[Prison Break] Aventurine's One Shot (2eme OS)

Titre : Forget your life for a few time
Auteur : Aventurine! (donc moi mdr)
Estimations : G
Catégorie : Romance... à tel point que ça devient de la guimauve...
Contenu : POV Sara et Michael
Résumé : Et s'ils arrêtaient de courir?
Spoilers : Saison 2 mais pas grand chose juste quelques phrases.
Dénégations : Les personnages ne m'appartiennent pas, j'écris pour le plaisir.... Je ne tire aucun profit de l'écriture.





-Cours!!

La peur dans son regard, la détermination que je sens dans sa voix et l'amour que je ressens pour cet homme, ont raison de mes réticences. Je cours, comme jamais encore, avec l'énergie du désespoir pour fuir les agents du FBI qui ont décidé de signer notre arrêt de mort.
Alors que, déterminée à en finir pour leur rendre la vie sauve, je sors de ma voiture, mes larmes refoulées comme un dernier geste pour montrer que je ne suis pas la femme faible dépeinte dans les journaux; je le vois, arme au poing prêt à ma sauver. Je sens ma vie basculer dans le domaine du songe.
Seul le rêve peut être l'exécutoire d'un tel acte d'héroïsme. Après m'avoir jeté, malgrè lui, en pature au lion, le voilà tel un preux chevalier venir à mon secours.
Alors je cours, sa main dans la mienne, pour m'entraîner dans son sillage. A perdre haleine, mon cerveau ne répond plus, seules mes jambes agissent comme par automatisme. Cet automatisme qu'on appelle instinct de survie.



Je ne peux plus la lâcher, cela signifierait mourir. Je ne m'explique pas le fait, qu'en si peu de temps, elle me soit devenue indispensable.
On court, encore une fois pour fuir. Voilà à quoi nous sommes réduit: une vie de peur à toujours regarder par dessus notre épaule. Les rues défilent devant nous, sans qu'aucune puisse nous servir de refuge. J'entend sa respiration essoufflée, saccadée et je sais qu'elle ne tiendra pas longtemps à ce rythme là. Moi non plus du reste.
La distance qui nous sépare de nos assaillants s'accroît de secondes en secondes et alors qu'un vieil opéra abandonné jaillit devant nos yeux, je sais qu'on a réussit à les semer.
Je pousse la porte et la laisse passer devant moi dans ce décor digne des films les plus romantiques.



Dans les antres d'un décor d'antan, je reprends mon souffle contre une colonne sculptée. Je le vois regarder autour de nous et s'émerveiller de la beauté du lieu qui vient de nous accueillir en son sein. Les lourds rideaux de velours rouge encadrent une scène en bois qui a du être le lieu de superbes spectacles jadis. Je peux presque imaginer une cantatrice laisser sa voix envoûter son public.
Michael effleure de la main chaque courbe des sculpturales colonnes qui soutiennent l'opéra. Pour un ingénieur comme lui, chaque détail a son importance et je sens l'émerveillement qui émane de lui.

-Viens, me dit-il.

Il me prend à nouveau la main qui se mourrait loin de son homonyme masculin et les battements de mon coeur reprennent le rythme désordonné qu'ils avaient adopté lors de notre fuite. Les sensations sont les mêmes, seul le motif change.
Il m'entraîne dans les coulisses qui semblent figées dans le temps. De multiples costumes sont encore suspendus aux portants et donnent un aspect cosmopolite au lieu. Des jupons de toutes les couleurs, un miroir abandonné sur une coiffeuse, une fleur en tissus oubliée dans la précipitation et une boîte à musique complètent l'ensemble. Un voile de poussière recouvre le tout et altère le reflet du miroir cassé en son angle. Tout semble abandonné et hors du temps. Hors du temps comme notre escapade dans ce lieu si magique.



Je vois le regard de Sara épouser le moindre recoin de ce long couloir chargé de souvenirs. Je me sens bien, en paix avec moi même.
Même si je sais que la réalité va nous rattraper d'ici quelques heures, même si j'ai laissé Lincoln seul sur ce bateau, même si je ne peux pas tout faire oublier à Sara; je veux, l'espace de quelques instants, me laisser envahir par l'ambiance si particulière qui émane de l'opéra, pour pouvoir affronter les prochains jours.
Je vois une véritable robe de conte de fée accrochée à un clou, à côté d'un costume noir. Ils m'attirents inexorablement et je vais les décrocher.
Puis je m'approche de Sara et en lui tendant l'habit, lui dit:

-Danses avec moi.

