 15

Elle se sentait comme dans du coton, en partant du cerveau jusqu’au dernier de ses organes en passant par ses mains, ses doigts, ses jambes et la pointe de ses cheveux. Bizarre cette sensation d’être consciente de son corps jusqu’à la plus fine et la plus ultime de ses extrémités. Certes, elle avait conscience de toutes ces cellules mais ne pouvait même pas soulever un orteil. L’engourdissement qui l’enveloppait était comme une de ces couettes si lourde dans lesquelles elle aimait se blottir l’hiver tout chauffage éteint, ou plutôt comme dix couettes.
Mais on était en juin, au Nouveau Mexique, et son corps n’était recouvert que d’une fine chemise d’hôpital et d’un mince drap. Elle ouvrit les yeux et détailla le lieu où elle se trouvait. Une chambre d’hôpital comme elle en avait vu des dizaines, des machines où dansaient des courbes, des chiffres, comme des dizaines de lucioles éclairant la nuit, le bip rassurant de ses pulsations qui rythmait le silence, les perfusions qui la nourrissaient, la soignaient. Une onde inquiète la parcourut quand elle lut l’étiquette de la perfusion : dextropropoxyphène, elle se détendit aussitôt, les internes avaient bien tenu compte des indications de Jane, c’était un analgésique non morphinique. Elle la remercia intérieurement, se disant que quelqu’un qui avait se genre de prévenance pouvait peut-être avoir sa confiance.
En résumé la chambre avait le confort minimum, pas de quoi se sentir chez soi. Seul fait notable : c’était une chambre individuelle. Cette simple constatation déclencha une alarme dans son cerveau et elle se remémora rapidement les derniers événements qui l’avaient conduite ici .

Gila, Mickael, leur affrontement puis leur rapprochement, ses larmes à elle, sa détresse à lui, leur première nuit et ce sentiment de plénitude qu’elle avait ressentit après, le matin dans une chambre de motel sordide mais qui était à ses yeux le plus merveilleux cocon, Kellerman, leur tête à tête qui avait été tout sauf romantique, sa faiblesse à lui et son sang froid à elle, l’irruption de Lincoln, le blanc qui avait suivi, Kellerman qui tire, Pourquoi ? sa blessure, le père de Mickael, (mais qu’est ce qu’il venait faire là après toutes ces années ?), Jane, femme de tête qui apparemment ne s’en laissait pas souvent compter, Mahone, encore, le trajet vers l’hôpital, le silence de Jane, et de Sara, sa méfiance, (avait-elle le choix ?), la bienveillance de Jane face à son problème de drogue (« dites-leur que je ne peux pas prendre de morphine…. »), ses yeux qui montraient qu’elle était au courant, Comment ? sa perte de connaissance, la chambre d’hôpital.

Si elle avait le privilège de la chambre individuelle, ça ne pouvait être que pour deux raisons : soit elle était considérée comme une VIP, ce qui était peu probable, la « popularité » de son père ne s’étendant pas jusqu’à ces contrées reculées, soit elle devait être isolée des autres malades car elle était potentiellement dangereuse pour eux. Kellerman – ce maudit – avait probablement alerté tous les hôpitaux de la région en donnant son signalement, elle était donc potentiellement en danger, mais elle n’était pas encore morte, Pourquoi ?

Il fallait qu’elle sorte d’ici, mais son premier mouvement lui arracha un cri de douleur. Où était Jane ? Et Mickael ? Est ce que quelqu’un la protégeait ou bien était-elle complètement seule ? Toutes ces questions ne faisaient qu’augmenter le mal de tête qui lui vrillait le crâne. La confiance déjà si fragile, qu’elle avait en Mickael ne se trouvait pas renforcée par les derniers événements et la multitude d’interrogations qui en découlaient.

Elle en était là de ses réflexions quand la porte s’ouvrit. Une vieille femme entra, elle devait avoir dans les 65 ans, était noire, se déplaçait lentement en courbant le dos portant tout le poids d’une vie probablement bien remplie. Sara ne fit pas attention à elle, elle était trop absorbée par ses propres problèmes pour lever les yeux sur une femme qu’elle ne connaissait pas et que la plupart des gens dans l’hôpital ne devait même pas remarquer. C’était une femme de service, elle faisait partie de cette catégorie de personnel qui dans un grand hôpital, devenait totalement transparent. Le personnel soignant : médecins, internes, infirmières, tous étaient tellement imbus d’eux-mêmes qu’ils ne faisaient même plus attention à ces hommes et femmes, qui souvent passaient plus de temps avec les malades qu’eux-mêmes. Sara aussi agissait ainsi, encore plus quand elle planait.

- Ben alors ma bonne dame, c’est qu’ça a pas l’air d’aller. Remarquez moi j’dis ça mais c’est complèt’ment niaiseux d’dire ça, vu qu’on est dans un hosto….

Sara leva alors le regard sur la femme, elle parlait avec un fort accent du sud, elle traînait sur la fin des mots et employait un vocabulaire disons….. du « terroir » comme aurait dit pompeusement son père.

- Pardon, vous m’avez parlé ?

- Ouh mais c’est qu’on dirait qu’vous pelletez les nuages vous !

- Je vous demande pardon ?

- Ben vous êtes dans la lune, la tête ailleurs, la cervelle en vadrouille …. Vous pigez mieux là ?

- Oui, je crois.

Cette vieille dame était plutôt amusante et avait le mérite de la faire sourire avec ses expressions imagées et son entrain.

- Bonjour, je m’appelle Sara.

- Moi c’est Martha-Jane. Martha c’est pour ma brave grand-mère, dieu ait son âme, 40 ans à trimer dans les champs de coton en Caroline du sud, et Jane c’est pour ma chèèère arrière-grand-mère, dieu ait son âme à elle aussi, y’a pas de raison, parcqu’ell’ a él’vé 10 enfants, rien qu’ça et qu’elle est morte à 95 ans !

- Bravo, bel exemple de longévité !

- Alors qu’est-ce qui vous fait avoir les pensées dans les cumulus ?

Sara sourit, elle avait souvent remarqué que les gens qui ont un vocabulaire parfois limité à quelques dizaines de mots courants, aimaient employer des mots savants, scientifiques. Elle trouva Martha d’emblée sympathique.

- Ce s’rait’y pas à cause des deux pylônes qui sont plantés devant vot’chambre ?

Sara dut faire des yeux si ronds que la vieille dame se sentit obligée de développer :

- Ben les deux maous-costauds qui gardent la chambre quoi, on dirait qu’y sont d’la flicaille…

Alors la police l’avait déjà retrouvée, Sara se sentit un peu plus accablée que ce qu’elle ne l’était déjà, cela dut se voir car Martha-Jane continua :

- Faut pas vous en faire ma bonne dame, un jolie minois comm’ le votre a pas du faire quequ’chose de trop grave !

La bonne humeur de la vieille dame n’était plus contagieuse, la réalité venait de la frapper de plein fouet et elle se sentait plus seule que jamais. Elle se posait des questions sur Mickael, mais refusait d’envisager toutes les réponses. Elle lui avait dit qu’elle l’attendrait et à présent il y avait de fortes chances pour que ce soit derrière des barreaux. Avait-elle bien fait en lui donnant la clé ? A présent il n’avait plus besoin d’elle. Pourtant il lui avait dit qu’il l’aimait…

Sara ne savait plus où elle en était, ses doutes revenaient plus forts que jamais mais elle ne sentait pas la force d’affronter la situation toute seule, elle se sentit soudain très lasse.

- J’ai comm’ l’impression que tout ça, ça a avoir avec un beau jeune homme … Ce s’rait pas à cause de lui que vous êt’ dans l’pétrin ? Vous savez ma jolie dame, on peut faire des choses vraiment pas raisonnables du tout quand on a l’cœur pris par les pensées d’un beau gars. Mais vous, vous avez l’air d’avoir les deux pieds bien accrochés à la terre et si vous avez plongée toute entière dans les beaux yeux d’votr gars, c’est qu’vous êtes dans vot’ bon sens. J’ai pas raison ? Alors faut pas vous en faire, j’suis sûre qu’i vous laiss’ra pas barbotter dans vos embrouilles trop longtemps, alors ça sert à rien de se remuer l’couteau, d’accord ?

Martha- Jane avait quand même réussi à lui redonner espoir, mais elle se sentait très fatiguée, elle avait perdu la notion du temps, tout ce qu’elle savait c’était qu’il faisait nuit, mais depuis combien de temps était-elle là ?

- Martha-Jane, pouvez-vous me faire passer ma fiche, celle qui est accrochée au bout du lit ?

La brave femme s’exécuta et Sara put lire que le dernier relevé de température avait eu lieu à 21h et elle avait été admises à 12H. cela faisait plus de 9h qu’elle était dans cet hôpital, elle avait probablement du être opérée et était restée inconsciente plusieurs heures. Elle avait hâte de voir un médecin pour connaître exactement son état et savoir combien de jours allait duré son hospitalisation. Car elle savait que temps qu’elle resterait ici, elle aurait plus de latitude pour envisager une porte de sortie. Elle avait repris un peu confiance, en grande partie grâce à Martha-Jane.

- Eh, oh ! vous êtes retournée pelleter les nuages ou quoi ?

Sara sourit à la vieille dame, elle lui devait d’avoir éclairer un peu sa journée.

- On peut dire ça Martha. Merci, grâce à vous j’y vois un peu plus clair. Mais dites-moi, comment est-ce que vous avez atterri ici, à Albuquerque ?

- Ben , pour la mêm’ raison qu’vous j’suppose. Tout l’monde y m’disait que mon Rusty Lee il était pas digne de ma confiance en lui. Mais j’ai écouté qu’mon amour qu’j’avais pour lui et j’suis partie avec lui sans plus regarder derrière moi. J’ai jamais r’gretté, 40 ans qu’on est marié, et 3 beaux enfants qu'il m’a donnés !

Les yeux de Sara commençaient à être lourds, elle se sentait de plus en plus en plus fatiguée, sa vue commençait à se brouiller, c’était comme si les propos lénifiants de la vieille Martha l’avaient anesthésiée, son mal de tête glissait dans son oreiller et sa conscience avec. Avant de sombrer totalement dans l’inconscience, elle réussit à articuler quelques mots :

- Martha …, appelez … un médecin…


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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptySeptembre 30th 2008, 17:39

bon désolée du retard que j'ai mis à lire cette scène. j'adore le personnage de martha jane que tu nous a inventé là, elle est aimable, honnete, simple et attanchante. j'adore ça façon de parler et aussi le sens de ce qu'elle dit. je trouve cette suite vraiment touchante et j'adore la petite histoire de la fin ainsi que celles de sa grand mère et arrière grand mère qui m'a fait sourire !!
on par contre sara elle ça a pas l'air d'aller... [Prison Break] Partir - Page 3 785332 et c'est qui les deux bonhommes là devant sa porte (bon je suppose qu'il y a très peu de chances pour que ça soit linc et mike ??)

la suite !!!
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptyOctobre 2nd 2008, 13:45

Chapitre 15 bis

Un peu plutôt sur une route vers la banlieue d’Albuquerque

L’atmosphère qui régnait à l’intérieur du quatre-quatre était lourde et silencieuse, les vitres fumées avaient du mal à contenir la tension qui émanait des quatre passagers. Mickael n’avait pas dit un mot depuis que Sara était partie avec Jane vers l’hôpital, il ne voulait pas y penser mais il avait peur d’avoir vu la jeune femme pour la dernière fois. Il en voulait à Lincoln et il en voulait à son père, à ce dernier pour des raisons évidentes et dont la plus récente était qu’il l’avait séparé de Sara. Quant à Lincoln, il lui en voulait pour le même motif mais aussi parce qu’il lui avait dit que c’était la chose la plus raisonnable à faire. Et qu’il avait raison. C’est probablement pour ça qu’il lui en voulait le plus. C’était pathétique cette inversion des rôles, Lincoln lui conseillant d’être raisonnable c’était le monde à l’envers, mais il en avait assez, il l’avait été pour deux pendant si longtemps. Aujourd’hui il ne voulait plus se sacrifier au nom de la logique ou de la raison. Toutes ces pensées tournaient en boucle dans sa tête, il avait besoin d’exprimer sa colère, son ras-le-bol face à la vie qu’il avait pourtant choisi, Lincoln et son père étaient des cibles faciles, il avait tant de reproches à leur faire, l’un et l’autre l’avaient obligé à faire des choix auxquels le commun des mortels n’est que très rarement confronté et dans cette suite d’événements, il ne s’attendait pas à rencontrer quelqu’un comme Sara. C’est pourquoi aujourd’hui il ne voulait pas laisser passer sa chance.

- Aldo, appelle Jane, je veux savoir comment va Sara.

Il se refusait à l’appeler papa, sa voix était neutre, sèche et distanciée.

- Mickael, elle a déjà appelé il y a dix minutes quand elle est arrivée à l’hôpital, à l’heure qu’il est, elle a déjà du repartir.

- Je veux être sûr que Sara est en sécurité et en bonne santé.

Le ton était sans appel et Aldo se demandait de qui son fils tenait cette autorité naturelle et cette force de persuasion. Il se souvint de la mère de ses fils, Christina Rose, elle pouvait parfois être terriblement obstinée et tenace lorsqu’elle voulait quelque chose. Il chassa cette pensée douloureuse de son esprit, ce n’était pas le moment de s’attendrir sur le passé. Il prit donc le téléphone et composa le numéro tout en conduisant, Lincoln était à coté de lui et LJ et Mickael derrière, ce dernier lui prit le téléphone des mains sans trop de cérémonie. Aldo ne releva pas, ils auraient bien le temps de régler leurs comptes, de plus il ne voulait pas discuter avec ses fils en présence de son petit-fils.

- Jane ? Comment va Sara ?

A l’autre bout du fil, l’associée d’Aldo fut surprise, elle demanda où était Aldo, son fils lui répondit tout aussi sèchement qu’il ne l’avait fait à son père, ce qui n’était pas pour plaire à la jeune femme :

- Ecoutez Mickael, vous allez prendre un autre ton avec moi, je ne suis en rien mêlée aux différents qui vous opposent à votre père, de plus je n’étais pas obligée de m’occuper de votre petite amie.

Elle avait raison, Mickael en voulait à la terre entière, pour la première fois il avait du mal à contrôler ses émotions et passait ses nerfs sur tous ceux qui l’entouraient et cette pauvre Jane était bien la dernière personne à qui il avait le droit de faire des reproches. Mais la situation lui échappait, il sentait que Sara était en danger et il n’était pas avec elle. Ce qui le rassurait encore moins, c’est qu’aujourd’hui sa sécurité ne dépendait pas de lui mais de son père et de son associée ; devoir compter sur Aldo après toutes ces années où lui et son frère avaient grandi seul était difficile à accepter dans la mesure où il ne lui faisait pas du tout confiance. Il ferma les yeux en secouant la tête comme pour chasser ces pensées de son esprit, il ne devait songer qu’à Sara pour le moment et donc essayer de se comporter de façon civilisée avec celle qui s’était occupée d’elle.

- Ok Jane, vous avez raison.

- Bon , je comprends votre état, mais on n’avancera pas si on continue à se méfier les uns des autres, nous sommes de votre coté, d’accord ?

- Ecoutez Jane, on règlera ce problème de « confiance » plus tard, de toute façon ce qu’il y a entre Aldo et moi , ou plutôt ce qu’il n’y a pas, ne vous regarde pas, pour le moment je voudrais juste que vous me donniez des nouvelles de Sara.

Il avait parlé calmement mais Jane avait bien compris qu’elle n’arriverait pas à changer les relations entre le père et son fils toute seule, sur ce coup-là, Aldo allait devoir faire montre de beaucoup de persuasion. Elle décida que, pour le moment ça ne la concernait pas.

- Quand j’ai laissé Sara aux urgences, elle a perdu connaissance comme vous le savez déjà, mais j’ai des personnes à l’intérieur de l’hôpital qui me tiennent informer de son état de santé. Elle a été opérée et à présent elle est sortie d’affaire, mais il faudra qu’elle reste quelque temps encore à l’hôpital, elle a perdu beaucoup de sang.

- Vous savez comme-moi qu’elle n’est pas en sécurité, Kellerman s’est échappé et je ne crois pas qu’il va laisser tomber aussi facilement.

- J’ai fait le nécessaire …

- Qu’est-ce que vous avez fait ?

- A mon arrivée à l’hôpital, j’ai prévenu la police de l’arrivée de Sara …

- Mais ! ….

Mickael fut d’abord furieux, si la police mettait la main sur Sara, elle allait à coup sûr être ramenée à Chicago sous bonne escorte pour y être jugée. Mais après quelques secondes, il commença à y voir plus clair dans les intentions de Jane, la police était la mieux placée pour protéger Sara, il était probable que les autorités avaient déployé une armée d’agents pour l’empêcher de s’échapper et par la même occasion éliminer toute possibilité pour Kellerman de l’approcher. Du moins, l’espérait-il.

- Ok, je comprends mieux votre manœuvre, mais de toute façon il faudra la sortir de là en temps voulu.

- Une chose à la fois Mickael, en attendant il va falloir que l’on s’occupe de ce qu’elle a et qui nous intéresse.

Mickael raccrocha, décidément cette femme en savait bien plus long que ce qu’il n’avait imaginé et de plus elle était terriblement perspicace. Malgré toutes ses réticences à parler avec son père, il faudrait bien tôt ou tard que celui-ci explique sa présence ici et en quoi cela concernait aussi Sara. Jane et fort probablement Aldo, étaient au courant pour la clé. Comment l’avait-il su ? Quel était leur intérêt dans tout ça ? Mais surtout quel était leur but ?

Il était absorbé dans ses pensées et ce fut son neveu qui le tira de ses réflexions.

- Comment elle va oncle Mike ?

Mickael prit tout à coup conscience de la présence de son neveu, il était tellement plongé dans son inquiétude qu’il n’avait pratiquement pas fait attention à lui. Il le regarda et se rendit compte à quel point lui aussi avait changé, il avait l’air d’avoir mûri, lui aussi avait eu son compte d’épreuves depuis l’arrestation de Lincoln. Il avait de l’affection pour lui mais en même temps il s’en voulait parce que sa vie commençait à ressembler à celle que Lincoln et lui avait eue : une suite d’abandons, de pertes, autant d’événements qui vous font grandir plus vite que le commun des mortels.

- Eh ! LJ …. aussi bien qu’elle peut aller dans des circonstances pareilles. Et toi ?

- La routine, tu sais ce que c’est, on vole une caisse, on roule, on se fait rattraper par Mahone, papa et moi on finit dans le coffre et puis je découvre que j’ai un grand-père qui se tape une blonde du feu de dieu …

- LJ !

Lincoln et son père avaient réagi au même moment. Mickael lui souriait, il adorait son neveu et il adorait aussi son esprit et son à-propos. En une seule petite phrase pas si anodine que ça, parce qu’au-delà de son humour, elle était aussi d’une ironie mordante, LJ avait réussi détendre une atmosphère à couper au couteau.

- Je suis content que tu sois là LJ .

Et il l’étreignit en lui frottant les cheveux, comme il le faisait quand LJ n’était qu’un enfant et qu’il voulait le soumettre à une séance de chatouille. D’ailleurs, le jeune garçon comprit immédiatement où il voulait en venir.

- Ah non oncle Mike, j’ai plus 10 ans !