Je me rend compte de l'absurdité de mes mots au moment même où ceux-ci ont traversé la barrière de mes lèvres. Comment celle dont je viens à nouveau de risquer la vie, pourra t-elle accepter de se laisser aller dans mes bras?
Son regard est surpris et abasourdi mais je vois un sourire se profiler sur ces lèvres pleines.

- Avec plaisir Scofield, chuchote t-elle en réponse.

Mes doutes s'évanouissent et un bien être comme je n'en ai jamais connu m'envahit.



Danser avec lui dans un lieu si romantique est regrettable erreur dont nous paierons tout les deux les conséquences. Mais à cet instant précis plus rien ne compte si ce n'est c'est quelques mots.
Je prends la robe de ses mains comme on soulève un présent inestimable et me précipite l'enfiler dans une des innombrables loges. Lui a fait de même et les papillons qui habitent mon estomac ne font qu'accroître.
La robe est une véritable merveille. Toute blanche avec des perles qui bordent un décolleté carré. Elle s'ouvre sur un jupon en plume, si léger qu'il ne parait pas exister. Elle m'arrive au genou et de superbes sandales blanches à hauts talons parfairent la tenue.
Je le rejoins et suis frappée par son élégance. Ce costume lui donne l'âme d'un gentleman prêt à enlever sa belle dans un voyage hors de temps.
Je ramasse la fleur qui gisait par terre et la lui met à la boutonnière. Il me sourit de son sourire qui me fait tout oublier. Plus rien n'existe excepté lui et moi.
Je me détache de ses yeux et ouvre la petite boîte à musique. Un son mélodieux s'en échappe et nous envoûte.



Je rêve, c'est la seule pensée cohérente qui m' habite. Seul un rêve peut me permettre de serrer la femme que j'aime dans mes bras, dans ce décor digne des plus grandes tragédies grecques.
On tourne au rythme de la musique et je peux avouer en toute honnêteté que Sara est une danseuse née. Sa présence redonne vie à la salle baignée de lumière par le lustre de chandeliers passé d'âge.
Je me sens l'âme d'un grand acteur livrant ma prestation devant une salle comble. Cela à quelque chose de grisant.
Sa peau est si soyeuse sous mes doigts. Sa robe lui va divinement bien et laisse deviner des courbes sublimes que sa blouse me cachait. J'approche mes lèvres de son oreilles et lui murmure ces mots qui n'appartiennent qu'à nous. Ses frissonnements en réponse me rapproche un peu plus de l'ataraxie. Là au coeur de ce théâtre abandonné, j'ai subitement envie d'elle, de manière irraisonnée.



Nous tournons depuis quelques minutes déjà et j'ai l'impression d'être étrangère à mon corps, de regarder le spectacle de nos deux corps se mouvant ensemble.
Je me sens bien et alors qu'il replace une de mes mèches derrière mon oreille, son geste devient caresse et je sais que ce qui va suivre est inéluctable. Vais-je le regretter?
Nous sommes arriver près d'une masse informe de draps blancs et il m'y dépose doucement comme on dépose une poupée en porcelaine qu'on aurait peur de casser?
Et alors, après nous avoir dévêtu mutuellement, arrive ce moment tant attendu. Des myriades de couleurs m'apparaissent et mon corps ne m'appartient plus. Plus je vole haut et plus j'ai peur de la chute qui va s'en suivre. La peur de le perdre est peut être irraisonnée à ce moment précis mais nous savons tout deux que ce moment n'est qu'éphémère et que bientôt nous devrons reprendre le cours de notre vie. Refaire surface dans la réalité.
Il me chuchote qu'il m'aime et je ne peux que répondre à ce que me dicte mon coeur. Ma raison me dit que cette barrière franchie aura de lourdes séquelles sur chacun de nous. Comment pourrons-nous être séparés après ça?