- Je sais, …. Mais c’est tellement drôle !

La séance de « torture » n’eut pas lieu, ils venaient de rentrer dans une propriété cachée derrière des grilles en fer qui, de l’extérieur, ne laissaient rien deviner de ce qui se cachait dedans. Après avoir parcouru une allée de plusieurs centaines de mètres, le quatre-quatre se gara devant une maison qui devait facilement compter une vingtaine de pièces, c’était isolé, discret et luxueux, tout ce dont ils avaient besoin pour le moment. Et apparemment Aldo et Jane n’était pas seuls, puisque la maison était gardés par des espèces d’armoires à glace armées jusqu’aux dents qui saluèrent Aldo à son arrivée.

- Je vois que pendant toutes ces années tu n’as pas perdu ton temps, qu’est-ce que tu as fait, épouser une vieille milliardaire avant de la tuer dans son sommeil ?

- Tout ceci ne m’appartient pas Mickael, c’est à l’organisation pour laquelle je travaille. Ecoute, cet endroit est idéal pour que vous vous reposiez un peu en attendant la suite des opérations, mais à un moment donné il va bien falloir qu’on parle tous les trois, j’ai un certain nombre de choses à vous expliquer. Mais le plus important …. Je suis là pour vous aider.
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptyOctobre 6th 2008, 00:20

je lis ta suite demain en rentrant des cours !!
bisous !!
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptyOctobre 6th 2008, 14:04

Je lirais ta fic dès que possible car je n'aime pas m'arrêter en chemin.
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptyOctobre 6th 2008, 20:30

olalala... moi je suis pas sure que ça soit une super bonne idée qu'elle soit avec la police sara... ou alors est ce mon côté misa qui réagit ?? en tout cas c'est stressant parce qu'on a peur pour elle, on a peur pour eux, on est stressé par la tension dans la voiture et surtout on se demande où tu nous amène pour la suite !!!
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptyOctobre 7th 2008, 14:34

Chapitre 16

Il était resté un bon moment enfermé dans ce coffre de voiture, assez pour ressentir les premiers effets de la déshydratation et la douleur que peut provoquer une position prostrée et immobile. Cette paralysie forcée avait au moins le mérite de l’avoir forcée à se pencher sur sa situation. Il refusait de voir depuis bien longtemps la réalité en face, il était coincé et depuis longtemps déjà, au sens propre comme au sens figuré. ça avait débuté avec Oscar Shales et son obsession pour lui, sa quête lui avait tout fait perdre, sa famille, sa lucidité, l’estime de lui-même. Il en avait perdu le sommeil, l’énergie de se lever le matin et avait doucement glissé dans une dépendance de bon aloi, celle que les médecins prescrivent sur ordonnance. Aujourd’hui il était assez clairvoyant et honnête vis-à-vis de lui-même pour reconnaître qu’il avait un problème de dépendance, mais ce n’était tout simplement pas le moment de s’occuper de ce problème-là, il partageait cette qualité avec Mickael Scofield, celle de savoir hiérarchiser les tâches à accomplir suivant la priorité du moment. Aujourd’hui sa priorité était de se sortir de cette situation et de poursuivre sa mission avant que sa famille n’en souffre.
Il en était là de ses réflexions quand le coffre s’ouvrit laissant passer une lumière aveuglante contrastant radicalement avec l’obscurité dans laquelle il était confiné jusqu’à présent. Il sentit qu’on l’extirpait de la voiture sans trop de cérémonie, bien avant de pouvoir distinguer les traits de ceux qui s’acquittaient de cette basse besogne. Après quelques secondes, il distingua le visage de deux hommes, ils avaient cette inexpressivité caractéristique de ceux à qui on ne demande que d’avoir une masse musculaire si possible également répartie entre les membres supérieurs et inférieurs. Il connaissait des dizaines d’hommes de ce genre, c’étaient des hommes de main, de ceux qui justement se les salissent pour le compte d’autres hommes qui eux ne s’abaisseraient jamais à faire ce qu’ils leur demandaient pourtant ……………
Mahone faisait partie de la deuxième catégorie et il connaissait parfaitement la première, il savait qu’en plus de ne faire fonctionner leur cerveau que pour le stricte nécessaire, ils étaient facilement corruptibles. Ils représentaient peut-être sa porte de sortie, si on lui laissait l’occasion d’être avec eux suffisamment longtemps.
Une fois sur ses jambes il reconnut Mickael, Lincoln et LJ Burrows et un dernier homme plus âgé qu’il ne connaissait pas. Il n’aimait pas être pris a dépourvu et cet homme représentait une inconnue dans son équation, bien sûr il s’adapterait à cette nouvelle donne mais il devait d’abord avoir des renseignements sur lui. Pour le moment, les trois adultes semblaient discuter sous le regard observateur de LJ, il n’entendait pas leur conversation, mais il était net que les trois hommes étaient en désaccord et Mickael semblait particulièrement en colère contre l’inconnu. On ne lui laissa malheureusement pas le loisir d’observer davantage, après un signe de tête de l’inconnu, les deux armoires à glace le conduisirent dans une cave de la maison et le bouclèrent à double tour.

Au même moment, au même endroit ….

- Je crois qu’on ne peut plus retarder le moment des explications .

Mickael avait remis son masque d’indifférence vis-à-vis de son père et même si ses pensées étaient toutes entières tournées vers Sara, il ne voulait plus montrer sa faiblesse à Aldo. Il était temps de toute façon de retourner « aux affaires » et donc d’éclaircir la raison du retour du père prodigue.

- Il a raison Mickael, puisqu’on n’a pas pu aller au rendez-vous de Bolshoi Booze, il faut qu’on pense à une autre porte de sortie.

Mickael était vraiment étonné de la placidité de son frère, lui se souvenait encore de leur abandon, il avait 8 ans, c’est lui qui avait épaulé leur mère dans cette épreuve. Mickael ne l’avait pas connu, il n’avait souffert que de l’absence pas de la perte d’un père, à ses yeux c’était moins douloureux, c’est pourquoi il ne comprenait pas la facilité avec laquelle il acceptait le retour de son père. Ils se dirigèrent tous les quatre vers l’intérieur de la grande maison, LJ restait silencieux, il sentait d’instinct que ce n’était pas le moment de mettre son grain de sel dans ce qui opposait son père, son oncle et son grand-père. Il n’était d’ailleurs pas très sûr de la composition des deux équipes en présence, il avait un peu de mal à situer son père dans tout ça et avait plutôt tendance à lui donner le rôle d’arbitre dans un duel Mickael-Aldo. L’intérieur de la maison était aussi luxueux que ce que l’extérieur laissait présager, mais il n’y avait rien d’ostentatoire, cependant on avait l’impression que personne ne l’habitait vraiment.

- LJ, la cuisine est au fond du couloir, tu dois sûrement avoir faim ou soif, Tyler va t’y conduire.

Lj regarda « Tyler » dont le visage respirait la plus parfaite indifférence à l’égard de tout ce qui l’entourait mais il avait une carrure qui inspirait le respect et qui en ces circonstances était plutôt rassurante. Il jeta ensuite un coup d’œil à son père qui acquiesça de la tête en forme de consentement. L’adolescent sortit donc du salon escorté de Tyler, laissant les deux générations Burrows restantes face à face, finalement il n’était pas mécontent de ne pas assister àl’affrontement.

- Vous voulez boire quelque chose ?

- Bon Aldo, venons-en au fait, je ne compte pas passer des vacances ici avec toi, je te rappelle que nous sommes recherchés et que l’on doit au plus tôt quitter le pays.

- C’est justement pour ça que je vous ai rejoins, … Il y a peut-être une alternative, un moyen d’arranger tout ça.

- D’arranger quoi ? mais de toute façon commençons depuis le début. Pourquoi est-ce-que tu reviens maintenant ? On n’a plus besoin de toi tu sais, on n’a plus 10 ans. Où étais-tu toutes ces années ? Pourquoi es-tu parti ?

Lincoln n’était pas intervenu depuis le début du match qui opposait son frère et son père, mais il sentait que Mickael était en train de perdre le contrôle –comment l’en blâmer ? – tout en se rapprochant d’Aldo, il avait dit sa dernière phrase en hurlant et Lincoln craignait qu’il n’en vienne aux mains. Il se plaça entre Mickael et Aldo avec un geste d’apaisement, mais cela ne fit qu’augmenter la fureur de son frère.

- Et toi Lincoln ! Je ne te comprends pas ! Pourquoi tu ne dis rien ? Il a gâché ta vie, encore plus que la mienne !

- Mickael, calme-toi, ça ne sert à rien. Tu ne sais pas tout … Tu te souviens quand on m’a collé en isolement après ma sois-disant tentative d’évasion, quand j’avais eu une permission pour aller voir LJ en prison … Je n’avais aucune intention de m’évader, c’est papa qui a provoqué cet accident pour me libérer. Il se trouve que les choses ont plutôt mal tourné, ce Kellerman, celui qui vous a capturé à Gila Sara et toi, était là aussi pour me tuer. Bref, on a eu un peu de temps pour discuter …

Lincoln avait du mal à parler, d’abord les discours n’étaient vraiment pas son truc et puis il avait du mal à admettre devant sonpère qu’il le comprenait, qu’il essayait du moins. Des deux frères, il avait toujours était le plus impulsif, le plus intransigeant, mais toutes les épreuves qu’il avait du affrontées en si peu de temps l’avait fait grandir et il était près semble-t-il à être plus à l’écoute des autres. Cela incluait également son père. Mickael, quant à lui, était comme éberlué par ce qu’il venait d’entendre. Il ne comprenait pas que son frère ne lui ait pas parlé de ça avant. Quelque chose de si important !

- Tu comptais me le dire quand ?