Je viens de vivre un instant magique, de ceux qu'on oublie pas et qui se rappellent à la mémoire alors qu'il faudrait tout oublier, sentiments compris. Mais jamais je ne pourrais me résoudre à qualifier Sara d'erreur. Jamais.
Nous revêtons nos habits, les vrais cette fois et décidons d'un commun accord de partir et de faire face à la réalité. La lourde porte en chêne se referme sur nous et sur le lieu ayant abrité notre amour. Un observateur invisible aurait pu y voir des paillettes voltiger pour donner son caractère d'immortalité à cet instant d'oubli.




Votre avis?

Bon sang, j'ai le droit de pleurer ?

Comme c'est trop magnifique ce que tu viens de poster. C'est ... pfff. Y'a pas de mots quoi. C'est ... c'est sublime, envoûtant, romantique sans guimauve ... Je suis ... charmée

Je suis charmée et je vais te dire que tu as un sacrée talent, Aventurine. Un sacré, sacré talent.

Nickki a écrit:

Bon sang, j'ai le droit de pleurer ?

Comme c'est trop magnifique ce que tu viens de poster. C'est ... pfff. Y'a pas de mots quoi. C'est ... c'est sublime, envoûtant, romantique sans guimauve ... Je suis ... charmée

Je suis charmée et je vais te dire que tu as un sacrée talent, Aventurine. Un sacré, sacré talent.

Je peux rien dire de plus que ce que Nickki vient de dire mis a part que n'hésite surtout pas mais pas du tout a reposter parce que t'as énormément de talent miss !

Est-ce que tu as fait d'autre OS ou des fics peut-être ?

Ca a peu de rapport avec ton OS Aventurine, mais tout a l'heure je me disais que c'est pas plus mal d'être moins nombreux sur un forum parce que je suis en train de me rendre compte qu'il y a pleins d'auteurs que je ne lisais pas forcément avant et qui en fait, son d'excellents auteurs ! ^^

Alors j'ai juste envie de dire, pendant que je suis là : BRAVO A TOUS LES AUTEURS !!!!

Merci beaucoups les filles! C'est très gentil je vais rougir!
J'ai quelques OS en réserve (enfin déjà postés ailleurs!) mais pas de fic.
J'ai du mal à faire de longs textes alors je préfère me centrer sur quelques mots... De peur qu'ils perdent de leur impact...

Enfin merci beaucoup, vos coms font chaud au coeur et comme Coco je trouve qu'il y a du bon à ne pas encore être très nombreux!
Même si je souhaite beaucoup de membres pour ce super forum!

C'est THE paradoxe

Etre moins nombreux présente des avantages indéniables, qu'à évoqué Coco, mais en même temps, être un peu plus c'est bien aussi ... Enfin on verra bien.

Aventurine, tes OS sont un vrai régal

J'ai lu et j'adore.
C'est tout simplement maginifique, pas guimauve du tout.
Surtout, n'hésite pas à poster d'autres OS ici, tu as un vrai talent.

Bon après tout ça, pas grand chose de neuf à ajouter, je m'inscris totalement dans tout ce que viennent de dire mes petites copines.

Juste un truc qu'elles n'ont pas dit :

Toi, ça se voit que tu lis beaucoup ....

Merci beaucoup à toutes!! Je suis cramoisie! lol
En effet j'aime lire et je lis donc beaucoup!
Ca donne du vocabulaire c'est vrai donc c'est un avantage!

Encore merci! :D

ohhhhh je te l'avais déjà dit sur undeniable mais tu peux pas savoir à quel point j'adore cet OS à tel point que tu nous transporte dans un autre univers !!!!! il est super original et j'adore !!!

Un p'tit OS sans prétention, écrit dans le cadre d'un concours MiSa sur un autre forum(connu de beaucoup de membres!)
Rien n'est à moi.. j'ai beau cherché je ne trouve aucun lien de parenté avec Paul Sheuring...



Elle voit ses lèvres se rapprocher d'elle mais elle ne peut faire un pas. Elle est dans un état de semi inconscience et même s'il semble avoir prit les devants, elle a peur de continuer. Ces lèvres sont si proche qu'elle ne peut que fermer les yeux. Leurs cils se touchent et alors qu'elle sent son souffle sur sa peau, il baisse soudainement la tête, comme prit en faute. Seuls quelques mots s'échappent de la commissure de ses lèvres, mais sont autant de coups de poignard dans son coeur déjà meurtri:
-On ne peut pas faire ça, je ne peux pas faire ça...
Sa voix n'est guère plus qu'un chuchotement et à cet instant le seul mot qui vient à l'esprit de Sara est "lâche". Lâche de ne même pas avoir le courage d'assumer ses paroles. En les chuchotant il ne prononce qu'une demi-vérité. Rien en somme.
Elle s'écarte de lui comme si sa proximité la brûler. Physiquement cela ne l'est pas mais elle ne supporte plus d'être en face de lui.
Elle se relève tout aussi soudainement et se retourne vers le miroir. Cela revient au même sauf que l'éclat de ses yeux se reflète et peut étre perd de son intensité. Alors qu'elle ne sait que dire, son imagination se débride...
Alors c'est encore comme ça? Un pas en avant, deux en arrière. C'est tellement commun et attendu qu'elle pourrait en rire. Si son coeur arrêtait sa course folle et ses larmes se retenaient de couler. Elle refuse d'être faible devant cet homme.
Forte de cette conviction, elle se retourne pour lui faire face. Elle respire un grand coup et tout, absolument tout ce qu'elle a sur le coeur sort. Explose si elle peut dire.
-Alors c'est comme ça que ça finit? Tu as peut être raison, il vaut mieux que la pauvre junkie ne soit pas trop éprise, on ne sait jamais, elle pourrait replonger? Et t'amener avec elle! La pauvre toxico a laissé la porte ouverte. Merci Sara. Elle a accouru dès qu'on l'a sifflé. Ce n'est pas comme-ci sa vie était palpitante! Alors qu'elle s'amuse un peu et en même temps amusons-nous aussi, puis quand elle devient trop collante on la renvoie d'où elle vient?
Tu ne comprends pas! Je n'ai plus rien, plus personnes, plus d'appart, de boulot... Plus rien!
Tu crois que ça me plait de fuir des gens qui veulent ma mort? De retrouver mon père pendu, de sauter par la fenêtre de mon appart', de me faire torturer par un agent du gouvernement? Je suis toxico pas folle. Même si peut être pour toi les deux sont synonymes?
Elle a mal et crache son venin au risque de s'étouffer avec. Elle laisse son carcan de côté et ce n'est plus qu'une femme qu'on a trompé.
-Alors peut être qu'une fois de plus je me suis faite berner. Peut être que finalement mon père avait raison... La liste de mes défauts et de mes erreurs est trop longue et je refuse de m'applatir encore devant toi... Mais je ne serai pas assez idiote pour recommencer...
-A défaut d'autre chose, tu as une faculté d'imagination étonnante... Tu crois que je suis dans ce train de mon plein gré? Que je suis heureux du sort qui m'est réservé?
-Mais toi tu l'as choisit! Tu savais qu'en sauvant ton frère, tu remettrais en question ta vie bien rangée! Tu as fait tes choix en connaissance de causes!
-Comme tu l'as si bien dit tout ça c'est pour sauver monn frère. Alors je te prierai de garder ta frustation pour toi!
Sa voix est cassante il lui fait mal...
Il ne peut plus s'arrêter, il sait qu'il est injuste mais il veut lui faire autant de mal qu'elle lui en a fait.
-Si tu te retrouve toute seule, il me semble que ce n'est pas de ma faite, si?
Elle blémit mais il sait qu'elle ne va pas s'arrêter. Il se déteste pour ce qu'il dit mais il n'arrive plus à faire machine arrière. L'engrenage est lancé.
-En effet ma vie ne t'a pas attendu pour étre une fiasco. Je n'ai besoin de personne pour m'évertuer à me détruire... Mais ta vie n'est guère mieux que la mienne!
-C'est vrai qu'entre être un médecin à tendance toxicomane et un ingénieur respecté, le choix est vite fait!
Une gifle part. On entend plus que le silence que le bruit de la gifle a induit. Elle est blanche, lui a baissé le regard. Il sait qu'il la mérite, elle est plus que justifiée.