- Je suis désolé, mais quand je suis rentré à Fox River, on m’a mis directement au mitard et je ne t’ai pas revu jusqu’à l’évasion et à partir de la les chose sont allées tellement vite que je n’ai pas trouvé l’occasion de te le dire.

- Tu te fiches de moi là ! Tu n’as jamais trouvé l’occasion de me dire « Au fait j’ai revu papa, il va bien, il te passes le bonjour !»

Lincoln se sentait comme un gamin pris en faute, comment expliquer à son frère que ce mensonge par omission était en fait totalement volontaire ? Qu’il avait simplement voulu garder pour lui – quelque temps du moins, car il savait qu’il ne pourrait pas garder le secret longtemps – son père ? Il avait eu une réaction d’enfant. Tout le temps où son père était à la maison et que Mickael n’était pas encore né, il avait eu son père et sa mère pour lui seul, partageant avec l'un les matchs de base-ball, et avec l'autre les sorties au cinéma. A la naissance de son frère et alors que son père était déjà parti, il avait eu l’impression que sa mère n’avait d’yeux que pour lui. Il culpabilisait de sa jalousie mais cela ne l’avait jamais empêché d’aimer profondément Mickael. Pourtant, quand l’occasion s’était représentée d’avoir son père pour lui seul, même dans le moment le plus inopportun, il avait eu une réaction totalement puérile, garder ce secret était sa façon à lui de récupérer ce père qu’il avait perdu. Il avait agi de façon inconsciente et ce n’est qu’aujourd’hui qu’il était mis face à son mensonge qu’il réalisait pleinement ce qu’il avait éprouvé alors. A maintes reprises, Mickael avait raison la dessus, il avait eu l’occasion de lui parler de son père mais il ne l’avait pas fait. Jusqu’à aujourd’hui. Il aurait difficilement pu expliquer à son frère la complexité et le cheminement de ses pensées entre le moment où il avait revu Aldo et aujourd’hui. Ce fut Aldo qui vint à son secours.

- Mickael, l’important, c’est qu’aujourd’hui je sois là pour vous aider. Je ne peux pas effacer le passé, mais je peux au moins vous expliquer la raison de mon départ.

- Et tu as intérêt à ce qu’elle soit bonne.

- Il n’existe pas de bonnes raisons d’abandonner sa famille, mais sache qu’à ce moment-là je pensais vraiment que c’était la meilleure chose à faire et que tu me crois ou non, il n’y a pas eu un jour depuis notre séparation où je n’ai pas pensé à vous et j’ai toujours gardé un œil sur vous.

- Il va falloir que tu développes un peu, parce que pour le moment c’est un peu léger comme justification.

Mickael était maintenant totalement concentré sur Aldo, Lincoln ruminait sa culpabilité dans son coin mais lui aussi attendait des explications.

- A l’époque où je faisait encore partie de la famille, je travaillais pour une organisation qui s’appelle le « Cartel », je ne savais pas ce que cela représentait, je pensais que ce n’était qu’une société gigantesque aux activités philanthropiques. Lorsque j’ai découvert qu’en fait c’était une organisation criminelle qui par des assassinats, la corruption à grande échelle, la manipulation de l’information et j’en passe, avait pour but le contrôle de notre pays, j’ai voulu partir. Je n’étais pas le seul à m’être laissé aveugler et ceux qui comme moi désiraient quitter le navire m’ont clairement fait comprendre qu’en faisant cela je me mettais moi et ma famille en danger. Il fallait donc que je vous quitte mais vous ne deviez jamais connaître les vrais raisons de mon départ. Pour votre sécurité. Pendant plus de trente ans, je vous ai surveillé à distance, essayant quand je le pouvais de vous aider et parallèlement j’ai commencé à travailler dans l’ombre à faire tomber le cartel. Ils ont toujours su que je travaillais contre eux et ils ont patiemment attendu le bon moment pour m’atteindre . Jusqu’à ce qu’ils le trouvent. Le meurtre de Steadman, toutes les preuves qui accablaient Lincoln, c’était eux. Tout a été orchestré de main de maître, Lincoln n’aurait pas pu s’en sortir. C’est moi qui ai remis au juge le rapport d’hôpital sur l’appendicectomie de Steadman et comme te l’a dit ton frère, j’ai essayé de le faire évader lors de sa permission à Fox River. Mais il ne voulait pas te laisser seul là-bas.

Mickael intégrait peu à peu le flot d’informations, il commençait à mesurer l’ampleur de la conspiration dont toute sa famille avait été victime et tout ça par la faute d’un seul homme.

- Tu veux dire que non content d’avoir pourri nos premières années tu es aussi responsable de ce qui est arrivé à Lincoln ? C’est grâce à toi que nous avons maintenant une vie de fugitif ?

- Crois-moi si j’avais su de quoi ils étaient réellement capables, je ne vous aurais pas laissé. Jamais je n’aurais pensé qu’ils oseraient mettre sur pied une telle machination seulement pour me débusquer.

- Pourquoi es-tu si dangereux pour eux ?

- Cela fait trente ans que je travaille contre eux, mais je ne suis pas seul, nous sommes de plus en plus nombreux, nous comptons des magistrats, des politiciens, des hommes d’affaires, de simples quidams. Mais tous nous œuvrons à les démasquer pour que les américains se rendent compte qu’ils sont manipulés par des personnages véreux et sans scrupules. Nous étions sur le point de démasquer quelques hauts fonctionnaires du gouvernent quand l’affaire Steadman a éclaté. J’ai du me montrer encore plus prudent et nous avons décidé d’attendre de tirer Lincoln de là avant de continuer. Aujourd’hui nous sommes sur le point de démasquer le plus haut d’entre eux …

Mickael n’osait même pas envisager ce que son père sous-entendait, c’était trop énorme et malgré tout ce qu’il avait entendu jusqu’à présent, il ne pouvait pas admettre que la présidente des Etats-Unis d’Amérique, Caroline Reynolds elle-même soit impliquée dans cette machination.
C’est à ce moment que Jane arriva dans le salon, son visage avait l’air grave, elle se dirigea droit vers Mickael.

- Mickael, j’ai une mauvaise nouvelle …

Mickael était sonné abruti par tout ce qu’il venait d’apprendre mais la venue de Jane, sa remarque lui firent immédiatement recouvrer ses esprits.

- Sara ?

- Elle a fait une hémorragie interne, elle est a été opérée et l’hémorragie est stoppée mais elle a fait un arrêt cardiaque et maintenant elle est dans le comas.

La conspiration, le cartel, son père, tout fut balayé en cet instant par cette nouvelle. Sans un mot pour personne, Mickael se dirigea vers la sortie, prenant les clés de la voiture au passage. Sourd aux tentatives de dissuasion de son père et son frère, il sortit de la maison en claquant la porte.
Levant les yeux au ciel, Jane se disait que les hommes du clan Burrows étaient décidément incorrigibles. Elle prit son arme, son téléphone et sortit derrière Mickael.



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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptyOctobre 14th 2008, 22:43

Bon , le chapitre 16 n'a pas trouvé d'amateurs. Tan pis, je continue quand même, voici le chapitre suivant ...

Chapitre 17

Sara

Je me sens étrange comme si je ne portais plus le poids de mon corps, je me sens délicieusement glisser vers une vie d’esprit. Je suis dans cette chambre où on m’a ramenée il y a quelques heures déjà. Les médecins sont inquiets, je suis dans le comas apparemment. C’est bizarre, je ne ressens pas du tout la même chose que la dernière fois, après mon OD. Ca avait été douloureux, dans ma tête et dans mon corps, je luttais contre moi-même. Aujourd’hui c’est différent je me perçois comme dans un délicieux flottement, d’ailleurs c’est ce qui est entrain de se passer. Je me vois, immobile, les yeux clos, sereine dans mon illusion de vie. Étrange comme on est peu de chose, il y a quelques heures je pensais être arrivée au port que je cherchais depuis si longtemps, j’étais avec Mickael, autour de nous c’était le chaos mais ensemble je croyais que rien ne pouvait nous arriver, j’avais oublié à quel point le destin est joueur. Maintenant je suis là au-dessus de moi-même, je me vois bien plus nettement que dans un miroir, je semble apaisée.

Je me tourne vers la fenêtre, le ciel est lourd de nuages volumineux et sombres, ils sont comme animés, ils avancent à une vitesse vertigineuse comme dans ces films où l’on veut simuler l’accélération du temps. Je me sens comme emportée par un courant caressant, je quitte ma chambre, j’abandonne mon corps et me laisse entraîner par ce souffle qui me dirige vers l’extérieur. La ville vue d’en haut est magnifique, j’ai toujours aimé la nuit et ses millions de lumières artificielles, je les traverse à présent dans un émerveillement que n’entachent même pas les questions que je pourrais me poser sur l’étrangeté de cette expérience. Tout me paraît naturel, je suis en train de voler à plusieurs milliers de mètres au-dessus du sol, vers une destination inconnue et cela ne m’inquiète pas, ne m’émeut pas. Tout à coup le rythme s’accélère, les points lumineux deviennent des rayons, les vastes étendues sombres succèdent aux plaines luminescentes. Jusqu’à ce que le mystérieux conducteur de cet étrange voyage décide de ralentir au-dessus d’une ville qui ne me semble pas inconnue.

Tout à coup je reconnais la rivière qui traverse la ville, le Loop puis State street et le parc Lincoln et le lac Michiggan. Je suis à Chicago, je vois le Cook County ou j’ai fais mon internat et où j’ai vécu le début de ma descente aux enfers, je survole Hyde park où j’habitais quand j’allais à Northwestern et je me dirige vers Rogers park, au nord de la ville, là où se trouve mon appartement.
Je m’approche de la fenêtre, les lumières sont allumées, je voudrais rentrer mais je reste désespérément coincée dehors ne pouvant être que le témoin muet de ce qui se passe à l’intérieur. Katie est là, ma fidèle Katie, ma seule amie et confidente ces derniers mois. Mais que fait-elle là ? elle emballe mes vêtements, les mets dans des cartons, elle a déjà empaqueter le peu de vaisselle que j’ai dans ma cuisine. Elle pleure. Pourquoi ?

- Katie ! Katie !

Je hurle, je tambourine à la vitre, elle fait comme si elle ne m’entendait pas. Je ne comprends rien, cette expérience ne me plait plus du tout, j’ai la chance de revoir quelqu’un qui m’est cher et je ne peux pas lui parler. Les larmes coulent sur ses joues, sa tristesse est profonde, elle regarde une photo où on est toutes les deux, on l’avait prise un des rares jours de congés que je m’étais autorisé – c’était avant que Mickael n’arrive à Fox River – où nous étions allées faire un pique-nique avec sa famille au bord du lac Michigan. Ça avait été une journée merveilleuse, pour la première fois depuis longtemps j’avais eu l’impression d’avoir une vraie famille. Katie prend la photo et la met dans son sac, je n’y comprends rien, que fait-elle chez moi ? Pourquoi est-elle si triste ?
Pas le temps de m’appesantir sur les sentiments de Katie, je suis comme happée loin de mon appartement et je reprends mon errance forcée dans les airs. Je me dirige maintenant vers Hegewish au sud de la ville près du lac Calumet. C’est un quartier résidentiel assez calme, je survole des petites maisons toutes assez coquettes, là plupart sont entourées d’un jardin, les rues sont pratiquement vides, il est assez tard, seules quelques lumières sont encore allumées ça et là. Je sens que je descends vers un des pavillons, il n’est pas très grand avec une petite terrasse ombragée où se trouve une banquette en bois ornée de coussins. Deux personnes sont assises, de loin je ne les reconnais pas, elles ont l’air d’êtres plus âgées que moi, il s’agit d’un homme et d’une femme. Elle tient les mains de son mari dans les siennes et lui …. C’est Pope et sa femme !
Il a l’air épuisé, de larges cernes se dessinent sous ses yeux, il a l’air si triste lui aussi. Sa femme. Cest une femme adorable, quand elle venait rendre visite à son mari à la prison elle apportait toujours des tonnes de cookies et elle en donnait quelques-uns à Sara en lui disant qu’il fallait qu’elle mange plus et qu’elle travaille moins. « Il faut me remplir ces vêtements ma petite Sara, vous avez les traits trop tirés ! ». Je l’aime beaucoup, chaque fois que je la voyais, je ne pouvais m’empêcher de penser à ma mère. Si elle avait vécu, j’aurais aimé qu’elle lui ressemble.
Elle n’arrête pas de lui parler, mais je n’entends rien. Cependant, ses paroles semblent être rassurantes, apaisantes, mais Pope est toujours aussi abattu, il lui répond et s’effondre contre son épaule, elle le prend dans ses bras comme un enfant.
Mais qu’ont-ils donc ? Qu’ont-ils tous ? Pourquoi je n’entends rien, je ne fais que ressentir ce qu’ils ressentent et mon Dieu que c’est douloureux ! Je ressens leur chagrin comme si c’était le mien. Un journal tombe des genoux de Pope, je peux voir la une. Mais c’est ma photo et celle de papa ! Le titre est flou, je suis trop loin, non ce n’est pas possible, serais-je morte ? Mais c’est impossible, je suis dans le comas je n’est pas encore franchi le pas ! Je ne veux pas, c’est trop tôt ! Ils me pleurent. Tous ils me pleurent ! Oh Katie, directeur Pope, je suis là ne me laissait pas partir, vous devez me retenir ! Pourquoi je repars encore, si vite si tôt ! Eh ! Vous le pilote, laisse- moi leur parler, il faut qu’ils sachent, je ne vais pas me laisser mourir, j’ai quelque chose qui me retiens maintenant, je suis en paix avec moi-même, j’ai chassé mes démons, je suis plus forte que jamais. KATIE, POPE !

J’ai l’impression de hurler mais ils n’entendent rien et je suis happée par la nuit de nouveau, je reprends ma course folle, je retraverse toutes les vastes étendues que j’ai déjà vues. L’hôpital, je reviens vers lui, la lumière de ma chambre est éteinte, mon corps est toujours là, étendu et immobile, il y a quelqu’un près de moi. C’est un homme qui a une abondante chevelure, il porte des moustaches et des lunettes à forte correction, je ne sais pas qui c’est mais il tient ma main.
Je ferme les yeux, sa main … elle est si douce, je peux la sentir sur la mienne, elle la caresse avec le pouce d’un mouvement continu et répété. Cette façon d’effleurer ma peau presque sans la toucher il n’y a qu’un seule personne qui arrive à faire ça.

Mickael

Je ne pouvais pas te laisser seule, encore. Je n’ai pas réfléchi quand Jane m’a appris la nouvelle, j’ai pris les clés de la voiture et je suis sorti. Évidemment, ils sont tous sortis derrière moi, essayant de me dissuader. « C’est de la folie » me disait Lincoln. Dernièrement il est devenu plus pragmatique que moi .
Bien sûr que c’était insensé de venir te rejoindre, je le sais mieux que personne, je n’ai pas encore perdu la raison. Mais il le fallait. Tout ça n’a pas de sens si je ne suis pas avec toi, tout ça n’est que folie si je te laisse seule alors que tu es face à la mort. J’ai tant de choses à te dire, tout ce que je me suis interdit de t’avouer depuis si longtemps, parce que ce n’était pas le moment ou bien parce que c’était évident.
Rien n’est évident, je sais maintenant que tout mérite d’être dit parce que tu as le droit de l’entendre. Je ne veux plus que tu doutes de moi, je ne veux plus rester cet être mystérieux qui séduit un moment, qui attire mais qui lasse à force de tout cacher, de tout taire. Je veux être un livre ouvert pour toi, que tu lises en moi comme dans tes propres pensées.
Tout ce que l’on vit est tellement hors du commun que je me demande si nous aurons un jour une vie normale. Ce sera peut-être ça le défi pour nous : vivre normalement avec les soucis de tous les jours, les factures à payer tout en préservant cette relation si spéciale qui existe entre nous.

Je veux qu’on ait une maison, qu’on la choisisse ensemble, qu’on la décore ensemble, qu’on s’y retrouve ensemble. Peu importe où elle sera, au Panama, au Mexique, au Danemark, - il paraît que les danois sont les gens les plus heureux du monde, si la Scandinavie te tente, allons-y - peu importe, du moment qu’on y est tous les deux. Je veux te regarder dormir et te réveiller, je veux savoir ce que tu aimes manger au petit déjeuner, ta couleur préférée, la chanson que tu écoutes en boucle et le dernier film qui t’a fait pleurer. Je veux t’emmener au cinéma pour pleurer avec toi et te prendre dans mes bras en te donnant un mouchoir dans lequel tu auras le droit de te moucher bruyamment. Je veux savoir si tu préfères dormir nue ou en pyjama, si tu dors à droite ou à gauche du lit, ou au milieu ! Je veux savoir les livres que tu aimes lire, ceux que tu as détesté, je veux te dessiner quand tu ris quand tu me parles, quand tu rêves ou quand tu ne fais rien. Je veux prendre des milliers de photos de toi, en remplir des albums entiers n’en jeter aucune .Je veux tout garder de toi, les papiers que tu griffonnes pour ne pas oubliez un rendez-vous, la mèche de cheveux que tu as coupée, le vieux tee-shirt que tu mets pour bricoler. Je veux savoir si tu cuisines, si tu aimes manger, quel est ton restaurant préféré, ton dessert préféré.
Je veux te connaître par cœur, toute entière te mémoriser, chaque parcelle de ta peau ne doit plus être un secret pour moi mais je ne veux rien changer de toi, ne pas t’influencer, je ne veux pas que tu me renvois l’écho de ma propre musique. Et je veux tout te dire de moi, je n’ai plus envie de rien te cacher, la vie est devant nous, ne la perdons pas en de vains errements. Nous avons déjà assez vécu de choses extraordinaires pour savoir que chaque minute compte, chaque instant est important.
Je suis là près de toi, je te tiens la main, je te parles de tout ça et j’espère que tu m’entends. Sara, tu dois revenir vers moi, on ne mérite pas ce qui nous arrive mais on mérite d’avoir un avenir ensemble. Pour tout ce que je viens de te dire, il faut que tu reviennes. J’ai besoin de toi.

Sara

Je ne peux pas le voir, j’ai réintégré mon corps et mes paupières sont closes. Mais je ressens tout ce qu’il est en train de me dire. Je sais qu’il me parle, il me presse de temps en temps la main légèrement comme pour ponctuer ce qu’il me dit. Et puis il me caresse … Que c’est bon de ressentir son contact, un frisson me parcourt et un bien-être intense m’envahit. Je ne comprends pas les mots qu’il emploie mais j’en saisis l’essence. Ce qu’il me transmet est tellement simple et beau. Je voudrais lui répondre, le serrer dans mes bras mais mon corps ne m’obéit pas. Allez Sara un effort, réveilles-toi ! …



Hôpital d’Albuquerque, chambre 40

Mickael était avec Sara depuis une heure déjà, il n’avait pas arrêté de lui parler pendant tout ce temps. Jane l’attendait dans une voiture sous la fenêtre de la chambre, par la même où il était entré. Elle n’avait pas pu l’empêcher de venir voir Sara mais avait insisté pour l’accompagner. Pour sa sécurité. Mickael avait eu une réaction insensée mais il avait été suffisamment lucide pour accepter l’offre de la jeune femme. Pour la moment c’était la seule personne de son entourage – excepté Sara – en qui il avait un peu confiance.
Il était fatigué et il avait peur. Peur de la perdre définitivement alors qu’il avaient vécu si peu de temps ensemble. Il avait parlé longtemps, tout était sortie de façon tout à fait naturelle, il n’avait pas eu besoin de penser, de réfléchir.
Alors qu’il avait arrêté sa confession, épuisé, il crut sentir une pression sur sa main. Sara lui serrait la main ! Il regarda son visage, ses paupières remuaient faiblement et elles finirent par s’ouvrir.