-Sara, de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas.
-Que tu voudrais bien que je franchisse, bien sûr!
Son geste n'a pas réussi à chasser la colètre qui l'habite...
Il s'approche d'elle, lui remonte doucement le menton et ce qu'il voit lui brise le coeur. Les larmes qu'elle a, jusqu'à ce moment, si bien réussit à empêcher de couler, dévalent le long de ses joues.
Un regard et elle s'abat contre lui, secouée par les sanglots. Il la berce, lui caresse, les cheveux jusqu'à ce que ses larmes se tarissent.
Alors qu'ils se laissent envahir par l'étrangeté du momen et qu'enfin certaines barrières tombent, ils distinguent un son qui leur apparaît lointain tout d'abord. Comme à regret ils se détachent l'un de l'autre et reconnaissent le bruit qui a brisé la plénitude de l'instant. Quelqu'un tape à la port des toilettes et a eut la présence d'esprit de ne pas entrer, les laissant encore un peu enveloppé dans leur intimité.
Michael se rapproche de la porte, non sans lancer un dernier regard lourd de sens à Sara, qui maintient le contact quelques instants avant de baisser les yeux devant l'intensité du regard issu des prunelles de l'homme qui fait battre son coeur. Meurtri certes mais toujours là.
Le temps que Sara reprenne contenance et lève les yeux vers la porte, il l'a déjà franchie et elle ne voit que la poignée qui s'abaisse. Unique preuve qu'elle n'a pas rêvé et qu'elle vient bien de se rendre ridicule. Un soupire et la voilà retournée vers le miroir. Elle s'observe, se scrute sans aménitée aucune. Ses cheveux tombent sans forme, ternes, le long de son visage quelque peu émacié. Les larmes ont creusé des rigoles sur ses joues blanches. Sa bouche a conservé un pli amère. Elle sait que son visage fait peur et se demande comment Michael a pu la regarder.
Elle a donné dans le mélo dramatique et elle n'a jamais autant ressemblée à une camée. Ses yeux sont ceux d'une noyée. Peur, lassitude, tristesse, abandon les habitent. Au moment où elle fait cette description non exhaustive d'elle-même, elle ne demande qu'une chose. Ou plutôt son corps et son esprit ne demandent qu'une chose: un shoot de morphine. Elle sait que ce n'est que par lâcheté et qu'elle a déjà replongé il y a peu. Qu'elle a d'autres choses à penser... Mais elle veut sentir le liquide dans ses veines, elle veut sentir sa douce montée au cerveau. L'état de semi-inconscience et de bonheur total qui suivra l'injection... Juste pour oublier qui elle est devenue, ce qu'elle a fait et ce qu'elle devra faire. Juste pour oublier qu'elle a failli tuer l'homme qui l'a torturé. Elle sait que la drogue lui prodiguerait cette sensation d'oubli. Mais elle sera suivie d'un crash dévastateur, dont elle ne sait pas si elle arrivera à s'en relever.
Elle aime l'homme qui vient de la briser un peu plus, celui qui vient de panser certaines de ses blessures... Doux paradoxe que celui-ci. Ses sentiments sont exacerbés par la cavale, elle le sait. L'admet sans hésitations. Dans d'autres conditions, jamais elle n'aurait oser se mettre à nu ainsi. Est-ce un bien, un mal? Elle ne serait juger, tout ce mélange en elle... Malgrè tout ce que vient de lui faire subir Lance-ou cet enfoiré de Kellerman-elle sait qu'elle n'aurait pas pu le tuer en situation normale. Parce qu'elle aurait chercher le pourquoi du comment et parce que, peut être, elle aurait réussit à pardonner... Seulement là elle ne sait plus. Et c'est cela le plus difficile. Elle se détourne de son reflet et s'assoit à l'emplacement où elle était avant qu'il arrive et que la scène commence...
Son frère est parti depuis quelques minutes déjà et il se retrouve seul, appuyer contre le mur du couloir. Il en veut à son frère d'être venu les déranger... Pendant quelques instants il a réussi à oublier la cavale, le FBI, Kellerman... Mais Lincoln, avec ses intentions louables certes-prendre des nouvelles de Sara est louable, il n'y a aucun doute à avoir sur ça-a brisé la magie du moment.