- Mickael ….

- Oh Sara, j’ai cru que je t’avais perdue

- ........

- Ne parles pas, tu dois te reposer. Les médecins vont arriver maintenant, je dois partir.

Il l’embrassa doucement et prit ses mains dans les siennes. Il n’arrivait pas, il ne voulait pas en fait analyser ce qu’il ressentait à cet instant. Soulagement ? Bonheur ? Peu importe, elle était revenue de nulle part pour continuer son chemin avec lui. Il savait, cependant qu’il avait peu de temps, les alarmes des moniteurs qui étaient reliés à Sara avaient du se déclencher et les médecins ne tarderaient pas à arriver.

- Sara, je reviendrai te chercher, très vite, fais moi confiance. On ne sera plus jamais séparé. Je t’aime.

Il se dirigea vers la fenêtre, il l’enjamba et jeta un dernier regard vers Sara avant de sauter dans le vide. Elle lui sourit faiblement en articulant un faible « je t’aime ».
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptyOctobre 15th 2008, 14:23

J'aime vraiment ta façon d'écrire!!
C'est fluide, facile à lire...
On voit aussi que tu connais vraiment bien la série!!
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptyOctobre 15th 2008, 22:00

C'est vrai que les deux premières saisons ont très peu de secrets pour moi. J'ai les dvd et je les ai vu, je ne sais plus combien de fois. Ce sont celles qui (pour moi du moins) avaient le plus de points de départs possibles pour des fics. Quant à la trois, j'ai été un peu déçue comme tout le monde je crois.

Ma façon d'écrire ? Je suppose que quand un sujet inspire, c'est plus facile. Mais c'est sur que je suis aussi assez méticuleuse et je me relis beaucoup, en plus ça fait un petit moment que j'ai écris ces chapitres donc, avec le recul j'ai encore corrigé certains trucs.
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptyOctobre 19th 2008, 21:23

Ah mince, je croyais qu'il y avait une suite mais apparemment ce n'est pas le cas!
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptyOctobre 19th 2008, 22:48

Avertissement : D’abord je dois signaler que le contenu, selon la norme en vigueur sur ce forum je crois, n’est pas adapté au moins de 17 ans. Bon je me suis lâchée un peu, j’avoue qu’en commençant cette fic, je n’avais pas du tout l’intention d’écrire un chapitre de ce genre mais j’avoue que ça me titille depuis un moment. Il y a donc du sexe, c’est assez chaud, je me suis laissée aller à mes plus bas instincts lubriques. C’est un chapitre que l’on pourrait facilement zapper (pour la cohérence de l’histoire, s’entend) mais j’avoue que je me suis éclatée à l’écrire, j’espère donc que vous vous éclaterez à le lire …

Chapitre 18


Elle dormait depuis qu’ils étaient arrivés dans la grande maison dans la banlieue d’Albuquerque. A leur arrivée, c’est sans un mot pour son père ou son frère qu’il avait monté les escaliers menant au premier étage, en portant Sara dans ses bras. Tout le voyage du retour elle avait déliré dans un état de semi-conscience, Mickael avait du la soutenir , à bout de force, elle était incapable de marcher.
Lincoln et Aldo avaient bien essayé de lui parler, mais il ne voulait pas encore les affronter, cela attendrait, il voulait d’abord s’occuper de Sara..

Il entra dans la première chambre qu’il trouva, elle était assez vaste, meublée avec un grand lit qui trônait au milieu, une porte-fenêtre ouvrait sur un jardin dont les effluves entêtantes pénétraient largement dans la pièce. Il ne se posa pas la question de savoir si elle était déjà occupée, il déposa Sara sur un coté du lit puis il l’ouvrit de l’autre. Délicatement, il la glissa sous les draps, elle n’était vêtue que de sa chemise d’hôpital et malgré la chaleur du climat elle grelottait, il referma la porte-fenêtre et vint s’asseoir près d’elle. Elle était calme à présent et semblait dormir d’un sommeil paisible, mais ses yeux étaient cernés et son visage reflétait une extrême fatigue. Très pâle, elle n’était que l’ombre d’elle même.

Mickael se déshabilla, ne gardant qu’un caleçon et rentra dans le lit en faisant attention de ne pas la réveiller, elle était couchée sur le coté droit en chien de fusil, son épaule gauche étant en écharpe. Mickael se blottit derrière elle, la touchant à peine, il voulait veiller sur son sommeil mais surtout être présent lorsqu’elle se réveillerait.

Il était exténué, il n’avait pas dormi depuis plus de 24 heures, mais l’agitation, le stress des dernières heures couplés à l’angoisse qu’il avait ressenti à l’annonce du comas de Sara l’avaient mis dans un tel état d’alerte qu’il se sentait incapable de dormir. Il se sentait comme baignant dans l’Adrénaline et dans l’impossibilité de reprendre le contrôle de ses émotions. Cela faisait à peine 48 heures que Sara était venue le rejoindre et dans ce laps de temps si court ils avaient déjà vécu plus de choses que le commun des mortels n’en vivrait jamais dans toute une vie. Est-ce que leur existence serait toujours ainsi ? Une course contre la montre permanente, une fuite sans fin ? Il ne se sentait pas lui-même la force de vivre ainsi, était-il en droit de demander à Sara de le faire ?
Paradoxalement pourtant, tous ces événements le avaient rapprochés comme jamais, mais les moments de doutes succédaient aux certitudes les plus fortes. Il se demandait si Sara ressentait la même chose. Une chose pourtant était indéniable, son contact, sa présence à eux seuls l’aidaient à retrouver ses esprits. Là, dans ce lit, le simple fait de l’effleurer avait déjà fait baisser la vitesse des battements de son cœur. Elle arrivait par sa simple présence à le rasséréner, c’était déjà beaucoup. Peu à peu le sommeil le gagna et il s’endormit en la tenant blottie contre lui.

Le soleil était déjà levé lorsqu’il se réveilla. Sara était toujours contre lui, son dos contre la poitrine de Mickael, endormie, elle respirait à un rythme lent et régulier. Il lui semblait qu’elle s’était imperceptiblement un peu plus collée à lui, son corps épousant parfaitement celui de son compagnon qui n’osait pas bouger. Il avait son visage plongé dans sa chevelure et son odeur l’enivrait, il la lui caressa doucement tout en s’écartant légèrement d’elle, non pas qu’il voulait rompre le contact, mais il désirait simplement la contempler. Sa nuque était dégagée et laissait apparaître son cou délicat, il ne put résister à l’envie de le caresser, agaçant du bout des doigts la racine de ses cheveux. La sensation la fit légèrement frémir ce qui stoppa Mickael dans son élan, il ne voulait surtout pas la réveiller.
Ce n’était vraiment pas le moment, il avait encore tant de choses à mettre au point avec Lincoln, son père et tant de choses à discuter avec elle, mais pour une fois ses émotions (et ses sensations) prenaient le pas sur son esprit, ce qui était une chose nouvelle pour lui, et il n’avait vraiment pas envie de résister à cette nouvelle hiérarchie dans l’ordre de ses priorités. Du moins pour le moment.
Il ne résista donc pas longtemps à l’attirance que la vue du corps de la jeune femme exerçait sur lui. De la base du cou, il commença à descendre le long de la colonne vertébrale de Sara, ce que les pans de la chemise laissaient entrevoir excitait sa curiosité. Bien sûr, il avait déjà eu l’occasion lors de leur première nuit ensemble de voir son corps pour lui parfait, mais en cet instant, il avait vraiment l’impression que le temps s’était arrêté pour eux , c’était comme lorsqu’un photographe change l’éclairage pour une prise de vue, ce qui modifie totalement la perspective que l’on a. Il avait fait un arrêt sur image et voyait Sara sous un nouveau jour.
, Cette constatation le réveilla totalement, de même que ses sens sortaient aussi de leur léthargie nocturne. Il continua lentement la descente qu’il avait entamé vers sa chute de rein. Et c’était loin d’être une descente aux enfers. Il sentait que l’excitation montait en lui, il voulait la réprimer, ne voulait pas brusquer Sara, mais se sentait de plus en plus incapable de se contrôler. Il arrêta son geste une fraction de seconde. C’était sans compter avec la jeune femme qui lui donna l’assentiment qu’hypocritement, il se refusait d’admettre attendre.

- Mickael, n’arrêtes pas, quand tu me touches je me sens vivante, et plus que jamais j’ai besoin de ça.

Il sourit en lui-même, ses scrupules de gentil garçon n’avaient pas tenue longtemps face à la volonté d’une femme à laquelle, il s’en rendait compte, il allait être bien difficile de résister.

Du bout des doigts, il remonta dans le dos de Sara, l’effleurant à peine et provoquant chez la jeune femme des frissons. Il défit la ganse qui retenait la chemise bleue informe qui était le dernier obstacle entre lui et la peau de Sara. Il en écarta les pans découvrant le dos et les hanches de la jeune femme. C’est avec une infinie délicatesse qu’il caressa chaque centimètre carrée de la peau qui s’offrait à sa vue, agaçant ça et là les quelques grains de beauté qui étaient un obstacle à son exploration. Il continua en descendant plus bas, la courbe de ses reins était majestueuse et il avait tout le loisir de l’admirer, quand il caressa ses fesses, cette fois-ci de tout le plat de sa main, le geste arracha un gémissement à Sara qu’elle accompagna d’un mouvement de hanche qui le surpris. Il s’arrêta, interdit, dans une interrogation muette.