Ce n'est pas la première fois qu'il s'en veut depuis qu'ils ont réussi à franchir les murs de Fox River. Mais il savait que, si c'était à refaire, il le referait... Mais en voyant Sara souffrir, pour la première fois devant lui, il ne sait plus et regrette.
C'est horrible, l'espace d'un instant, de regretter d'avoir sauver son frère. Car en voulant sauver une vie, c'est une dizaine d'autres qui viennent de partir en fumée. Et c'est ça qui fait mal, qui lui fait tourner la tête et avoir le souffle court. Et là, alors qu'enfin il revoit la femme qui a habité ses pensées depuis Gila, il se flagelle mentalement d'avoir laissé les évènements la détruire un peu plus. Il a senti sa colère-une colère innommable- il a perçut la tristesse qui se cache sous le cynisme mordant.
Mais il ne sait pas comment réagir. Et oui Michael Scofield est perdu... Et les paroles qui lui ont échappé tout à l'heure ne sont que le reflet de son incapacité à gérer cette situation.
Il se déteste pour tout ce qu'il a pu lui dire, ce que la colère lui à fait dire. Il sait que cela lui a fait mal, et sait que c'est illégitime de sa part d'avoir proféré de telles horreurs. Mais il voulait lui faire mal, pour se sentir moins seul dans cette douleur qui l'oppresse. Il a été égoïste de croire qu'il était le seul à souffrir, il l'admet, mais comment revenir en arrière maintenant? Comment se racheter? Il saut que l'amour qu'il éprouve pour elle est différent, hors norme. Mais cela n'empêche que l'amour n'a pas besoin d'excuses. Jolie phrase hors contexte, n'est-ce pas? Mais la vie est tout autre. Et de plus il vient de la repousser par peur, encore une fois, mais aussi parce qu'il sait qu'elle mérite mieux. Que, malgré ce qu'elle dit d'elle, c'est une personne bien. Et qu'elle ne mérite pas un ex-taulard et une vie de fugitive. Même si c'est la vie qui l'attend... à cause de lui encore une fois.
La peur qui l'anime, c'est de tomber amoureux d'elle... Il l'est déjà, enfin il le pense, mais il ne veut pas que leurs poursuivants se servent d'elle pour l'atteindre lui. Chose qu'il ne pourrait jamais se pardonner. Alors il préfère laisser les choses comme elles sont, au risque de la perdre. Et puis, elle, l'aime-t-elle vraiment ou la peur de la cavale a t-elle exacerbée ses sentiments?
Il est assis à présent, par terre dos à la porte. Il sait qu'il va falloir qu'il se relève et qu'il aille la rejoindre et lui faire face. Même si maintenant il se sent géné en sa présence...
Ca y est, il sent la poignée de la porte dans sa main. Une inspiration et le voilà devant elle. Elle qui tourne, se détourne, ne tient pas en place. Alors, malgré ses belles promesses, il attrape ses poignets, plonge ses yeux dans les siens et se rapproche d'elle. A elle de faire le premier pas.
Il est là, devant elle et ses poignets enserrent les siens. Il est proche, trop proche de son visage et les pensées qui l'habitaient ont déserté son cerveau. Il hésite, il sent son trouble. Il lui laisse le choix... Alors prenant son courage à deux mains elle comble l'espace qui les sépare et scelle leurs lèvres.
Ce ne sera pas facile mais le jeu en vaut la chandelle.

ça m'a fait énormément plaisir de relire ton os ici, tu décris parfaitement les sentiments de chacuns, leurs blessures, leurs doutes, c'est très bien écrit.

Merci beaucoup Lisbeth! Ton com me fait très plaisir!

J'avais lu aussi cet OS dans le cadre du fameux concours, et franchement, je trouve ça vraiment original cette idée de les faire se rentrer dedans. Parce que je trouve que c'est ce qui aurait pu arriver quand même.

Aventurine j'aime vraiment ce que tu écris, parce que j'aime la façon dont tu mêles description des sentiments et action des personnages, un peu comme Lisbeth dans sa fic. Je vous admire les filles de savoir faire ça si bien.

Vraiment bravo miss pour ce magnifique OS qui m'a fait peur du début à la fin

Merci beaucoup Nickki!
Quand j'écris je n'essaye pas de faire de la stylistique ou autre chose... j'écris comme les choses se présentent!

Mais franchement je t'admire aussi!