Pour seule réponse, elle se retourna sur le dos et l’attira vers lui, elle l’embrassa en le retenant avec sa main valide, il faisait attention de ne pas toucher son épaule blessée mais elle semblait bien moins précautionneuse que lui. En équilibre instable, il bascula de l’autre coté du lit face à la jeune femme, maintenant totalement réveillée. Elle se contorsionna pour enlever sa chemise et il ne se fit pas prier pour l’aider. Malgré sa blessure et l’écharpe qui la cachait, son corps était magnifique, Mickael se sentait comme un enfant dans un magasin de bonbons, comme le sultan devant le Taj Mahal ou simplement comme un homme devant la femme qu’il aime : paralysé par l’émotion, le désir, la beauté. Sara saisit son trouble et lui sourit dans une invite non déguisée. Il la repoussa doucement sur le dos et entama alors une exploration en règle de ce coté de son corps qu’il n’avait pu jusqu’alors qu’imaginer.
Il la couvrit de baisers en partant de son visage puis il descendit dans son cou dans lequel il plongea avec délice, Sara bougeait imperceptiblement mais les gémissements qu’elle laissait échapper lui faisait comprendre qu’elle était totalement à l’écoute de ses caresses, en fait sa blessure était un prétexte à sa passivité, elle avait envie de se laisser porter par ses sensations de laisser les rennes de son désir à Mickael. Il lui avait déjà fait la preuve de son efficacité dans ce domaine.
Mener la danse ne lui faisait pas peur, il savait parfaitement que son absence d’initiative n’était pas de l’indifférence, elle lui avait simplement abdiqué le privilège de la surprendre.

Il ne se lassait pas de la parcourir de ses lèvres, de sa langue, levant de temps en temps le regard pour voir l’effet que provoquait ses caresses. Sara avait les yeux fermés mais son corps était totalement ouvert, offert, elle s’imposait de ne pas bouger, de ne pas prendre une part active à la douce torture que lui faisait subir Mickael. Mais son visage, les légères mimiques de sa bouche trahissaient toute l’efficience des gestes de son amant.
Alors qu’il se rapprochait dangereusement de son ventre, Sara ne put retenir un gémissement, Mickael accompagnait maintenant ses baisers de caresses qui devenaient de plus en plus précises, alors qu’il avait le visage plongé dans son ventre ses mains agaçaient ses seins, alternant effleurements et pressions du bout des doigts, sa poitrine était tendu sous l’effet des mains expertes de Mickael qui avait lui-même de plus en plus de mal à se contrôler. Ce qu’il faisait subir à Sara commençait à avoir des effets sur lui, il commençait à avoir très chaud et ce n’était pas l’effet le plus « tangible » que l’ambiance avait sur lui.
Il remonta jusqu’à sa poitrine qu’il embrassa goulûment tout en la tenant fermement de ses mains puis lentement, alors qu’il continuait à lui embrasser alternativement les deux seins dans un manège qui donnait le vertige à Sara, il descendit sa main droite vers le sexe de Sara qui trahissait tous les effets du traitement qu’elle avait subi jusqu’à présent. Il plongea alors sans retenue dans son intimité, la caressant de ses doigts alors que Sara, n’y tenant plus, s’aggripait maintenant à lui et accompagna son geste de mouvement de hanches qui l’encouragèrent à aller plus loin. Abandonnant sa poitrine, il descendit plus bas, jusqu’à cette partie de son corps qui jusqu’à présent était prisonnière de sa main et c’est dans un état second que Sara sentit sa langue partir à l’assaut de son désir. Le ballet se transforma rapidement en sarabande, mais la torture n’avait que trop durer, Sara ne contrôlait plus rien et se sentait déjà partir dans les nimbes de la félicité la plus totale. Mickael se sentait comme porté par son désir insatiable, il ne voulait qu’une chose lui donner tout le plaisir qu’il était capable de provoquer et apparemment, il y réussissait fort bien, il sentait sa partenaire partir et lui-même commençait à se demander où il était.

Ce fut Sara qui réagit la première, n’y tenant plus et avec une force qu’on ne lui aurait pas soupçonner, elle se dégagea de l’étreinte de son partenaire.

- Viens.

Légèrement ahuri, désorienté, Mickael la regarda et remonta doucement vers elle. Lorsqu’il entra en elle, si offerte, ce fut comme un soulagement pour leurs deux corps qui s’ajustaient si parfaitement. Sara lui griffait le dos pendant que lui entamait un va-et-vient qui rapidement l’amena à nouveau au bord du supplice . Son corps bougeait au rythme des ondulations de celui de son amant, le sentir en elle lui procurait un plaisir que jamais elle n’aurait cru pouvoir ressentir, ils étaient à l’unisson comme à ce moment où l’un et l’autre dans un moment d’extase trahi par leurs gémissements simultanés, ils atteignirent le sommet de la félicité.
Mais ils ne bougèrent pas pendant un long moment comme pour prolonger l’instant, comme pour retarder l’heure où il faudrait revenir sur terre. Mickael embrassait tendrement Sara, sur le visage, le cou, elle le caressait tendrement, le retenant en elle comme s’ils pouvaient ne faire qu’un. Ils ne parlaient pas, tous les mots auraient été inutiles, leurs yeux exprimaient parfaitement tout ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre et avaient balayé au loin tous les doutes qui avaient pu les assaillir jusqu’à présent.
Epuisés de fatigue, Mickael se laissa retomber sur le coté en prenant Sara dans ses bras, qui vint spontanément se blottir contre son épaule. Après un long silence ce fut elle qui parla.

- A charge de revanche, Scofield.

- J’y compte bien Tancrédi.

Elle se calla un peu plus près contre son épaule en souriant et c’est à ce moment qu’elle lui dit quelque chose qui le surpris avant qu’il ne saisissent la portée de ses paroles.

- Au fait …

- Oui ?

- Je voudrais qu’elle soit bleue .

- Quoi ?

- La maison …

Et après un moment de doute et d’hésitation, il comprit et il se dit qu’il avait vraiment de la chance d’avoir trouver quelqu’un avec qui il s’accordait aussi parfaitement.
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptyOctobre 23rd 2008, 12:25

Et bien dit donc c'est chaud!! Moi dans ma fic j'ai écrite une parti avec du sexe aussi mais pas aussi chaude que celle-ci!!
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MessageSujet: Re: [Prison Break] Partir   [Prison Break] Partir - Page 3 EmptyNovembre 13th 2008, 01:59

Chapitre 18bis


Flash-back, quelques heures plutôt, Mickael vient de laisser Sara derrière lui, à l’hôpital, sortie du comas.

On
ne pouvait pas dire que la laisser à nouveau seule dans cet hôpital,
gardée par des policiers, alors qu’elle venait à peine de sortir du
comas, avait été dur. Non. Ça avait été au-delà de la douleur, plus
qu’un déchirement . c’est une partie de lui-même qu’il avait laissé
dans cette chambre. La sincérité des mots qu’il lui avait dit l’avait
remué bien plus qu’il ne voulait l’admettre. Ce qu’il lui avait dit, il
ne l’avait jamais dit à personne, ça avait été un pas important pour
lui qui n’avait jamais été aussi vulnérable face à quelqu’un. Depuis sa
mère. C’était la première fois qu’il baissait sa garde de cette façon
devant quelqu’un. Il avait conscience de ce que se mettre à nu ainsi
avait de dangereux, mais il ne regrettait rien, il savait que Sara
était la seule personne qui méritait de le connaître vraiment.

On était au milieu de la nuit et il ressassait tout ça alors qu’il
était dans la voiture qui le ramenait à la maison de son père, au coté
de Jane. La jeune femme avait cessé de se demander ce qui pouvait
alimenter les pensées de son passager, quoiqu’elle s’en doutait un peu.
Quelque part, elle enviait Sara, elle-même avait sacrifié tout ce qui
pouvait ressembler de près ou de loin à une vie de famille à son combat
contre le cartel. Elle regrettait parfois son choix, notamment quand
elle croisait des gens comme Mickael et Sara, elle était étonnée qu’ils
arrivent à penser à eux au milieu du chaos ambiant, elle n’avait
heureusement pas eu souvent à avoir ce genre d’hésitation. Ou
malheureusement. Elle avait quelque peu perdu sa foi en l’humanité,
mais ces deux-la lui redonnait un peu d’espoir.

Et puis il y
avait Aldo. Elle avait été le témoin, depuis ces trois dernières
années, de son combat dans l’ombre pour ses fils et contre le cartel.
Elle avait été sa confidente, son amie, dans ses moments de doute et
d’abattement. Aujourd’hui la famille Burrows était à nouveau réunie
mais les retrouvailles n’étaient pas exactement telles qu’il les avait
imaginées. Malgré l’attachement qu’elle avait pour Aldo – il était pour
elle ce qui ressemblait le plus à un père, un frère, un ami – elle
comprenait aussi la réaction de Mickael. Le cas de Lincoln avait l’air
bien plus compliqué qu’il n’y paressait, il avait l’air de lutter de
toute ses forces contre le plus petit laissez-aller à un quelconque
sentiment filial, mais il ne semblait pas y réussir très bien.

Quoiqu’il
en soit, elle était sure d’une chose : elle ne voulait surtout pas s’en
mêler, tout en sachant que tôt ou tard, ils devraient mettre à plat
tout leurs ressentiments, dans le cas contraire, ils n’arriveraient
nulle part.

Jane chassa ses réflexions de son esprit d’un
geste de la tête que Mickael ne remarqua même pas tant il était
lui-même absorbé par ses propres pensées. Elle observa son compagnon de
route à la dérobée. A ce stade, son silence ne lui disait rien qui
vaille, il avait l’expression de quelqu’un qui cogite intensément. Elle
le connaissait peu mais avait déjà remarqué à quel point il pouvait
être obstiné et quand il avait pris une décision, peu de chose pouvait
le faire changer d’avis. En ce moment-même, il avait tout l’air de
quelqu’un qui réfléchit, planifie, organise et Jane avait l’intuition
qu’ils allaient devoir changer leur plan sous peu. Ils étaient presque
arrivés à la grande maison quand Mickael parla :

- Jane, arrêtez la voiture.

Le ton n’était ni agressif ni impatient mais il n’appelait aucune contradiction. Jane
n’avait
jamais était le genre de femme à se plier facilement à la volonté de
quelqu’un d’autre, encore moins si c’était un homme, mais on ne se
situait pas dans ce registre là – le registre sentimental – et
intuitivement elle sentait que malgré la forme impérative de sa phrase,
Mickael ne lui donnait pas un ordre. Il lui faisait simplement
comprendre que pour le moment et le bien de tous, c’était la seule
chose à faire. Jane s’exécuta donc et se rangea sur le bas coté . elle
se tourna vers lui, en silence, elle avait décidé que c’était à lui de
parler.

- On doit sortir Sara de cet hôpital ….

Jane le regarda silencieuse, le regard interrogatif mais pas vraiment surpris .

- Maintenant.

Jane
soupira en baissant les yeux, elle s’attendait à ce genre de réponse et
elle devinait que la discussion allait être longue et compliquée si
elle voulait le faire
changer d’avis, après tout elle avait déjà réussi une fois à lui faire accepter son point de vue. Pourquoi pas deux ?

-
Mickael, il était entendu que nous ne laisserions pas Sara dans cet
hôpital. Cependant, je pense que « maintenant » est un peu prématuré.
Sara est dans le comas et …..

- Elle vient de se réveiller .

- Quoi ? ……

Mickael était en train d’épuiser sa patience.

-
Il va quand même falloir que vous arrêtiez vos petites cachotteries à
l’avenir si vous voulez que notre collaboration fonctionne. Et ….

-
Je n’ai jamais demandé à collaborer avec vous ou mon père. Je prépare
tout ça depuis plus de trois ans et pendant tout ce temps il n’a pas
jugé bon de se manifester, alors je peux très bien me débrouiller seul.

-
Mickael, vous êtes d’une mauvaise foie hallucinante. Vous savez très
bien que sans notre intervention vous seriez Dieu sait où avec Mahone,
et ce dans le meilleur des cas. Je n’imagine même pas ce que Kellerman
aurait pu faire à Sara.

Le ton était sec et la voix s’était élevée, mais Jane commençait à en avoir assez de ce
petit
génie qui n’admettait même pas qu’il pouvait avoir besoin d’aide. Ils
se toisèrent en silence pendant un temps qui parut une éternité à Jane
tant l’intensité du regard de Mickael était forte. Mais ça n’avait rien
avoir avec le genre de regard qu’il pouvait glisser à Sara, il avait
très vite compris que Jane était une femme qui ne se laissait pas faire
mais il se rendait compte à présent que son fameux regard – celui qui
fait céder la plupart des gens – avait peu de prise sur elle. Pourtant
il n’était pas décidé à changer d’avis et avec ou sans son aide, il
retournerait à l’hôpital. Maintenant. Ce fut elle qui céda la première,
non pas que le charme du jeune homme ait eu une quelconque emprise sur
elle, mais elle s’était simplement rendu compte qu’il ne changerait pas
d’avis. Elle n’était pas du genre à perdre du temps en efforts
inutiles, mais elle décida quand même d’abattre ses dernières cartes.

-
C’est de la folie de faire ça maintenant, même si elle est sortie du
comas, elle est trop faible, ça sera trop compliqué à mettre en œuvre.


Elle
n’avait toujours pas arrêté la voiture mais l’allure avait nettement
diminué. Prudente et sentant qu’elle avait du mal à se concentrer
pleinement sur la conduite, elle avait ralenti.

- Vous oubliez
qu’elle a quelque chose qui nous intéresse et si elle reste à
l’hôpital, Kellerman aura les coudées franches pour essayer de le
récupérer.


Elle s’arrêta si brusquement sur le bas-coté
que Mickael du se tenir au tableau de bord. Il soutint le regard de
Jane, mentant avec toute la sincérité dont il était capable, il avait «
oublié » de dire à quiconque que Sara lui avait donné la clé,
simplement parce que l’occasion ne s’était pas présentée. Il se dit
l’espace d’un instant que Jane était bien trop intelligente pour ne pas
avoir deviné que Sara lui avait « déjà » donné la clé, mais il jouait
le tout pour le tout. Elle le toisa à son tour en silence mais Mickael
fut incapable de déceler dans son regard la moindre trace de méfiance
ou même de relâchement. Finalement, elle baissa les yeux et Mickael sut
qu’il avait gagné la partie mais il se dit aussi qu’il ne faudrait pas
trop à l’avenir jouer à ce petit jeu là avec elle. Peu importe les
raisons pour lesquelles elle avait cédé, la fin justifiait les moyens,
du moins cette fois-là.

- Ok, (elle soupira comme si une
immense fatigue l’envahissait), mais on va faire ça à ma façon. On va
rentrer comme prévu et préparer l’opération. Nous aurons besoin d’un
coup de main.

Elle redémarra. Mickael ne laissa rien paraître
du soulagement qu’il ressentait, il était totalement près à faire
confiance à Jane en ce qui concernait les préparatifs d’une telle
opération. Il repensa à son père et le remercia intérieurement d’avoir
une telle alliée, il pouvait au moins lui concéder cela : il savait
choisir ses collaborateurs.

Jane passa le reste du trajet à
expliquer à Mickael comment elle voyait les choses. Mickael ne put
qu’acquiescer à toutes ses propositions, elle semblait vraiment aguerrie
en
ce qui concernait toutes les actions de terrains. De plus, elle
disposait à l’intérieur même de l’hôpital de plusieurs alliés qui leur
seraient des plus utiles. Ils arrivèrent à la grande maison quelques
minutes plus tard, la nuit n’en était encore qu’à son début, des
lumières étaient encore allumées ici et là. Ils trouvèrent Aldo et
Lincoln dans le salon, visiblement en train de discuter. Mickael leur
jeta rapidement un coup d’œil et ne put s’empêcher de ressentir un peu
de jalousie. Il en voulait toujours autant à son père mais ce qu’il
venait d’apercevoir – le début d’une vrai relation filiale ? – entre
lui et son frère lui faisait envie. Il chassa cette sensation de son
esprit, il ne voulait pas, il n’était pas près, à céder devant son
père. Il n’était pas d’un naturel sadique mais c’est comme s’il voulait
que son père souffre un peu, comme lui avait souffert alors qu’il avait
besoin d’un père. Il fallait qu’il paye pour toutes ces années
d’absence et de mensonge. Il rangea ce « problème » dans un coin de sa
tête, il décida qu’il règlerait ça plus tard, il devait d’abord
s’occuper de Sara.

- On va aller chercher Sara……. Cette nuit.

- Mickael, tu es fou ! Dans l’état où elle est, elle doit être intransportable !


Lincoln
essaya pendant un long moment de le convaincre de la folie de son
projet, pendant qu’Aldo se taisait un sourire au lèvre. Il aimait ce
que son fils était devenu, un homme qui se bat pour ceux qu’il aime. Il
se dit que finalement lui-même n’avait pas fait autre chose toute sa
vie, il avait simplement choisi de le faire autrement. Il se dit que
son fils méritait tout son appui, même s’il jugeait que c’était
probablement du suicide, il décida de lui apporter son aide.

- Ok, Mickael, on va le faire, mais il va falloir faire vite.

Mickael regarda son père et fut tenté une fois de plus de lui renvoyer son mépris en
pleine
figure, mais il se ravisa. Ne serait-ce que pour Sara, il devait mettre
toutes les chances de son coté pour réussir et si son père avait réussi
à recruter quelqu’un d’aussi compétent que Jane, il devait lui-même s’y
connaître un peu dans ce genre d’opération.

- Alors on se met au travail, maintenant.

Pendant plus d’une heure, ils mirent leur plan au point, Mickael et Jane surtout mirent
toutes
leurs ressources en commun pour élaborer un plan qui laisse le moins de
place possible à l’imprévu. Aldo intervenait rarement mais il admirait
son fils et sa capacité de planification. Jane appela les complices
qu’elle avait à l’intérieur de l’hôpital et leur expliqua ce qu’ils
avaient à faire, elle insista encore pour que Mickael ne participe pas
à l’opération tout en sachant qu’elle se heurterait à un mûr.
Effectivement, il refusa de rester à attendre, Aldo se joindrait à lui
ainsi que Jane et Tyler. Lincoln resterait dans la maison avec LJ. Au
moment de partir, Lincoln retint son frère par le bras.

- Bonne chance p’tit frère, j’aurais aimé pouvoir faire la même chose pour Véronica.

Mickael le regarda quelques secondes en silence avant de le prendre dans ses bras.

- Je sais Linc, … écoute pour tout à l’heure, je suis désolé.

- Non, tu avais raison, j’aurais du te parler de papa plus tôt….. je n’ai simplement pas pu.

-
Ecoute, on est plus que tous les deux, alors il ne faut surtout pas
qu’on se perde l’un l’autre, ne laissons les petites choses tuer en
nous les grandes.

- Il y a papa maintenant …..

C'est d'une voix presque inaudible, comme s'il craignait le retour de flamme, que Lincoln avait dit ces quelques mots.

- Ouais ……… on en reparlera plus tard . On se voit tout à l’heure ?

- Avec Sara .....

Mickael ne répondit pas mais il sourit à son frère et le prit à nouveau dans ses bras
avant de sortir de la maison.


PS : desolee pour la mise en page plutot chaotique mais j'arrive pas a arranger le truc et la je suis crevee ... bonne nuit ...
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